Du bon usage de la forêt
Bûcherage, herbage, glandage, pacage

Qu'en votre qualité de garde-bois, vous accordez tous les ans le droit de bucherage, herbage, glandage, paccage à un certain nombre d'habitants que vous investissez ainsi d'un privilège exclusif, et voici le tarif qui m'a été remis des sommes que vous percevez pour l'octroi de chacun de ces privilèges.

Ah monseigneur ! monseigneur ! quelle infamie ! quelle horreur ! quelle scélératesse !

Voici ce tarif, et je vais vous éviter la peine de le lire. Les personnes ici présentes et qui ont été soumises à ces perceptions, sont là pour le démentir, et vous justifier si vous êtes innocent.


Ah! monseigneur, monseigneur, en voilà bien assez ! quelle horreur ! quelle infamie ! quel démon, vomi par l'enfer, a pu inventer de telles impostures! Je veux que la foudre m'écrase, que Dieu me damne, que le ciel m'extermine ! Que monsieur daigne écouter les habitants de ce village, ici présents; comme ils passent leur vie dans les bois, ils savent, mieux que personne, comment je m'y conduis; chacun d'entre eux va s'empresser de prendre ma défense.

Tableaux de la vie rurale, ou L'agriculture enseignée d'une manière dramatique Volume 2
Chapitre XXVII, les lapins p 103 Extrait:pages 133 à 136 Antoine François de Nantes (comte) Paris 1829

 

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