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Vente du presbytère
par le curé Bureau au curé Huvier le 10 octobre 1752
Minutes du notaire Vaudremer, Nangis, AD77 188
E 60
Fut présent Mre Charles Bureau
prestre ancien curé de la parroisse de la Chapelle d'arablay demeurant
actuellement a Nangis Lequel a par les présentes volontairement
vendu, ceddé, quitté et transporté de ce jourd'huy
et à toujours et promis faire joüir et Garantir de tous troubles,
dons, douaires, debtes, hypothèques et autres empeschements généralement
quelconques a Mre Estienne fare Charles huvier prestre actuellement curé
de laditte parroisse de la Chapelle d'arablay y demt a le présent
et acceptant acquéreur pour luy ses hoirs ou ayant cause, une maison
couverte de thuilles assise en la Grande rüe de la Chapelle d'arrablay
consistant en cuisine par bas, fournil, salle, cabinet attenant laditte
salle, une chambre haute cabinet attenant laditte chambre, greniers au
dessus, cour devant fermée de murs et par les Batimens porte Cochère
et une petite porte, dans laquelle cour est une Grange à Bled,
volière au dessus du portail de laditte Grange, à un des
costés de laditte Grange, est un Batiment qui conciste en cave,
cabinet, grenier au dessus, et un autre petit batiment, qui consiste en
un toist à porc et un poulailler au dessus, de l'autre coté
en une petitte Grange à avoine, bucher, et Ecurie, des lieux communs
en un coté de laditte cour, une place dans laditte cour ou il y
avoit autrefois un hangard, tous lesdits lieux couverts de thuille, un
grand jardin au bout du chauffoir et derrière la grange, dans lequel
grand jardin est aujourd'huy compris un petit jardin qui est à
coté dudit hangard et un autre jardin qui dépend de la grange
cy après qui estoit autrefois une maison, et la portion de jardin
acquise d'Agnès Millet veuve Simon Pion lequel grand jardin enfermé
de murs du coté du couchant, de hayes vives du coté du levant
et de fossés relevés du coté du septentrion, tenant
la totalité des dits batimens et jardins du levant et du midy au
jardin d'une masure de l'Eglise, de antoine Rondinet et encore du levant
à Jacques Cendrier, du couchant à la rüe de Montereau
à Rozoy, et au jardin des héritiers de françois Bougault
(décédé en janvier 1752) et du septentrion sur les
terres labourables.
Item un batiment contenant trois travées couvert de paille et de
jonc, l'une desquelles sert de cave et grenier au dessus et les deux autres
de granges, ou il y avoit autrefois cinq travées de maison, sçis
en la grande rue de la Chapelle Rablay proche l'Eglise cour devant non
fermée, tenant du levant a l'entrée de la maison cy dessus
du couchant a laditte maison, et a françois Pionnier du septentrion
sur ledit Grand jardin et du midy sur laditte rüe.
Item un clos entouré d'hayes vives, et fosses communs avec françois
Pionnier contenant soixante seize perches et demye assis audit lieu de
la chapelle planté en arbres fruitiers tenant d'une part au midy
à françois Pionnier, du septentrion et du levant sur laditte
rüe de Montereau, et du couchant sur les terres labourables, ainsy
que tous lesdits lieux se poursuivent et comportent sans par ledit sieur
vendeur en rien réserver ny retenir, pour par ledit sieur acquéreur
en joüir, faire et disposer en tous fruits et profits comme de choses
à luy appartenant au moyen des présentes à compter
comme dit en ce jour d'huy, ledit sieur Bureau se mettant et s'abrogeant
en tous ses droits noms raisons et a (trou de ficelle) pour raison de
ce.
Lesdits biens en censive de Monsieur le Marquis de Nangis et envers luy
chargés de tels cens et rentes seigneurialles qu'ils peuvent devoir,
quitte des arréages desdits cens et rentes du passé jusqu'à
la dernière échéance, et de touttes autres charges
debtes et hyptohèques, à l'exception d'une rente de quarante
livres par an et d'une de soixante quinze livres que ledit sieur Bureau
doit aux héritiers de la dame Guérin d'Epinay desquelles
deux rentes il promet garantir et indemniser lesdit sieur Huvier en cas
qu'il fut inquiété en raison d'icelles.
… Tous lesdits héritages appartenant audit Sieur Bureau comme
les ayans acquis, sçavoir laditte Grande maison et dépendances
comprise au premier article de Messire Lazare Baillot par contract passé
devant Charpentier notaire royal a Nangis le quinze juillet mil sept cent
dix sept…
Transmission de douze pièces
justificatives des propriétés du curé Bureau
bas de la p 4
…La Première du dix sept juillet mil six cent quatre vingt
seize en une expédition sur papier d'un bail à rente passé
devant Savoye notaire a Melun, par Mr Estienne ...illiat (trou dans la
feuille : Buillat, curé précédent) Prieur de Charny
et chanoine de Champeaux audit Lazare Baillot de la maison et dépendances….
Savoye (Pierre) successeur de Charles
Savoye, notaire, garde-notes du roi au Châtelet de Melun VI 1674
- 1695 ?? répertoire 69 E 5, pas en ligne
Etienne Buillat fut curé de
la Chapelle Rablais à la fin du XVII° siècle. Malgré
beaucoup de manques dans le registre, il a laissé des traces
depuis 1669 jusqu'en 1685. Le 5 décembre 1669, il fut parrain
de sa nièce. Nom et signature bien lisibles. 5 Mi 2828 p 15.
Lazare Baillot fut son successeur
attesté à partir de 1689. Il devint curé de Noisiel,
très petite paroisse : "36 feux, 86 communians" en
1756, pas de valeur de la cure (Généralité de Paris
p 77) 112 habitants en 1793. Traces à Noisiel depuis 1710. Décès
le 27 novembre 1721, inhumé dans la choeur de l'église
de Noisiel, en présence de cinq curés. AD77 5 Mi 5187
p 47
Actes : Lazare Baillot, curé de la Chapelle d'arrablaye dans
un acte de partage du 6 novembre 1698 avec Joseph Alexandre Baillot,
avocat en parlement. Mentionne un acte chez Morant notaire à
Chapelle Thiboust de Berry du 24 octobre 1698
https://www.geneanet.org/registres/view/357376/76?individu_filter=4853952
[AN MC-ET-IV-296] - Paris (Paris, France) - Archives notariales - CARON
Jean Antoine (Liasses) | 01/09/1698 - 31/12/1698
Jean Morant Notaire royal tabellion
au bailliage de Melun, gardenotes héréditaire greffier
des arbitrages résidant en la Chapelle-Thiboust-de-Berry, Saint-Ouen,
Lady, Bombon, Bréau-en-Brye, Grandpuits, Fontenailles et environs,
successeur de Barthélémy Morant.
De 1711 à 1716, le curé
Cadiou desservit la paroisse de la Chapelle Rablais. Il n'est pas cité
dans les actes de propriété présentés par
le curé Bureau. Il est probable qu'il n'avait pas acheté
le presbytère de la Chapelle, se contentant peut être de
le louer.
Résumé : La grande maison
et dépendances ont été acquis le 15 juillet 1717
à Lazare Ballot dix livres de rente aux héritiers Pigeastre,
cent livres de rente aux héritiers d'Etienne Buillat par devant
Charpentier, notaire à Nangis. On note plusieurs assemblées
de paroissiens pendant cette période.
Charpentier (Barthélemy) Notaire
royal, garde-notes héréditaire au bailliage de Melun,
résidant à Nangis 20/07/1704 - 1735 répertoire
en ligne : 189 E 1 / minutes à consulter 1717 : 189 E 9
20 janvier 1717 : vente par Me Charles
Bureau à Me Eustache Cadiou p 117
14 février 1717 acte d'assemblée de la paroisse de la Chappelle
Rablay
28 février 1717 : vente par Agnesse Milet à Marg. Grimault
p 118
13 mai : vente par Charles Roux à Me Charles Bureau
16 mai : assemblée des habitants de la paroisse de la Chappelle
Rablay
15 juillet : cession de bail par Me Lazare Baillot à Me Charles
Bureau
Rente de dix livres rachetée
le 2 juillet 1742 chez Tribou, notaire à Fontainebleau (Charlotte
Mercier, veuve de Louis Pigeastre).
Tribou (Jean) notaire à Fontainebleau
III 26/01/1711 - 05/03/1747
Louis Pigeastre à Courpalay,
laboureur, époux de Charlotte Mercier, décédé
le 30 mai 1715, inhumé dans l'église 5 Mi 2961 p 97
d'où Louise ° Courpalay 1709/1710; Nicolas Courpalay 1711,
cocher, marié à Paris le 24 novembre 1749 avec Margurite
Lègue; autre Nicolas 1714; Pierre Pigeastre ? & François
Pigeastre marié à Quiers le 26 juin 1731 avec Marie Louise
Notaire, à Quiers le 23 janvier 1739 avec Madeleine Faitou
Rente de cent livres couverte le 21
janvier 1723 chez Legris, notaire à Sens par une rente viagère
de 150 livres par an, éteinte par le décès de "Damoiselles
Colombe et Margueritte Baillot"
et une somme de 1000 livres chez le même notaire le 13 décembre
1740.
Legris, Sulpice (1709-1755) notaire
à Sens
Bâtiment du second article acquis
de Charles Roux et sa femme chez Charpentier le 13 mai 1717, rente de
25 livres voir ci-dessus; rente rachetée le 18 septembre 1720 chez
Montcourt notaire à Sens.
Moncourt (1713-1721) notaire à
Sens
Clos de Charles Roux le 13 mai 1717,
3 livres de rente due à Louise Cochin, veuve d'Henry Laserve, rente
remboursée le 28 septembre 1741 chez LeSeurre de Chantemerle, notaire
à Nangis.
Lesseure de Chantemerle (César,
François, Antoine) notaire à Nangis I 17/04/1737 - 18/10/1741
répertoire en ligne 188 E 3
28 septembre 1741 : rachapt de 3# de
rente pour Serve de la Chapelle Rablay à Jacques Laserve p 56
Portion de jardin a été
acquise le 28 février 1717 à Agnès Millet, veuve
de Simon Pion, chez Charpentier
voir ci-dessus : 28 février
1717 : vente par Agnesse Milet à Marg. Grimault
page 7
Cette présente vente faitte a la charge desdits cens et rentes
seigneurialles que ledit sieur Huvier acquéreur s'oblige de payer
et acquitter a l'année et outre moyennant le prix et somme de Quatre
mille trois cens livres franc denier audit sieur Bureau laquelle somme
a esté payée comptée nombrée et réellement
délivrée en louïs d'or d'argent et monnaye ayant cours
présence et a la vue du notaire et témoins soussignés
par ledit sieur Huvier audit sieur sieur Bureau qui a pris et serré
laditte somme...
pages 7 & 8
Le curé Bureau a retiré "les meubles meublans",
a-t'il laissé les planches, étagères.. d'après
le texte suivant qui a été rayé:
a esté observé par les distes partyes qu'outre les meubles
meublans que ledit sieur Bureau a rétiré de laditte maison,
il y avoit laissé ceux cy après, sçavoir, dans la
cuisine, touttes les planches qui servent de dressoir, le tournebroche
et ce qui le concerne, dans la salle, le buffet, l'armoire, le miroir
entre deux croisées qui tient dans la menuiserie avec des visses,
la porte verte, dans le fourny, les planches qui sont soutenuées
par des bois et lesdits bois, les portes manteaux, dans un petit endroit
joignant le fourny touttes les planches et les suppports, dans la fruiterie
touttes les planches, dans la cave, les fruitiers touttes les tringles
de fer qui se trouvent tant aux croisées qu'aux portes et alcoves
dans les caves touttes du parterre, touttes les planches et les chevrons
qui les portent, ensemble, les tuilles briques bois de charpente, chaux
et autres matériaux non employés et qui ne font point partyes
des biens cy dessus vendus lesquels cependant resteront et appartiendront
audit sieur Huvier comme en ayant payé le prix audit sieur Bureau
ainsy qu'il le reconnoît.
Termes juridiques
http://www.dictionnaire-juridique.com/dictionnaire-juridique.php
Ayant cause: voir auteur
Le mot "auteur" est mieux connu du public dans le sens où
l'entendent le droit de la propriété intellectuelle et
le droit pénal. En droit civil le mot désigne la personne
dont une autre tient un droit.
Ainsi, le vendeur est l'auteur de l'acquéreur. Dans cet exemple,
l'acquéreur est désigné sous le nom d'"ayant
cause" ou encore d'"ayant droit" de l'auteur. Les sont
des "ayants droit" ou des "ayants cause" (noter
d'une part la marque du pluriel sur un participe, forme grammaticale
ancienne qui n'est plus utilisée que dans le langage juridique
et notez l'absence de tiret entre "ayants" et "droit".
Hoir
Terme du vieux français (comparez avec l'anglais " heir
") qui n'est plus gère usité mais que l'on trouve
cependant dans les très anciennes formules telle que " Le
mort saisit le vif par son hoir le plus proche "(Loysel, ("
Les Institutes Coutumières "), dans des ouvrages anciens
et dans des formules d' actes notariés pour désigner un
héritier. Le mot "hoirie" désigne l'ensemble
des biens dépendants d'une succession
Plan du presbytère
Levé en vue du rachat du presbytère
par la commune après le décès du curé Ozouf,
décédé le 6 mars 1841.
AD77 4 OP89/1
Le presbytère qui appartenait
au curé ne devait pas être en bon état, il fut racheté
par la municipalité en 1841, puis après quelques années
d'hésitation, projet de démolition pour être reconstruit
à neuf; cette décision de 1846 qui ne fut pas suivie d'effet,
puisqu'en 1881, il est signalé que des travaux sont à y
faire, n'étant pas habité depuis longtemps. On avait envisagé
d'y loger l'instituteur en 1856. Le presbytère ne fut pas habité
par le curé, titulaire en binage de Fontains et la Chapelle Rablais,
malgré sa demande en 1902; il fut vendu en 1934.
Centième denier, vente presbytère
Bureau à Huvier
Centième denier Nangis 1752/56 AD 77 108
C 56
Du quatorze octobre 1752
Vente par Mre Charles Bureau ancien curé de la Chapelle Rablay
demt à Nangis à Mre Estienne Charles Fare Huvier curé
dudit lieu de la Chaplle Rablay y demeurant d'une grande maison et dépendances
et un clos le tout situé à la Chapelle Rablay moyennant
quatre mille trois cent livres passé devant Vaudremer Nore à
Nangis le dix ocotbre 1752. Reçu pour le centième denier
quarante trois livres cy.
Le centième denier est un
impôt royal sur les mutations immobilières établi
en France en 1703 par le roi Louis XIV. Il est perçu à
partir de 1706.
À chaque mutation de propriété, en dehors des successions
en ligne directe, des donations prévues par contrat de mariage
et des dons à des œuvres pieuses, il faut verser la taxe
représentant le centième de la valeur du bien.
Ce droit est la contrepartie de l'enregistrement (insinuation) de l'acte
sur les registres du greffe du bailliage afin que quiconque puisse le
consulter.
En 1789 le centième denier rapporte environ 9 millions de livres.
Cens au marquis de Nangis pour 1751
Note manuscrite sur le registre paroissial conservé
en mairie f° 1
notte sur ma maison
La maison clos jardin etc telle qu’elle existe en la présente
année 1751 doit de cens à Mr de Nangis annuellement le jour
de la Saint André la Somme de 3 livres 10 sols
La fabrique doit audit Seigneur aussy annuellement 2 livres 6 sols 2 deniers
./.
24 janvier 1755 Supplique non datée
à propos d'un presbytère ou d'une indemnité de logement
Feuille volante Minutes du notaire Vaudremer AD 77 188 E 63
Monseigneur
Le Curé de la Chapelle Arablay diocèze de Sens, élection
de Montereau prend la liberté de réprésenter à
vôtre Grandeur qu'il ne demande point les réparations d'un
presbitaire puisqu'il n'y en a point dans laditte paroisse et que de mémoire
d'homme il n'y en à jamais eu où les curés ayent
habité. Comme le suppliant est obligé faute de presbitaire,
de se loger à ses dépens, il suppli très instament
vôtre Grandeur de vouloir bien ordonner, où qu'il en soit
construit un, où qu'il luy soit donné annuelement une somme
qui luy tienne lieu de logement.
Le suppliant frère de celuy qui a l'honneur d'être vôtre
subdelegué à Coulomiers ne cessera d'adresser à Dieu
ses voeux et ses prières pour la conservation de la santé
de vôtre Grandeur.
Huvier Curé de la Chapelle Arablay
Réponse en marge
Vu la présente requete nous ordonnons quicelle sera communiquée
aux principaux propriétaire et hans de ladite paroisse générallement
assemblés à la diligence du sindic au son de la cloche a
la maniere accoutumëe pour par eux déliberer sur le contenu
d'hycelle pour leur délibération à nous rapportëe
avec l'avis du Sr Desverneys notre subdélégué à
Montereau être ordonné ce qu'il appartiendra.
Fait à Paris le vingt quatre
janvier mil sept cent cinquante cinq.
30 novembre 1755 Acte d'assemblée
à propos du presbytère
30 novembre 1755 Minutes du notaire Vaudremer AD
77 188 E 63
Aujourd'huy dimanche trente novembre
mil sept cent cinquante cinq en l'assemblée généralle
des principaux propriétaires de biens sindic marguilliers et habitans
de la parroisse de la Chapelle Rablais tenüe au devant de la principalle
porte et entrée de l'église dudit lieu à l'issüe
de la messe parroissialle ditte chantée et célébrée
en laditte église annoncée au prosne par trois dimanches
consécutifs et convocqués au son de la cloche en la manière
accoutumée et où les sieurs propriétaires de biens
ont aussy estés invités; par devant moy Pierre Joseph Vaudremer
notaire royal au Baillage de Melun, résident à Nangis en
présence des témoins cy après nommés où
estoient Jean François LeGras avocat au parlement Bailly de Nangis;
M. Louis Marie Leclerc procureur fiscal au Baillage de Nangis, Charles
de la Brière écuyer gentilhomme ordinaire de S.A.S Mgr le
Duc d'Orléans seigneur des Moyeux; Me François Basté
praticien demeurant à la Chapelle Gauthier faisant pour Monsieur
le Comte de la Chapelle; Mre Charles Bureau, prestre ancien curé
de laditte parroisse de la Chapelle Rablay, Jean Baugrand fermier du Mez;
Antoine Fadin, fermier de la Truchonnerie, François Leblanc procureur
fiscal des Moyeux, Jean Bordier laboureur, Jacques Moret, Georges Masson,
Philippe Félix père et fils, Hilaire, Laurent et François
Cercot, Paul Sergy, Pierre Oudin, Jacques Cercelier, Antoine Rondinet,
marguillier en charge, François Bougault aussy en charge, Jacques
Cendrier, Simon Rousseau, Claude et Jacques Gibert, Jacques Masson, Claude
Mallet, François Bonnet, Jacques Lefèbre, Estienne Gibert,
Pierre Bridoux, Charles Crenelet, Jean Baudoüin, Michel Lavaux et
Dominique Renaud, composant la plus grande et le plus saine party desdits
habitans tous assemblés pour délibérer en conséquence
d'une ordonnance de Monseigneur l'Intendant de la Généralité
de Paris estant en marge d'un placet à luy présenté
par Me Estienne Fare Charles Huvier prestre curé de laditte parroisse
de la Chapelle Rablay en datte du vingt quatre janvier dernier; ledit
placet tendant à ce qu'attendu que ledit sieur Huvier curé
est obligé fautte de presbitère de se loger à ses
dépens il soit ordonné ou qu'il luy en soit construit un
ou qu'il luy soit donné annuellement une somme qui luy tienne lieu
de logement. Laditte ordonnance portant sur ledit placet seroit communiqué
aux principaux propriétaires et habitans de laditte parroisse généralement
assemblés au son de la cloche pour délibérer sur
le contenu en ??
dont a esté présentement fait lecture à laditte assemblée
et lesquels ont estés joints et annexés à la minutte
des présentes, et après avoir lesdits sieurs propriétaires
de biens et habitans assemblés délibérés entr'eux
ils ont tous d'une vois unanime dits et déclarés qu'il ne
peuvent disconvenir que ledit sieur Huvier curé est logé
à ses dépens et sur ses propres fons, ce qui est à
leur pleine et entière connoissance par l'acquisition que ledit
sieur Huvier a faitte de la maison jardin, clos et autres lieux et batimens
qu'il occupe dudit Me Charles Bureau prestre ancien curé dudit
lieu son prédecesseur par acte passé devant le notaire soussigné
le dix octobre mil sept cent cinquante deux et dont l'assemblée
après lecture et communication ensemble des titres justifficatifs
de ladite acquisition; pourquoy ils conviennent qu'ils sont obligés
de loger ledit sieur Huvier curé ou luy donner une somme annuelle
en indemnité et ont par les présentes donné pouvoir
audit sieur Rondinet marguillier de se pourvoir par devant mondit seigneur
l'Intendant pour obtenir ledit presbitaire ou laditte somme en indemnité
en conséquence du consentement cy dessus et généralement
faire tout ce qu'il conviendra à ce sujet.
Et à l'instant est comparu ledit sieur Huvier curé lequel
ayant égard aux réparations que lesdits propriétaires
et habitans viennent de faire faire à laditte église dudit
lieu de la Chapelle et à l'indigence desdits habitans, voulant
d'ailleurs prouver d'une manière sensible aux uns et aux autres
son affection sincère pour eux, s'est desisté autant qu'il
est en luy estant qu'il sera curé dudit lieu à touttes prétentions
audit presbitère que lesdits propriétaires et habitans consentent
luy fournir ou à laditte somme annuelle en indemnité dont
il les décharge et les dispense de faire aucune démarche
à cet effet, et ce sans prétendre par luy préjudicier
en aucune façon aux droits de ses successeurs curés par
résignation permutation ou autrement, se contentant seulement pour
toutte indemnité et reconnoissance de la part desdits sieurs propriétaires
et habitans de la jouissance d'un terrain consistant en quinze perches
appartenant à laditte église où quelques uns croyent
sans fondement solide qu'il y avoit jadis deux petittes travées
de logis couvertes de chaumes qui servoient avant que feu monsieur Bulliat
fut curé de laditte parroisse à loger le curé ou
desservant. Ce qui luy a esté accordé par lesdits sieurs
propriétaires et habitans pendant sa vie curialle seulement lesquels
quinze perches de terre ils ont dit estre aussy déclarés
dans le second article de la déclararion faitte au terrier de Nangis
par Simon Savart lors marguillier de laditte église devant Me Pinchart
notaire à Melun (Philippe François Pinchart, notaire à
Melun du 30/6/1690 au 26/11/1745 ) le trois février mil sept cent
vingt trois; une mazure où estoit autrefois la maison presbitéralle
et un jardin derrière la largeur de laditte mazure contenant le
tout en fond de terre quinze perches tenant du levant à Michel
Bureau, du couchant au sieur Camboust aujourd'hui à Antoine Rondinet
qui a pris à rente dudit Camboust, du midy sur la grande route
et du septentrion sur une terre labourable aujourd'huy en jardin appartenant
audit sieur Huvier curé.
Le sieur Bureau ancien curé dudit lieu présent à
laditte assemblée comme propriétaire de biens dans laditte
parroisse a observé qu'il a appris que plusieurs desdits habitans
prétendant qu'il s'estoit autrefois servy des pierres et de vieux
bois conssumés provenans de laditte mazure appartenante à
laditte église; qu'encore que ce fait ne fut pas vray qu'au contraire
les pierres de laditte mazure ont servis à batir les murs du cimetière
et à refaire un des murs de laditte mazure au midy et qu'il ne
s'est jamais servy desdits vieux bois cependant ledit sieur Bureau a offert
de donner à laditte église une somme de soixante douze livres
pour engager lesdits sieurs propriétaires et habitans à
se désister de laditte prétention quoiqu'elle ne soit aucunement
fondée, et au moyen du payement que ledit sieur Bureau a présentement
fait de laditte somme de soixante douze livres entre les mains dudit Antoine
Rondinet marguillier en charge ainsy qu'il le reconnoist et qu'il sera
tenu d'employer les recettes dans son compte. Lesdits sieurs propriétaires
et habitans se sont par les présentes désistés et
désistent de toutte prétentions contre ledit sieur Bureau
à ce sujet.
Car aussy promettant, obligeant, renonçant, fait et passé
audit lieu lesdits jour et an en présence de François Nicolas
Barbier huissier royal et de François Roussereau boulanger demeurant
à Nangis estant ce jour à la Chapelle Rablay témoins
qui ont avec touttes lesdittes partyes comparantes et le notaire signez
à l'exception desdits Félix, Sercot, Sargy, Houdin, Mallet,
Bonnet, Lefèvre, Gibert, Bridoux, Crenelet, Baudouin, Lavault et
Renault qui ont déclarés ne sçavoir écrire
ny signer de ce interpellés.
Signatures: Delabrière, Bureau, Legras, Lecler, Huvier curé
de la Chapelle Rablay, Leblanc, Beaugrand, Jean Bordier, Fadin, F Bastet,
Barbier, J Moret, Georges Masson, F Roussereau, Vaudremer notaire
1755 Note sur l'absence de presbytère
Note manuscrite sur le registre paroissial conservé
en mairie décembre 1754 en fin de registre: deux pages de notes,
dont :
Notte
Lorsque je suis entré icy le 12° juin 1752 ayant pris po
24° may audit an je n'ai point trouvé de presbitaire
d'entendre toujours repeter qu'anciennement il y en avoit
deux petittes travéés couvertes en chaumes qui depuis p
n'existent plus, j'ai présenté à M. Berthier de Sauvigny
p
de la généralité de paris un plaçet tendant
à obtenir un presbitaire où une somme
annuelle en indemnité étant logé à mes dépends
par l'acquisition que
j'avois faitte de Mre charles Bureau mon prédecesseur par contract
passé devant Vaudremer Notaire royal à nangis le 10°
octobre audit an
cette acquisition faitte par moy pour le bien de la paix et ménager
la paroisse.
Ledit S. intendant à rendu son ordonnance en marge dudit plaçet
en datte
du 24° janvier 1755; après avoir vu plusieurs fois Mr le Comte
de Guerchy
Seigneur de nangis et de cette paroisse avoir examiné les dépenses
qu'on
venoit de faire à l'église et l'indigence des habitans j'ai
fait convoquer
par le Sindic une assemblée trois dimanches de suitte et ai écri
à tous
les principaux propriétaires pour les inviter à s'y trouver.
La dernière
assemblée où les propriétaires se sont trouvé
et où l'acte par devant
Vaudremer notaire # à été passé à été
tenue le dimanche trente novembre #à nangis
ladite annéé issu de la messe paroissiale. On peut lever
l'expédition
dudit acte, il est avantageux pour les propriétaires et habitans
et ne lie
point mes successeurs. des circonstances n'ont engagé de céder
mon droit; mais je ne l'ai fait que par bonté et bienveillance
sans néamoins donner la moindre atteinte au droit certain et
incontestable de mes successeurs. Si les propriétaires et habitans
eussent parlé, il y eut eu dans l'assemblée une difficulté
qui
auroit donné nature à un procés de la part desdits
propriétaires e
tre Mr Bureau mais dans le fond
Louis Jean Bertier de Sauvigny, dit le vicomte de Tharot, (27 mars 1709,
Paris – 23 août 1788, Paris), est un magistrat et administrateur
français... Il est intendant de la généralité
de Moulins, puis de Grenoble avant d'être nommé intendant
de la généralité de Paris en 1744. Il exerce cette
charge jusqu'en 1776.
Entre 1771 et 1774, pendant la période de la réforme Maupeou,
il assume aussi les fonctions de premier président du parlement
de Paris. Son fils Louis Bénigne François Bertier de Sauvigny
(1737-1789) lui succède à la tête de la généralité
de Paris.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Jean_Bertier_de_Sauvigny
Le presbytère
de Nangis appartenait aussi aux curés
mais ils ne le vendaient pas à leur successeur
Ernest Chauvet Nangis, notes historiques 1910
Le presbytère, qui était
à cette époque le même que celui actuel, appartenait
aux curés de Nangis, par suite du don que leur en avait fait un
ancien curé de cette paroisse. Il fut confisqué et vendu
comme bien national, le 2 thermidor an IV, au sieur Denis Blondelot, moyennant
5 400 livres. On procéda aussi à la vente comme biens nationaux
des autres propriétés de la fabrique, et, détail
peu banal, l'ancien marquis acheta à cette vente plusieurs pièces
de prés.
Travaux
avril 1758 Réfection de murs
Registre paroissial en mairie à la fin du registre 1757, folio
60, verso
Notte J'ai fait faire à neuf
40 à 45 toises des murs de mon jardin avec des chaînes de
chaux et sable e trois à quatre pieds de large des six en six pieds
sur la fin du mois d'avril mil sept cent cinquante huit. Dans le même
temps j'ai fait crépir à deux couches à chaux et
à grais le pignon et la costière de la salle, et en chaux
et sable le pignon au couchant de la grange à bled. Tous les murs
du jardin ont été crépis à chaux et sable
et les chapitaux faits avec la même matière/.
Mention marginale
Notte Dans ledit temps, j'ai fait faire aussy la grille qui fait face
à la porte de la Salle ./
Dictionnaire de l'ancien régime
PUF.
« Les constructions, entretien et réparations des presbytères
étaient à la charge des paroissiens. Ce point, autrefois
contesté, ne l'était plus au XVII° siècle et
notamment depuis l'édit de 1695, tout à fait formel à
cet égard. Il obligeait les paroissiens à fournir au curé
un logement convenable et un arrêt du conseil spécifiait
ce qu'il fallait entendre par logement convenable: deux chambres à
feu, cabinet, cuisine, grenier, cave, cellier et écurie s'il y
avait des écarts dans la paroisse. Il ne parlait pas des meubles,
ni de grange aux dîmes. Les paroissiens n'étaient pas moins
tenus de loger le vicaire, quand il y avait lieu. Les curés étaient
tenus aux réparations locatives» (M. Marion, Dictionnaire,
p. 449). S'il n'y avait pas de presbytère, les paroissiens devaient
fournir des sommes suffisantes pour que le curé pût se loger.

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