Quand le curé tenait le registre des naissances, les baptêmes étaient très proches des accouchements. J'ai voulu savoir si les témoins figurant sur les actes d'état civil reflétaient le choix des parents, ou si, comme pour les enterrements, il s'agissait de proches de la maison ou de la mairie.

Pour cela, j'ai utilisé un document que j'avais pris soin de photocopier avant que le curé de la Chapelle Rablais ne le transmette aux archives ecclésisatiques de Meaux. Il s'agit du "Registre de l'église de la Chapelle Rablais année 1832", l'année du choléra qui provoqua tant de décès. Il est certain qu'il ne reflète pas une année ordinaire.

Le curé Ozouf s'occupait des deux paroisses de la Chapelle Rablais et de Fontains, je n'ai retenu que les enfants de la Chapelle. Pour certains, la naissance a été notée en mairie, non suivie d'un baptême, du moins à l'église du village, peut être dans des paroisses proches, car au recensement de 1851, tous se déclaraient catholiques, à l'exception d'un Anglais employé au château.

J'ai été étonné par les écarts de dates très importants entre l'acte d'enregistrement en mairie et le baptême à l'église, qui ne sont pas dûs au choléra qui ne frappa le village que pendant les mois d'été. (cases jaunes: plus que deux semaines d'écart)

Les seuls actes ayant eu lieu le même jour en mairie et à l'église, étaient dûs au "péril de mort" et concernaient des jumeaux dont l'espérance de vie était loin d'être celle d'aujourd'hui. (cases grises)

Pour l'acte en mairie, on retrouve souvent les mêmes noms, celui de l'instituteur, ceux d'artisans travaillant non loin de la mairie (cases bleues). Le parrain ou la marraine ont quelquefois un rapport avec l'un des témoins, mais ce n'est pas systématique, environ 20% (cases beiges).

Pour essayer de connaître les relations entre les ancêtres, les actes de décès et de naissance ne sont donc pas aussi fiables que ceux de mariage où l'on est certain que les époux et leurs parents ont choisi leurs invités.