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Presbytère de la Chapelle Rablais
XVIII° siècle
Documents, actes, notes du curé

Vente du presbytère par le curé Bureau au curé Huvier le 10 octobre 1752
Minutes du notaire Vaudremer, Nangis, AD77 188 E 60

Fut présent Mre Charles Bureau prestre ancien curé de la parroisse de la Chapelle d'arablay demeurant actuellement a Nangis Lequel a par les présentes volontairement vendu, ceddé, quitté et transporté de ce jourd'huy et à toujours et promis faire joüir et Garantir de tous troubles, dons, douaires, debtes, hypothèques et autres empeschements généralement quelconques a Mre Estienne fare Charles huvier prestre actuellement curé de laditte parroisse de la Chapelle d'arablay y demt a le présent et acceptant acquéreur pour luy ses hoirs ou ayant cause, une maison couverte de thuilles assise en la Grande rüe de la Chapelle d'arrablay consistant en cuisine par bas, fournil, salle, cabinet attenant laditte salle, une chambre haute cabinet attenant laditte chambre, greniers au dessus, cour devant fermée de murs et par les Batimens porte Cochère et une petite porte, dans laquelle cour est une Grange à Bled, volière au dessus du portail de laditte Grange, à un des costés de laditte Grange, est un Batiment qui conciste en cave, cabinet, grenier au dessus, et un autre petit batiment, qui consiste en un toist à porc et un poulailler au dessus, de l'autre coté en une petitte Grange à avoine, bucher, et Ecurie, des lieux communs en un coté de laditte cour, une place dans laditte cour ou il y avoit autrefois un hangard, tous lesdits lieux couverts de thuille, un grand jardin au bout du chauffoir et derrière la grange, dans lequel grand jardin est aujourd'huy compris un petit jardin qui est à coté dudit hangard et un autre jardin qui dépend de la grange cy après qui estoit autrefois une maison, et la portion de jardin acquise d'Agnès Millet veuve Simon Pion lequel grand jardin enfermé de murs du coté du couchant, de hayes vives du coté du levant et de fossés relevés du coté du septentrion, tenant la totalité des dits batimens et jardins du levant et du midy au jardin d'une masure de l'Eglise, de antoine Rondinet et encore du levant à Jacques Cendrier, du couchant à la rüe de Montereau à Rozoy, et au jardin des héritiers de françois Bougault (décédé en janvier 1752) et du septentrion sur les terres labourables.
Item un batiment contenant trois travées couvert de paille et de jonc, l'une desquelles sert de cave et grenier au dessus et les deux autres de granges, ou il y avoit autrefois cinq travées de maison, sçis en la grande rue de la Chapelle Rablay proche l'Eglise cour devant non fermée, tenant du levant a l'entrée de la maison cy dessus du couchant a laditte maison, et a françois Pionnier du septentrion sur ledit Grand jardin et du midy sur laditte rüe.
Item un clos entouré d'hayes vives, et fosses communs avec françois Pionnier contenant soixante seize perches et demye assis audit lieu de la chapelle planté en arbres fruitiers tenant d'une part au midy à françois Pionnier, du septentrion et du levant sur laditte rüe de Montereau, et du couchant sur les terres labourables, ainsy que tous lesdits lieux se poursuivent et comportent sans par ledit sieur vendeur en rien réserver ny retenir, pour par ledit sieur acquéreur en joüir, faire et disposer en tous fruits et profits comme de choses à luy appartenant au moyen des présentes à compter comme dit en ce jour d'huy, ledit sieur Bureau se mettant et s'abrogeant en tous ses droits noms raisons et a (trou de ficelle) pour raison de ce.
Lesdits biens en censive de Monsieur le Marquis de Nangis et envers luy chargés de tels cens et rentes seigneurialles qu'ils peuvent devoir, quitte des arréages desdits cens et rentes du passé jusqu'à la dernière échéance, et de touttes autres charges debtes et hyptohèques, à l'exception d'une rente de quarante livres par an et d'une de soixante quinze livres que ledit sieur Bureau doit aux héritiers de la dame Guérin d'Epinay desquelles deux rentes il promet garantir et indemniser lesdit sieur Huvier en cas qu'il fut inquiété en raison d'icelles.


… Tous lesdits héritages appartenant audit Sieur Bureau comme les ayans acquis, sçavoir laditte Grande maison et dépendances comprise au premier article de Messire Lazare Baillot par contract passé devant Charpentier notaire royal a Nangis le quinze juillet mil sept cent dix sept…

Transmission de douze pièces justificatives des propriétés du curé Bureau
bas de la p 4
…La Première du dix sept juillet mil six cent quatre vingt seize en une expédition sur papier d'un bail à rente passé devant Savoye notaire a Melun, par Mr Estienne ...illiat (trou dans la feuille : Buillat, curé précédent) Prieur de Charny et chanoine de Champeaux audit Lazare Baillot de la maison et dépendances….

Savoye (Pierre) successeur de Charles Savoye, notaire, garde-notes du roi au Châtelet de Melun VI 1674 - 1695 ?? répertoire 69 E 5, pas en ligne

Etienne Buillat fut curé de la Chapelle Rablais à la fin du XVII° siècle. Malgré beaucoup de manques dans le registre, il a laissé des traces depuis 1669 jusqu'en 1685. Le 5 décembre 1669, il fut parrain de sa nièce. Nom et signature bien lisibles. 5 Mi 2828 p 15.

Lazare Baillot fut son successeur attesté à partir de 1689. Il devint curé de Noisiel, très petite paroisse : "36 feux, 86 communians" en 1756, pas de valeur de la cure (Généralité de Paris p 77) 112 habitants en 1793. Traces à Noisiel depuis 1710. Décès le 27 novembre 1721, inhumé dans la choeur de l'église de Noisiel, en présence de cinq curés. AD77 5 Mi 5187 p 47
Actes : Lazare Baillot, curé de la Chapelle d'arrablaye dans un acte de partage du 6 novembre 1698 avec Joseph Alexandre Baillot, avocat en parlement. Mentionne un acte chez Morant notaire à Chapelle Thiboust de Berry du 24 octobre 1698
https://www.geneanet.org/registres/view/357376/76?individu_filter=4853952
[AN MC-ET-IV-296] - Paris (Paris, France) - Archives notariales - CARON Jean Antoine (Liasses) | 01/09/1698 - 31/12/1698

Jean Morant Notaire royal tabellion au bailliage de Melun, gardenotes héréditaire greffier des arbitrages résidant en la Chapelle-Thiboust-de-Berry, Saint-Ouen, Lady, Bombon, Bréau-en-Brye, Grandpuits, Fontenailles et environs, successeur de Barthélémy Morant.

De 1711 à 1716, le curé Cadiou desservit la paroisse de la Chapelle Rablais. Il n'est pas cité dans les actes de propriété présentés par le curé Bureau. Il est probable qu'il n'avait pas acheté le presbytère de la Chapelle, se contentant peut être de le louer.

Résumé : La grande maison et dépendances ont été acquis le 15 juillet 1717 à Lazare Ballot dix livres de rente aux héritiers Pigeastre, cent livres de rente aux héritiers d'Etienne Buillat par devant Charpentier, notaire à Nangis. On note plusieurs assemblées de paroissiens pendant cette période.

Charpentier (Barthélemy) Notaire royal, garde-notes héréditaire au bailliage de Melun, résidant à Nangis 20/07/1704 - 1735 répertoire en ligne : 189 E 1 / minutes à consulter 1717 : 189 E 9

20 janvier 1717 : vente par Me Charles Bureau à Me Eustache Cadiou p 117
14 février 1717 acte d'assemblée de la paroisse de la Chappelle Rablay
28 février 1717 : vente par Agnesse Milet à Marg. Grimault p 118
13 mai : vente par Charles Roux à Me Charles Bureau
16 mai : assemblée des habitants de la paroisse de la Chappelle Rablay
15 juillet : cession de bail par Me Lazare Baillot à Me Charles Bureau

Rente de dix livres rachetée le 2 juillet 1742 chez Tribou, notaire à Fontainebleau (Charlotte Mercier, veuve de Louis Pigeastre).

Tribou (Jean) notaire à Fontainebleau III 26/01/1711 - 05/03/1747

Louis Pigeastre à Courpalay, laboureur, époux de Charlotte Mercier, décédé le 30 mai 1715, inhumé dans l'église 5 Mi 2961 p 97
d'où Louise ° Courpalay 1709/1710; Nicolas Courpalay 1711, cocher, marié à Paris le 24 novembre 1749 avec Margurite Lègue; autre Nicolas 1714; Pierre Pigeastre ? & François Pigeastre marié à Quiers le 26 juin 1731 avec Marie Louise Notaire, à Quiers le 23 janvier 1739 avec Madeleine Faitou

Rente de cent livres couverte le 21 janvier 1723 chez Legris, notaire à Sens par une rente viagère de 150 livres par an, éteinte par le décès de "Damoiselles Colombe et Margueritte Baillot"
et une somme de 1000 livres chez le même notaire le 13 décembre 1740.

Legris, Sulpice (1709-1755) notaire à Sens

Bâtiment du second article acquis de Charles Roux et sa femme chez Charpentier le 13 mai 1717, rente de 25 livres voir ci-dessus; rente rachetée le 18 septembre 1720 chez Montcourt notaire à Sens.

Moncourt (1713-1721) notaire à Sens

Clos de Charles Roux le 13 mai 1717, 3 livres de rente due à Louise Cochin, veuve d'Henry Laserve, rente remboursée le 28 septembre 1741 chez LeSeurre de Chantemerle, notaire à Nangis.

Lesseure de Chantemerle (César, François, Antoine) notaire à Nangis I 17/04/1737 - 18/10/1741 répertoire en ligne 188 E 3

28 septembre 1741 : rachapt de 3# de rente pour Serve de la Chapelle Rablay à Jacques Laserve p 56

Portion de jardin a été acquise le 28 février 1717 à Agnès Millet, veuve de Simon Pion, chez Charpentier

voir ci-dessus : 28 février 1717 : vente par Agnesse Milet à Marg. Grimault

page 7
Cette présente vente faitte a la charge desdits cens et rentes seigneurialles que ledit sieur Huvier acquéreur s'oblige de payer et acquitter a l'année et outre moyennant le prix et somme de Quatre mille trois cens livres franc denier audit sieur Bureau laquelle somme a esté payée comptée nombrée et réellement délivrée en louïs d'or d'argent et monnaye ayant cours présence et a la vue du notaire et témoins soussignés par ledit sieur Huvier audit sieur sieur Bureau qui a pris et serré laditte somme...

pages 7 & 8
Le curé Bureau a retiré "les meubles meublans", a-t'il laissé les planches, étagères.. d'après le texte suivant qui a été rayé:
a esté observé par les distes partyes qu'outre les meubles meublans que ledit sieur Bureau a rétiré de laditte maison, il y avoit laissé ceux cy après, sçavoir, dans la cuisine, touttes les planches qui servent de dressoir, le tournebroche et ce qui le concerne, dans la salle, le buffet, l'armoire, le miroir entre deux croisées qui tient dans la menuiserie avec des visses, la porte verte, dans le fourny, les planches qui sont soutenuées par des bois et lesdits bois, les portes manteaux, dans un petit endroit joignant le fourny touttes les planches et les suppports, dans la fruiterie touttes les planches, dans la cave, les fruitiers touttes les tringles de fer qui se trouvent tant aux croisées qu'aux portes et alcoves dans les caves touttes du parterre, touttes les planches et les chevrons qui les portent, ensemble, les tuilles briques bois de charpente, chaux et autres matériaux non employés et qui ne font point partyes des biens cy dessus vendus lesquels cependant resteront et appartiendront audit sieur Huvier comme en ayant payé le prix audit sieur Bureau ainsy qu'il le reconnoît.

Termes juridiques
http://www.dictionnaire-juridique.com/dictionnaire-juridique.php

Ayant cause: voir auteur
Le mot "auteur" est mieux connu du public dans le sens où l'entendent le droit de la propriété intellectuelle et le droit pénal. En droit civil le mot désigne la personne dont une autre tient un droit.
Ainsi, le vendeur est l'auteur de l'acquéreur. Dans cet exemple, l'acquéreur est désigné sous le nom d'"ayant cause" ou encore d'"ayant droit" de l'auteur. Les sont des "ayants droit" ou des "ayants cause" (noter d'une part la marque du pluriel sur un participe, forme grammaticale ancienne qui n'est plus utilisée que dans le langage juridique et notez l'absence de tiret entre "ayants" et "droit".
Hoir
Terme du vieux français (comparez avec l'anglais " heir ") qui n'est plus gère usité mais que l'on trouve cependant dans les très anciennes formules telle que " Le mort saisit le vif par son hoir le plus proche "(Loysel, (" Les Institutes Coutumières "), dans des ouvrages anciens et dans des formules d' actes notariés pour désigner un héritier. Le mot "hoirie" désigne l'ensemble des biens dépendants d'une succession


Plan du presbytère
Levé en vue du rachat du presbytère par la commune après le décès du curé Ozouf, décédé le 6 mars 1841.
AD77 4 OP89/1

Le presbytère qui appartenait au curé ne devait pas être en bon état, il fut racheté par la municipalité en 1841, puis après quelques années d'hésitation, projet de démolition pour être reconstruit à neuf; cette décision de 1846 qui ne fut pas suivie d'effet, puisqu'en 1881, il est signalé que des travaux sont à y faire, n'étant pas habité depuis longtemps. On avait envisagé d'y loger l'instituteur en 1856. Le presbytère ne fut pas habité par le curé, titulaire en binage de Fontains et la Chapelle Rablais, malgré sa demande en 1902; il fut vendu en 1934.

Centième denier, vente presbytère Bureau à Huvier
Centième denier Nangis 1752/56 AD 77 108 C 56

Du quatorze octobre 1752
Vente par Mre Charles Bureau ancien curé de la Chapelle Rablay demt à Nangis à Mre Estienne Charles Fare Huvier curé dudit lieu de la Chaplle Rablay y demeurant d'une grande maison et dépendances et un clos le tout situé à la Chapelle Rablay moyennant quatre mille trois cent livres passé devant Vaudremer Nore à Nangis le dix ocotbre 1752. Reçu pour le centième denier quarante trois livres cy.

Le centième denier est un impôt royal sur les mutations immobilières établi en France en 1703 par le roi Louis XIV. Il est perçu à partir de 1706.
À chaque mutation de propriété, en dehors des successions en ligne directe, des donations prévues par contrat de mariage et des dons à des œuvres pieuses, il faut verser la taxe représentant le centième de la valeur du bien.
Ce droit est la contrepartie de l'enregistrement (insinuation) de l'acte sur les registres du greffe du bailliage afin que quiconque puisse le consulter.
En 1789 le centième denier rapporte environ 9 millions de livres.

Cens au marquis de Nangis pour 1751
Note manuscrite sur le registre paroissial conservé en mairie f° 1
notte sur ma maison
La maison clos jardin etc telle qu’elle existe en la présente année 1751 doit de cens à Mr de Nangis annuellement le jour de la Saint André la Somme de 3 livres 10 sols
La fabrique doit audit Seigneur aussy annuellement 2 livres 6 sols 2 deniers ./.

24 janvier 1755 Supplique non datée à propos d'un presbytère ou d'une indemnité de logement
Feuille volante Minutes du notaire Vaudremer AD 77 188 E 63

Monseigneur
Le Curé de la Chapelle Arablay diocèze de Sens, élection de Montereau prend la liberté de réprésenter à vôtre Grandeur qu'il ne demande point les réparations d'un presbitaire puisqu'il n'y en a point dans laditte paroisse et que de mémoire d'homme il n'y en à jamais eu où les curés ayent habité. Comme le suppliant est obligé faute de presbitaire, de se loger à ses dépens, il suppli très instament vôtre Grandeur de vouloir bien ordonner, où qu'il en soit construit un, où qu'il luy soit donné annuelement une somme qui luy tienne lieu de logement.
Le suppliant frère de celuy qui a l'honneur d'être vôtre subdelegué à Coulomiers ne cessera d'adresser à Dieu ses voeux et ses prières pour la conservation de la santé de vôtre Grandeur.
Huvier Curé de la Chapelle Arablay

Réponse en marge
Vu la présente requete nous ordonnons quicelle sera communiquée aux principaux propriétaire et hans de ladite paroisse générallement assemblés à la diligence du sindic au son de la cloche a la maniere accoutumëe pour par eux déliberer sur le contenu d'hycelle pour leur délibération à nous rapportëe avec l'avis du Sr Desverneys notre subdélégué à Montereau être ordonné ce qu'il appartiendra.

Fait à Paris le vingt quatre janvier mil sept cent cinquante cinq.

30 novembre 1755 Acte d'assemblée à propos du presbytère
30 novembre 1755 Minutes du notaire Vaudremer AD 77 188 E 63

Aujourd'huy dimanche trente novembre mil sept cent cinquante cinq en l'assemblée généralle des principaux propriétaires de biens sindic marguilliers et habitans de la parroisse de la Chapelle Rablais tenüe au devant de la principalle porte et entrée de l'église dudit lieu à l'issüe de la messe parroissialle ditte chantée et célébrée en laditte église annoncée au prosne par trois dimanches consécutifs et convocqués au son de la cloche en la manière accoutumée et où les sieurs propriétaires de biens ont aussy estés invités; par devant moy Pierre Joseph Vaudremer notaire royal au Baillage de Melun, résident à Nangis en présence des témoins cy après nommés où estoient Jean François LeGras avocat au parlement Bailly de Nangis; M. Louis Marie Leclerc procureur fiscal au Baillage de Nangis, Charles de la Brière écuyer gentilhomme ordinaire de S.A.S Mgr le Duc d'Orléans seigneur des Moyeux; Me François Basté praticien demeurant à la Chapelle Gauthier faisant pour Monsieur le Comte de la Chapelle; Mre Charles Bureau, prestre ancien curé de laditte parroisse de la Chapelle Rablay, Jean Baugrand fermier du Mez; Antoine Fadin, fermier de la Truchonnerie, François Leblanc procureur fiscal des Moyeux, Jean Bordier laboureur, Jacques Moret, Georges Masson, Philippe Félix père et fils, Hilaire, Laurent et François Cercot, Paul Sergy, Pierre Oudin, Jacques Cercelier, Antoine Rondinet, marguillier en charge, François Bougault aussy en charge, Jacques Cendrier, Simon Rousseau, Claude et Jacques Gibert, Jacques Masson, Claude Mallet, François Bonnet, Jacques Lefèbre, Estienne Gibert, Pierre Bridoux, Charles Crenelet, Jean Baudoüin, Michel Lavaux et Dominique Renaud, composant la plus grande et le plus saine party desdits habitans tous assemblés pour délibérer en conséquence d'une ordonnance de Monseigneur l'Intendant de la Généralité de Paris estant en marge d'un placet à luy présenté par Me Estienne Fare Charles Huvier prestre curé de laditte parroisse de la Chapelle Rablay en datte du vingt quatre janvier dernier; ledit placet tendant à ce qu'attendu que ledit sieur Huvier curé est obligé fautte de presbitère de se loger à ses dépens il soit ordonné ou qu'il luy en soit construit un ou qu'il luy soit donné annuellement une somme qui luy tienne lieu de logement. Laditte ordonnance portant sur ledit placet seroit communiqué aux principaux propriétaires et habitans de laditte parroisse généralement assemblés au son de la cloche pour délibérer sur le contenu en ??
dont a esté présentement fait lecture à laditte assemblée et lesquels ont estés joints et annexés à la minutte des présentes, et après avoir lesdits sieurs propriétaires de biens et habitans assemblés délibérés entr'eux ils ont tous d'une vois unanime dits et déclarés qu'il ne peuvent disconvenir que ledit sieur Huvier curé est logé à ses dépens et sur ses propres fons, ce qui est à leur pleine et entière connoissance par l'acquisition que ledit sieur Huvier a faitte de la maison jardin, clos et autres lieux et batimens qu'il occupe dudit Me Charles Bureau prestre ancien curé dudit lieu son prédecesseur par acte passé devant le notaire soussigné le dix octobre mil sept cent cinquante deux et dont l'assemblée après lecture et communication ensemble des titres justifficatifs de ladite acquisition; pourquoy ils conviennent qu'ils sont obligés de loger ledit sieur Huvier curé ou luy donner une somme annuelle en indemnité et ont par les présentes donné pouvoir audit sieur Rondinet marguillier de se pourvoir par devant mondit seigneur l'Intendant pour obtenir ledit presbitaire ou laditte somme en indemnité en conséquence du consentement cy dessus et généralement faire tout ce qu'il conviendra à ce sujet.
Et à l'instant est comparu ledit sieur Huvier curé lequel ayant égard aux réparations que lesdits propriétaires et habitans viennent de faire faire à laditte église dudit lieu de la Chapelle et à l'indigence desdits habitans, voulant d'ailleurs prouver d'une manière sensible aux uns et aux autres son affection sincère pour eux, s'est desisté autant qu'il est en luy estant qu'il sera curé dudit lieu à touttes prétentions audit presbitère que lesdits propriétaires et habitans consentent luy fournir ou à laditte somme annuelle en indemnité dont il les décharge et les dispense de faire aucune démarche à cet effet, et ce sans prétendre par luy préjudicier en aucune façon aux droits de ses successeurs curés par résignation permutation ou autrement, se contentant seulement pour toutte indemnité et reconnoissance de la part desdits sieurs propriétaires et habitans de la jouissance d'un terrain consistant en quinze perches appartenant à laditte église où quelques uns croyent sans fondement solide qu'il y avoit jadis deux petittes travées de logis couvertes de chaumes qui servoient avant que feu monsieur Bulliat fut curé de laditte parroisse à loger le curé ou desservant. Ce qui luy a esté accordé par lesdits sieurs propriétaires et habitans pendant sa vie curialle seulement lesquels quinze perches de terre ils ont dit estre aussy déclarés dans le second article de la déclararion faitte au terrier de Nangis par Simon Savart lors marguillier de laditte église devant Me Pinchart notaire à Melun (Philippe François Pinchart, notaire à Melun du 30/6/1690 au 26/11/1745 ) le trois février mil sept cent vingt trois; une mazure où estoit autrefois la maison presbitéralle et un jardin derrière la largeur de laditte mazure contenant le tout en fond de terre quinze perches tenant du levant à Michel Bureau, du couchant au sieur Camboust aujourd'hui à Antoine Rondinet qui a pris à rente dudit Camboust, du midy sur la grande route et du septentrion sur une terre labourable aujourd'huy en jardin appartenant audit sieur Huvier curé.
Le sieur Bureau ancien curé dudit lieu présent à laditte assemblée comme propriétaire de biens dans laditte parroisse a observé qu'il a appris que plusieurs desdits habitans prétendant qu'il s'estoit autrefois servy des pierres et de vieux bois conssumés provenans de laditte mazure appartenante à laditte église; qu'encore que ce fait ne fut pas vray qu'au contraire les pierres de laditte mazure ont servis à batir les murs du cimetière et à refaire un des murs de laditte mazure au midy et qu'il ne s'est jamais servy desdits vieux bois cependant ledit sieur Bureau a offert de donner à laditte église une somme de soixante douze livres pour engager lesdits sieurs propriétaires et habitans à se désister de laditte prétention quoiqu'elle ne soit aucunement fondée, et au moyen du payement que ledit sieur Bureau a présentement fait de laditte somme de soixante douze livres entre les mains dudit Antoine Rondinet marguillier en charge ainsy qu'il le reconnoist et qu'il sera tenu d'employer les recettes dans son compte. Lesdits sieurs propriétaires et habitans se sont par les présentes désistés et désistent de toutte prétentions contre ledit sieur Bureau à ce sujet.
Car aussy promettant, obligeant, renonçant, fait et passé audit lieu lesdits jour et an en présence de François Nicolas Barbier huissier royal et de François Roussereau boulanger demeurant à Nangis estant ce jour à la Chapelle Rablay témoins qui ont avec touttes lesdittes partyes comparantes et le notaire signez à l'exception desdits Félix, Sercot, Sargy, Houdin, Mallet, Bonnet, Lefèvre, Gibert, Bridoux, Crenelet, Baudouin, Lavault et Renault qui ont déclarés ne sçavoir écrire ny signer de ce interpellés.
Signatures: Delabrière, Bureau, Legras, Lecler, Huvier curé de la Chapelle Rablay, Leblanc, Beaugrand, Jean Bordier, Fadin, F Bastet, Barbier, J Moret, Georges Masson, F Roussereau, Vaudremer notaire

1755 Note sur l'absence de presbytère
Note manuscrite sur le registre paroissial conservé en mairie décembre 1754 en fin de registre: deux pages de notes, dont :

Notte
Lorsque je suis entré icy le 12° juin 1752 ayant pris po
24° may audit an je n'ai point trouvé de presbitaire
d'entendre toujours repeter qu'anciennement il y en avoit
deux petittes travéés couvertes en chaumes qui depuis p
n'existent plus, j'ai présenté à M. Berthier de Sauvigny p
de la généralité de paris un plaçet tendant à obtenir un presbitaire où une somme
annuelle en indemnité étant logé à mes dépends par l'acquisition que
j'avois faitte de Mre charles Bureau mon prédecesseur par contract
passé devant Vaudremer Notaire royal à nangis le 10° octobre audit an
cette acquisition faitte par moy pour le bien de la paix et ménager la paroisse.
Ledit S. intendant à rendu son ordonnance en marge dudit plaçet en datte
du 24° janvier 1755; après avoir vu plusieurs fois Mr le Comte de Guerchy
Seigneur de nangis et de cette paroisse avoir examiné les dépenses qu'on
venoit de faire à l'église et l'indigence des habitans j'ai fait convoquer
par le Sindic une assemblée trois dimanches de suitte et ai écri à tous
les principaux propriétaires pour les inviter à s'y trouver. La dernière
assemblée où les propriétaires se sont trouvé et où l'acte par devant
Vaudremer notaire # à été passé à été tenue le dimanche trente novembre #à nangis
ladite annéé issu de la messe paroissiale. On peut lever l'expédition
dudit acte, il est avantageux pour les propriétaires et habitans et ne lie
point mes successeurs. des circonstances n'ont engagé de céder
mon droit; mais je ne l'ai fait que par bonté et bienveillance
sans néamoins donner la moindre atteinte au droit certain et
incontestable de mes successeurs. Si les propriétaires et habitans
eussent parlé, il y eut eu dans l'assemblée une difficulté qui
auroit donné nature à un procés de la part desdits propriétaires e
tre Mr Bureau mais dans le fond


Louis Jean Bertier de Sauvigny, dit le vicomte de Tharot, (27 mars 1709, Paris – 23 août 1788, Paris), est un magistrat et administrateur français... Il est intendant de la généralité de Moulins, puis de Grenoble avant d'être nommé intendant de la généralité de Paris en 1744. Il exerce cette charge jusqu'en 1776.
Entre 1771 et 1774, pendant la période de la réforme Maupeou, il assume aussi les fonctions de premier président du parlement de Paris. Son fils Louis Bénigne François Bertier de Sauvigny (1737-1789) lui succède à la tête de la généralité de Paris.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Jean_Bertier_de_Sauvigny

Le presbytère de Nangis appartenait aussi aux curés
mais ils ne le vendaient pas à leur successeur
Ernest Chauvet Nangis, notes historiques 1910

Le presbytère, qui était à cette époque le même que celui actuel, appartenait aux curés de Nangis, par suite du don que leur en avait fait un ancien curé de cette paroisse. Il fut confisqué et vendu comme bien national, le 2 thermidor an IV, au sieur Denis Blondelot, moyennant 5 400 livres. On procéda aussi à la vente comme biens nationaux des autres propriétés de la fabrique, et, détail peu banal, l'ancien marquis acheta à cette vente plusieurs pièces de prés.

Travaux

avril 1758 Réfection de murs
Registre paroissial en mairie à la fin du registre 1757, folio 60, verso

Notte J'ai fait faire à neuf 40 à 45 toises des murs de mon jardin avec des chaînes de chaux et sable e trois à quatre pieds de large des six en six pieds sur la fin du mois d'avril mil sept cent cinquante huit. Dans le même temps j'ai fait crépir à deux couches à chaux et à grais le pignon et la costière de la salle, et en chaux et sable le pignon au couchant de la grange à bled. Tous les murs du jardin ont été crépis à chaux et sable et les chapitaux faits avec la même matière/.

Mention marginale
Notte Dans ledit temps, j'ai fait faire aussy la grille qui fait face à la porte de la Salle ./

Dictionnaire de l'ancien régime PUF.
« Les constructions, entretien et réparations des presbytères étaient à la charge des paroissiens. Ce point, autrefois contesté, ne l'était plus au XVII° siècle et notamment depuis l'édit de 1695, tout à fait formel à cet égard. Il obligeait les paroissiens à fournir au curé un logement convenable et un arrêt du conseil spécifiait ce qu'il fallait entendre par logement convenable: deux chambres à feu, cabinet, cuisine, grenier, cave, cellier et écurie s'il y avait des écarts dans la paroisse. Il ne parlait pas des meubles, ni de grange aux dîmes. Les paroissiens n'étaient pas moins tenus de loger le vicaire, quand il y avait lieu. Les curés étaient tenus aux réparations locatives» (M. Marion, Dictionnaire, p. 449). S'il n'y avait pas de presbytère, les paroissiens devaient fournir des sommes suffisantes pour que le curé pût se loger.

 

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