Etienne Labarre
Sources et documents

Il y a deux cents ans, Etienne Labarre était marchand de bois en forêt de Villefermoy, il faisait travailler bûcherons et voituriers de la Chapelle Rablais, la Chapelle Gauthier et autres villages, ce qui justifie sa présence en ces pages consacrées aux migrants et saisonniers. Il fut aussi huissier de justice à la Martinique, bourgeois de Paris, hobereau au Châtelet en Brie où il était aussi juge de paix et administrateur du département, sous la Révolution. Il se brouilla probablement avec son père, se fâcha avec sa femme, son fils, ses filles, son associé ... Bref, un personnage public aux nombreuses zones d'ombre.

Les trois pages d'enquête sur Etienne Labarre

 

Labarre
Labarre de Bois Louis, Labar, La Barre, de la Barre...

Etienne ° 1756 Villeneuve sur Yonne / X 1785 Paris / † 1820 Nantes
Antoine père ° ?? / X1 Villeneuve 1728 / X2 1755 Bussy / X3 1763 Villleneuve / † <1783
Antoine fils ° ~ 1830 / X 1753 Paris / † <1784 Paris

Fils d'Antoine Labarre, dit Maurice, marinier à Villeneuve sur Yonne.
Frère d'Antoine Labarre, dit Maurice, marchand de bois à Paris, propriétaire de Bois Louis puis de la Grande Commune.
Huissier à la Martinique; châtelain, administrateur du département sous la Révolution, juge de paix et marchand de bois au Châtelet en Brie, "bourgeois de Paris"

28 juillet 1753 Etat civil de Paris reconstitué
Mariage à Paris, paroisse Ste Marguerite, d'Antoine Labarre dit Maurice, né vers 1730, fils d'Antoine Labarre dit Maurice et de Madeleine Roy (mariage des parents le 27 janvier 1728 à Villeneuve sur Yonne)
avec Elisabeth Marguerite Haribelle peut être fille Haribelle/Arnoult, voir les tutelles des enfants après décès vers 1785/1787

Etienne, qui naîtra en 1756, frère d'Antoine, est fils d'Antoine Labarre, dit Maurice et de sa seconde épouse, Marie Marguerite Roulin (mariage des parents le 15 avril 1755 à Bussy le Repos, Yonne). Antoine père se mariera à nouveau le 15 février 1763 à Villeneuve sur Yonne avec Renée Delaporte.

Antoine Labarre père fut marinier (flottage de bois?) comme son père Maurice. Il est probable qu'il resta dans l'Yonne, à Villeneuve le Roi (Villeneuve sur Yonne) et alentour où il se maria trois fois. Ses dates de naissance et de décès ne sont pas connues; on peut estimer qu'il naquit dans les premières années du XVIII° siècle puisqu'il se maria en 1728 et qu'il décéda avant 1783, date où Etienne commence ses préparatifs pour retourner en France.

Son fils aîné est prénommé et surnommé comme lui : Antoine Labarre dit Maurice, il fut marchand de bois et bourgeois de Paris, châtelain de Bois Louis au Châtelet en Brie, puis propriétaire de la Commune aux Demoiselles (la Grande Commune) aux Ecrennes, lieux proches de la forêt de Villefermoy où Etienne fut marchand de bois, et probablement Antoine, son frère, avant lui.

4 février 1756 AD 89 Registre paroissial de Villeneuve sur Yonne, paroisse Notre Dame p 172
Baptême d'Etienne "la Bare"
"Le 4 février 1756 a été baptisé par nous vicaire soussigné Etienne né de ce jour du légitime mariage d'Anthoine La Bare marinier et de Marie Roulain son épouse de cette paroisse; le parain le Sieur Etienne Boulard de Château Feuillet; la maraine demoiselle Françoise Boulard qui ont signé avec nous.
F. Boulard / Boullard de Châteaufeuillet"

Antoine Labarre avait épousé Madeleine Roy le 27 janvier 1728 à Villeneuve sur Yonne puis la mère d'Etienne, Marie Marguerite Roulin le 15 avril 1755 à Bussy le Repos, village proche de Villeneuve. Après le décès de Marguerite, il épousa, le 15 février 1763, Renée Delaporte à Villeneuve sur Yonne. Antoine père est décédé avant juin 1783 (retour d'Etienne de la Martinique) et peut être avant janvier 1783 (baptême des trois enfants)

Châteaufeuillé, lieu dit au sud de Valprofonde, hameau de Villeneuve sur Yonne, sur carte IGN; traces d'un parc sur la carte de Cassini.
En 1783, sur les rôles d'embarquement du brigantin qui le ramène de la Martinique à la Guadeloupe, puis des Antilles en métropole, il est signalé: Etienne Labarre, né à Paris, âge déclaré: 28 et 27 ans, l'âge est exact, la localisation fausse.

12 novembre 1761 Minutes et répertoires du notaire Louis DU MOULIN, 3 février 1758 - juin 1778 (étude LXXXIX) MC/ET/LXXXIX/601
Vente , bateaux (3), charbon.
Informations complémentaires :
Intervenant 1, en première partie : Nom, qualité: (M.) Lepere, Jerome (pere) . Profession : voiturier par eau. Domicile : Corbeil (Essonne).
Intervenant 2, en deuxième partie : Nom, qualité: (M.) Labarre Dit Maurice, Antoine . Profession : marchand de bois, Paris. Domicile : Paris (Paris) paroisse Saint-Paul
Origine de l'information :
Base Arno 1761 (base de données migrée : voir contexte dans le Plan d’orientation général -
Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
Date de création de la notice : 2000

24 novembre 1761 Minutes et répertoires du notaire Jacques Claude PÉRON MC/ET/CII/412
Contitution de tontine.
Intervenant 1, en première partie : Nom, qualité: (M.) Imbault, Pierre (bourgeois). Domicile : Paris (Paris) paroisse Saint-Denis Origine de l'information : Base Arno 1761 (base de données migrée : voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier). Date de création de la notice : 2000 MC/ET/CII/412 Société, cession d'intérêts , commerce de charbon. 24 novembre 1761 Informations complémentaires : Intervenant 1, en première partie : Nom, qualité: (M.) Fagnier, Matthieu . Profession : joaillier (marchand), Paris. Domicile : Paris (Paris) paroisse Saint-Barthelemy. Intervenant 2, en première partie : Nom, qualité: (M.) Birot, Pierre (bourgeois). Domicile : Paris (Paris) paroisse Saint-Eustache. Intervenant 3, en première partie : Nom, qualité: (personne morale) Gaudreau (hoirs) . Relations : héritiers de l'intervenant 4 . Intervenant 4, indirect : Nom, qualité: (M.) Gaudreau, Francois Antoine . État civil : décédé . Profession : ebeniste du roi. Intervenant 5, en deuxième partie : Nom, qualité: (M.) Labarre Dit Maurice, Antoine . Profession : marchand de bois, Paris. Domicile : Paris (Paris) paroisse Saint-Paul
Origine de l'information : Base Arno 1761 (base de données migrée : voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).

15 février 1763
Registre paroissial de Villeneuve sur Yonne, paroisse Notre Dame AD89 BMS 1758/1766 p 168
Mariage d'Antoine Labarre, père d'Etienne et Renée Delaporte.
"Antoine Labarre marinier âgé d'environ 58 ans veuf de Marie Roulin et René(e) de la Porte âgée d'environ 58 ans, de la paroisse de Villeneuve la Guyard veuve de Hubert Gateau en présence de Jean Barbarat (signe) cousin de l'époux, de Sébastien Roy (signe) son neveu, de Charles Grenet son amy (signe avec paraphe; ami et beau frère), de Sébastien Tillot (signe) petit fils de l'épouse de Jean Tissiser et d'autres parens et amis"

Elisabeth Renée Delaporte, née le 8 avril 1699 à Villeneuve la Guyard, mariée le 6 juillet 1723 à Villeneuve la Guyard avec Hubert Gâteau 1676/1755, pâtissier cabaretier
Sébastien Tillot: fils de Sébastien Joseph Tillot et Marie Jeanne Gâteau
Charles Grenet, épouse Pierrette Garrault le 21 février 1732 à Villeneuve sur Yonne, Notre Dame.
Charles Grenet, épouse Marie Jeanne Roy le 31 mai 1763 à Villeneuve sur Yonne, Notre Dame, fille de Pierre Roy et Marie Labarre, soeur de Maurice.


1761 & 1767 Notice historique sur le Châtelet en Brie rédigée de 1930 à 1953 par le curé Paul Alfred Péricart
Achat et vente du domaine de Bois Louis par Antoine Labarre.
"Le 31 décembre 1761, le fief est cédé par demoiselle Catherine-Elisabeth Tirmoy au sieur Antoine Labarre, dit Maurice, marchand, bourgeois de Paris. Le 20 août 1767, le Bois Louis est de nouveau vendu, par Antoine Labarre, à haut et puissant seigneur messire François-Ferdinand, comte de Launoir de Wannes, colonel au corps des Grenadiers de France, habitant Paris, hôtel de Vallois, et au château de Surville à Montereau."

Note: dans la Notice Historique sur le Châtelet en Brie, ed 2006, on lit: "Antoine Labarre, dit Maurice Marchand, bourgeois de Paris", au lieu de "Antoine Labarre, dit Maurice, marchand bourgeois de Paris", une petite virgule qui change tout.
Antoine Labarre père puis Antoine Labarre fils ont pris comme surnom le prénom de leur ancêtre: Maurice, peut être pour assurer sa succession.
Il est probable que le domaine de Bois-Louis fut acheté par Antoine fils, bourgeois de Paris et marchand de bois pour la provision de Paris, alors que le père serait resté dans l'Yonne où il était marinier (flottage de bois ?).

En 1786, lors du rachat de Bois Louis par Etienne, le père Péricart écrit : "Le 20 août 1767, le Bois Louis est de nouveau vendu, par Antoine Labarre, à haut et puissant seigneur messire François-Ferdinand, comte de Launoir de Wannes, colonel au corps des Grenadiers de France, habitant Paris, hôtel de Vallois, et au château de Surville à Montereau. En 1786, ce dernier le revend à messire Étienne Labarre, bourgeois de Paris, fils d'Antoine."
Le curé Péricart ne savait peut-être pas qu'il existait un autre Antoine Labarre dit Maurice, frère d'Etienne et probablement propriétaire de Bois Louis, plutôt que leur père.

A son décès, vers 1785/86, Antoine fils était propriétaire et seigneur de la Commune aux Demoiselles (la Grande Commune, aux Ecrennes, village jouxtant le Châtelet en Brie et la forêt de Villefermoy). Peut être a-t'il vendu Bois Louis pour acheter la Commune aux Demoiselles, plus proche de la forêt de Villefermoy.

17 septembre 1770 MC/ET/XXVIII/423
Description Marché de fournitures de bois de bouleaux et de trembles entre Adrien-Pierre Mignon, entrepreneur de la manufacture royale des terres d'Angleterre au Pont-aux-Choux, au coin de la rue Saint-Sébastien, y demeurant, et Antoine Labarre, marchand de bois, rue Saint-Antoine, paroisse Saint-Paul, dont ils se désistent le 2 mars 1771.

10 juillet 1772 Relevé centre généalogique de Loire Atlantique CGLA cote 120J-435
Embarquement pour la Martinique d'Etienne Labarre, 16 ans, à bord du "Ville de Rennes", débarquement le 6 septembre 1772 .

19 juillet 1774 Archives nationales d'Outre-mer Registre paroissial de Sainte Marie, 1774 page 4
Mariage de Jean Joseph Barret avec Rose Chevalier à Sainte Marie, Martinique. L'époux est "Trésorier de la bourse commune des huissiers de la juridiction de la Trinité et y demeurant", fils d'un "receveur des droits et poids de ladite ville".
Etienne Labarre et Simon Boutin sont témoins, ainsi que René Marchand, négociant & Jean Baptiste Duran, "tous quatre résidens à la Trinité".

Sur le site des Archives nationales d'Outre-mer (ANOM) les actes de la Trinité se trouvent bizarrement séparés: les tables décennales sont à chercher à "la Trinité" alors que les registres figurent à "Trinité".

5 juin 1775 Archives nationales d'Outre-mer Registre paroissial de la Trinité, 1775 p 5
Mariage à la Trinité, Martinique, de Simon Boutin, "huissier au Conseil souverain et en la juridiction de la Trinité, natif de Duras diocèse d'Agen, majeur d'âge, fils du sieur Boutin maître en chirurgie audit bourg de Duras et de dame Marie Chalon"
avec Marie Victoire Lefèvre, fille mineure du sieur Gabriel Lefèvre, marchand en cedit bourg et de Marie Françoise Gouraud".
Signatures (ne figurent pas sur ce registre) : S Boutin, Victoire Lefèvre, Gouraud, Lefèvre, Lefèvre fils, Catherine Lefèvre, Duran, Labarre, Bigé, Barrès, Noël, et frère Jean François Cordier.

Marie Victoire Lefèvre est la soeur de la (future?) concubine puis épouse d'Etienne Labarre.

M. Blondet "Petites et Grandes Révolutions de la Famille de Milly"
Extraits à propos du séjour d'Etienne Labarre en Martinique 4.6.2.2 p 99 :

"... Il finit par s'intégrer à ce milieu de gens de plume. Il est identifié par son prénom et sa signature lorsqu'il devint parrain de Marie Alexandrine Boutin, fille de Simon et de Marie Victoire Lefèvre, le 1er mars 1781 à Saint-Pierre (paroisse du Fort). Il avait alors le poste d' "huissier au conseil souverain de la Martinique et en la Sénéchaussée de Saint-Pierre".

C'était une fonction proche de celle qu'occupait le père de l'enfant, Simon Boutin. Natif de Duras, celui-ci s'était marié en 1775 à la Trinité et n'a semble-t-il aucune proximité familiale avec Jean-François Boutin, époux Milly-Lacroix que nous avons déjà cité abondamment. Simon et deux de ses frères, Jacques et François, s'installèrent à cette époque en Martinique et y firent souche ; c'est «l'autre» famille Boutin présente à Saint-Pierre et qui rend l'identification des signatures si difficiles dans les nombreuses pétitions des troubles de 1790, comme nous le verrons. On retrouve déjà une signature Labarre, probablement Étienne malgré son jeune âge, à ce mariage en 1775, mais aussi à celui d'un autre huissier à l'amirauté de la Trinité, Jean-Joseph Barret, en juillet 1774, au même endroit.
L'épouse de Simon Boutin était une Lefèvre, qui compte tenu de la faible représentation de ce nom dans les registres de la Trinité, pourrait être apparentée, nièce ou petite-nièce, à Angélique Lefèvre, la grand-mère de Louis-Lézin de Milly ; c'est en tout cas ce qu'alléguera Etienne Labarre en 1804 dans de bien tristes circonstances, et cela est assez vraisemblable.
Étienne s'enticha alors de la jeune belle-sœur de Simon Boutin, Marie-Elisabeth Lefèvre. De leur union illégitime naquirent trois enfants entre 1778 et 1782. Sans doute quelques conflits avec leurs parents respectifs empêchèrent de régulariser d'emblée une situation maritale.
Ce n'est qu'au début de 1783, peut-être de par les changements qu'induisait la fin de la guerre, mais, plus probablement encore du fait du décès de son père qu'Étienne mit ses affaires en ordre avant de rentrer en France."

1775... Procureurs au châtelet et avoués près le tribunal de première instance
http://archives.paris.fr/_depot_ad75/_depot_arko/ead/INV0839.pdf
D48J 5 Fréteau, avocat en Parlement / Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris, seigneur de la Glaisière et Élisabeth Marguerite Haribelle, son épouse ; contentieux relatif au bail d’arrentement de la terre de la Glaisière en fief et tenu noblement et le surplus en roture : conclusions, correspondance - cote 196 - (1776-1778).
Une requête du 28 décembre 1778 fait apparaître que Denis Avrillon est le successeur de Médard Bazin. La terre de la Glaizière : Seine-et-Marne, ar. Provins, c. Nangis, cne Jouy-le-Châtel. Un acte du 31 mars 1770, relevé des titres du sr Maurice (cote 43/196) montre qu’une partie des biens de Louis Gervais Pigale ont été adjugés en faveur d’Antoine Delabarre de Maurice. Voir dossiers des procureurs au Châtelet Denis Avrillon, art. 5, d. 2 ; art. 6, d. 4 ; art. 10, d. 6 ; art. 11, d. 2 ; Gault, art. 14, d. 7 ; Vignon, art. 16, d. 6.

D48J 6 Claude Denuelle, bourgeois de Paris, propriétaire d’une maison sise au village de May près Melun / Antoine Delabarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris – cote 196 - (1775-1779)69. Voir 8AZ 505.

D48J 10 Succession d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris et dossiers Huerne127. Mémoire de travaux effectués dans deux maisons sises rue du Pélican et place Maubert appartenant à Marie Françoise Marguerite Rotrou, épouse puis veuve d’André Louis Huerne,
conseiller du roi en son Châtelet et juge présidial, bourgeoise de Paris (1768-1776). Marie Françoise Marguerite Rotrou sous-locataire d’une maison sise rue du Chaume relevant de la succession de Louis Philippe comte de Beaurepos : note (s.d., ca 1778). Lettre de Marie Françoise Marguerite Rotrou à Denis Avrillon (1782)). Marie Françoise Marguerite Rotrou / Demachy, apothicaire (1784). Lemaignant, garde de vente, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris / Marie Françoise Marguerite Rotrou, créancière du même (1784). Guillaume Petitjean, vigneron
à Châtelet-en-Brie, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1784-1785). Bevier, voiturier à Nangis, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1784-1789)128. Charles Couchot, ancien huissier audiencier en la Connétablie, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1788-1789). Étienne Potier, marchand de bois pour la provision de Paris, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1788-1789). Sauvage, ancien négociant, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1789). Voir D56J1 dossier 2. Voir aussi 8AZ 468, 505, 507.

D48J 11 2 - Succession d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris141. Jean Hubard Delacour, ancien maître émailleur et Élisabeth Labarre, son épouse, héritière de son père / Jean Urbain Godefroi Lesourt et Fontaine, marchands de bois et fermiers de la Glaisière (1785-1787). Hermine Marguerite Labarre / Gallé et consorts : correspondance (1790).

D48J 13
7 - Étienne Chevrier, laboureur à la ferme de Buisson, créancier d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris / dame Huerne, créancière du même (1784).

D48J 16 6 - Succession d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris, seigneur de la Glaisière, châtelain des Écrennes. Claude Sève, Jacques Robichon, vignerons et collecteurs des tailles et autres impositions de Chartrettes, Jean Pelle, laboureur aux Écrennes, collecteur des tailles / Élisabeth, veuve d’Antoine Labarre de Maurice (1784)223. Joseph Gaspard Riquet, conseiller du roi, trésorier de France au Bureau des finances et Chambre du domaine de la généralité de Paris, et Marie Geneviève Meusnier, son épouse / Hubert, manouvrier, tiers saisi (1785-1787). Jean Huet, cabaretier boulanger / Joseph Gaspard Riquet (1787-1788)224. Voir 8AZ 507.
Voir dossiers des procureurs au Châtelet Médard Bazin, art. 5, d. 4 ; Denis Avrillon, art. 6, d. 4 ; art. 10, d. 6 ; art. 11, d. 2 ; Gault, art. 14, d 7.

14 juin 1778 Source: baptême 1783, voir plus bas
Naissance illégitime de Pierre François Labarre, voir janvier 1783. Conception vers octobre 1777 avec Elisabeth Lefèvre, de la Trinité; présence probable d'Etienne Labarre dans cette ville (ou à St Pierre) à cette époque.

Son acte de décès en 1836 précise; "né au Fort Royal île de la Martinique" (Fort de France, anciennement Fort Royal de la Martinique), mais il y a peut être confusion entre naissance et baptême.
Expression de l'époque: "Être marié au treizième arrondissement" se disait, lorsque Paris ne comptait que douze arrondissements, pour "Vivre maritalement, sans être marié" : "Le marquis ne fut blâmé par personne de se marier au treizième arrondissement, avec une Béatrice d'occasion." (Balzac)

15 octobre 1780 Source: baptême 1783, voir plus bas
Naissance illégitime de Magdeleine Thérèse Labarre.

1° mars 1781 Archives nationales d'Outre-mer Registre paroissial de Saint Pierre le Fort, 1781 page 7
Etienne Labarre est parrain de Marie Adélaïde Boutin, née un an auparavant, le 9 février 1780, du légitime mariage de Simon Boutin, huissier, et de Marie Victoire Lefèvre.
Etienne Labarre, parrain, est qualifié de "aussy huissier à conseille de cette île et en la sénéchaussée de ce bourg". La marraine est "Demoiselle Marie Boutin, soeur du dit anfans"

Marie Adélaïde Boutin est née le 9 février 1780 et baptisée un an plus tard, alors que ses parents sont légitimement mariés depuis le 5 juin 1775. Reste à savoir pourquoi.

D'après M. Blondet: "Je constate qu'aux îles, la religiosité ne paraissait pas aussi poussée qu'en France. Le clergé était peu développé, les curés pas toujours présents. Certaines régions ne voyaient passer un missionnaire qu’occasionnellement, notamment dans les îles isolées, et chez les français passés sous domination anglaise. Même les missions d'état civil n'étaient pas bien remplies. Souvent les familles avaient des propriétés dans plusieurs îles, certains passaient pour diverses raisons dans d'autres îles ou en métropole. Et puis il y avait la guerre avec l'Angleterre, ses blocus et guerres de course.. Il se pouvait alors qu'on attende qu'un parrain/ marraine ou un aïeul puisse être présent à la cérémonie. Certains hésitaient peut-être aussi à baptiser un enfant avant qu'il ne soit viable."

10 octobre 1782 Source: baptême 1783, voir plus bas
Naissance illégitime de Catherine Rachel Labarre.

L'acte de décès de Rachel (24/11/1858) indique: "née au Fort Royal, île St Pierre la Martinique, le 20 novembre 1782." Voir naissance de son frère 1778.

Janvier 1783 Archives nationales d'Outre-mer Saint Pierre le Mouillage
Table décennale sur le registre 1778 p 12, et Registre paroissial 1783 pp 2,3,4
Baptême des trois enfants illégitimes d'Etienne Labarre et Elisabeth Lefèvre à Saint Pierre de la Martinique, au Mouillage (autre registre à St Pierre le Fort, registres réunis à "Saint Pierre" en 1832).

Le registre 1778 commence par une table décennale des actes, à la page 12 figurent pour l'année 1783:
Labarre P.re François B(aptême) 1; Labarre Cath. Rachel B2, Labarre Magd. Thérèse B3

Registre paroissial :

Le onze janvier (1783) j'ai batisé Pierre François né le quatorze juin mille sept cent soixante dix huit, illégitime de de(moiselle) Marie Elisabeth Lefèvre native de la paroisse de la Trinité et résidant sur ce lieu, et de Sr Etienne Labarre qui nous a prié et authorisé par un billet en datte de ce jour et signé de lui, de batiser sur son nom l'enfant ci dessus. Le parrein a été Sr Pierre Guys, la marreine de(moiselle) Marie Françoise Dieudoné (Dieudonné) qui ont signé avec moi, le père étant absent.

Le quatorze janvier (1783) a été batisée Catherine Rachel née le dix octobre dernier (1782), illégitime de de(moiselle) Marie Elisabeth Lefèvre native de la paroisse de la Trinité et résidant sur ce lieu, et de Sr Etienne Labarre qui nous a prié et authorisé par un billet en datte de ce jour et signé de lui, de batiser sur son nom l'enfant ci dessus. Le parrein a été Sr Denis, la marreine Dame Seguin Loustalet qui ont signé avec moi, le père étant absent.

Le dix huit janvier (1783) j'ai batisé Magdeleine Thérèse née le quinze octobre mille sept cent quatre vingt, illégitime de de(moiselle) Marie Elisabeth Lefèvre native de la paroisse de la Trinité et résidant sur ce lieu, et de Sr Etienne Labarre qui nous a prié et authorisé par un billet en datte de ce jour et signé de lui, de batiser sur son nom l'enfant ci dessus. Le parrein a été Jean Vessigny (Vessiny) , la marreine de(moiselle) Magdelaine Vessigny qui ont signé avec moi, le père étant absent.

L'expression "native de la paroisse de la Trinité et résidant sur ce lieu" prête à confusion car "ce lieu" peut désigner la Trinité, précédemment citée ou St Pierre où se déroule la cérémonie.

Le père n'assiste pas aux baptêmes de ses trois enfants nés hors mariage, en janvier 1783 qui ont lieu -ou du moins sont retranscrits- à plusieurs jours d'intervalle. Les enfants ont quelques mois, trois et cinq ans. Il est probable qu'Etienne Labarre a voulu leur donner un état civil avant de revenir en France, ce qu'il fit en juin/juillet de cette même année 1783. Il n'y a pas de trace de mariage en Martinique.

Correspondance avec Alexandre Blondet:
Les Guys et les Dieudonné étaient des familles alliées, et Joseph Guys fut fournisseur privilégié de l'administration de la Martinique, touchant une commission sur toutes les fournitures, entre 1765 et 1783, et il se retira à Marseille après cette date (ANOM).
Les Vessiny sont une famille de marins et commerçants Corses, implantés à St-Pierre vers 1765 et semblant s'être transportés à la Trinidad Espagnole, comme de nombreux commerçants Martiniquais et de la Grenade fatigués de l'administration française, après l'adoption de la cédule de colonisation de 1784. Une autre famille proche des Milly, les Begorrat, fit de même avec une certaine réussite.

Juin/juillet 1783 doc: Association généalogique du Havre et de Seine Maritime, source non précisée
Traversée de la Martinique au Havre pour Etienne Labarre et sa famille.
Juin 1783, embarquement de la Martinique jusqu'à Pointe à Pitre en Guadeloupe sur le navire Victoire, débarquement le 9 juin 1783 :
"Etienne Labarre, 28 ans, né à Paris de feu Antoine Labarre et de feue Roulin, référence 18229; accompagné de Marie Elisabeth Lefèvre, née à la Martinique, épouse Labarre, référence 20494; et leurs enfants. Ils sont accompagnés de Pierre Guys, parrain de Pierre François."

Ils embarquent ensuite sur le brigantin Joseph Second, venant de St Domingue et débarquent au Havre le 11 juillet 1783:

"Etienne Labarre, 27 ans, né à Paris de feu Antoine Labarre et de Adélaïde Marguerite Rolin, référence 18038; accompagné de Marie Elisabeth Lefèvre, 27 ans, pas de lieu de naissance; fille de Claude Lefèvre et de Françoise Marie Gervrot, sur le navire Joseph Lecourd, référence 19524."

Des erreurs de retranscription évidentes (Joseph Lecourd pour Joseph Second) ont donné à penser que le nom de la mère d'Elisabeth Lefèvre avait été mal retranscrit. Il s'agit en fait de Françoise Marie Gouraud; le prénom de baptême de son père n'était pas Claude, mais Gabriel, marchand à la Trinité. Marie Victoire Lefèvre, qui épousa Simon Boutin le 16 mai 1755 était soeur d'Elisabeth.
Les différences entre les deux fiches conduisent à se demander quels actes furents effectivement présentés à l'embarquement: âges différents (28 ans en juin, 27 en juillet), orthographes différentes du nom de la mère d'Etienne, lieu de naissance faux, renseignements sur les parents d'Elisabeth sur la seconde fiche uniquement, âge d'Elisabeth douteux, déclarée 81 ans à son décès en 1828 soit naissance en 1747 au lieu de 1755 d'après le rôle d'embarquement....

Matricule du brigantin Joseph Second AD76 f°41 n°171 cote 6P5_27 p 42
matricules n° 1-129 Quartier du Havre (6P) > Matricules des bâtiments de commerce > Commerce : galiotes, heux, brigantins, bateaux, sloops, prises anglaises > 1776-1785 Liste alphabétique: Le Joseph Second, brigantin, f° 41 n° 171
Cote 6P5_27 p 42

n° 160 (raturé: 171) Le Joseph Second. Brigantin prise anglaise achettée à Dieppe. du port de 121 tonneaux tirant d'eau chargé .. pieds et non chargé .. pieds (tirant d'eau non renseigné)
Propriétaires Le sieur Joseph Poisson qui a passé une vente simulée aux sieurs Pierre Gavanon et Compagnie d'Ostende. destination: à l'amérique. mention marginale ?? 8 juillet 1782

Armement du Joseph Second AD 76 Cote 6P6_12 p 120 à 123

Mention manuscrite en en tête: Part du Port au Prince le 5 may 1783 arrivé au Havre le 11 juillet suivant désarm. n° 53 (note en bas de 2° page: Extrait de revue au désarmement présents: 10 au Havre, le 14 juillet 1783)

Saint Domingue Année 1783
Département du Port au Prince Le Brigantin Le Joseph Second Au mois A l'armement n°32
Rôle de l'équipage du Brigantin le Joseph Second
du port de 180 tonneaux, armé de .. canons, appartenant au sieur Jacques Martin & commandé par lui même pour aller au Havre de Grâce les gages duquel équipage commenceront le ce jour premier mai 1783
savoir
Le sieur Jean Jacques Martin du Havre capitaine, Gages par mois 250 £
Jean Shar, d'Ostende 2° , 200 £
Charlemagne le Roux de Bruge , 80 £
Handrik Crolot de Prusse, charpentier, 120 £
Charles Peze, d'Amsterdam, matelot, 100 £
Manuel Joseph du Portugal, idem, 100 £
Joseph Marie de Libourne, idem, 80 £
Charles Burque, de Bruge, 80 £
Jacques Basse, dudit, mousse, 36 £
Jean Baptiste le Mene de Gand, idem, 20 £

Nous soussigné Capitaine et Armateur dudit bâtiment certifions le présent Rôle véritable, contenant dix personnes d'équipage, dont les gages commencent à courir de ce jour premier mai 1783 soumettant de payer à M.le Trésorier particulier des Invalides de la Marine en ce Département les six deniers pour livre des gages que ledit équipage aura gagné pendant le voyage; de le représenter au Bureau des Classes de ce Port, au retour dudit voyage & d'observer pendant icelui les Ordonnances du Roi, à peine de cinq cens livres d'amende.
Fait triple au Bureau des Classes du Port au Prince le 1° mai 1783. Signé Martin

Passagers par permission de Mr le Général: le sieur Joseph Pitra (Vitru?) le sieur Amador horloger

Ci-dessus : rôle du Joseph Second pour sa traversée en mai. Etienne Labarre et sa famille embarquèrent en juin.

1784 Source: mariage d'Elisabeth Madeleine Labarre avec Michel Pirsack.
Naissance présumée de Marie Jeanne Esther, d'après son acte de décès du 28 mars 1822

16 juin 1784
ANOM Notariat ark:/61561/ha150mmkhib / répertoire des doubles minutes: ark:/61561/ha150zzxtum
"procuration du sieur Lefèvre à demoiselle Zabeth sa fille à Paris" dans le Répertoire du notaire Rochery, la Trinité, mention 1132. Probablement pour l'autoriser à son mariage. A vérifier

6 juillet 1784 Registre des tutelles Paris AN Y 5129A p 626

Plusieurs conseils de famille à propos de la tutelle des enfants mineurs de feu Antoine Labarre, marchand de bois et d'Elisabeth Marguerite Haribelle, veuve à Paris, rue (neuve ? tache) Saint Paul.

"Par devant le Conseiller du Roy notaire à Paris soussigné, furent présents les parents et amis de Jacques Marie Labarre ..."

Mineurs Labarre :
Jacques Marie ° 8 février 1762
Hermine Marguerite ° 6 février 1763
Adélaïde Hiacynthe ° 8 janvier 1769
Jeanne Agathe ° 3 septembre 1770
Victoire Rosalie ° 3 juillet 1775
(ne figure pas parmi les mineurs : Elisabeth née vers 1754, majeure et mariée en 1770, voir plus loin.)

Présents : Etienne Labarre, bourgeois de Paris, y demeurant rue et paroisse St Gervais (Etienne habitera n°14 rue des Coutures St Gervais en 1818), oncle paternel.
Pierre Guillaume Bardon, marchand de farines, rue de Charonne, paroisse St Antoine, oncle maternel à cause de sa femme.
Jean Charles Perrault, bourgeois de Paris, y demeurant Grande rue du Faubourg St Antoine, allié.
Jean Charles Hubard de la Cour, ancien officier du roy, époux d'Elisabeth Labarre (°~1754 X 1770 Paris), rue de Montmorency, paroisse de St Nicolas des Champs, gendre.
Bernard Laborie, chef de l'intendance... rue neuve St Merry.
Antoine Rivière, arpenteur ordinaire du Roy de la maîtrise des Eaux et Forêts à Fontainebleau, demeurant à Paris rue neuve St Paul.
Charles Potier, bourgeois de Paris, y demeurant rue Beautreillis, paroisse St Paul.

Comme le montreront des actes postérieurs, Etienne Labarre devient tuteur des enfants, et a poursuivi l'activité de marchand de bois de son frère. Reste à savoir s'il n'a pas profité de cette tutelle pour s'enrichir, comme il essaiera en 1804 d'obtenir la tutelle des enfants de son associé, Louis Lézin de Milly, ce qui lui aurait permis de dissimuler ses dettes, voir plus loin.
Son beau-frère Jean Charles Hubard de la Cour tentera de vendre le domaine de la "Commune aux Demoiselles" (la Grande Commune aux Ecrennes, proche de Bois Louis et de la forêt de Villefermoy). La mère, Elisabeth Haribelle placera Victoire Rosalie (~9 ans) chez les soeurs de la petite communauté de St Paul d'où elle sortira en avril 1787 (~12 ans) pour être recueillie chez sa soeur Elisabeth, épouse Hubard de la Cour, "elle y a été annoncée de l'aveu et à la réquisition même du S (Etienne) de la Barre".

à partir de 1775... Procureurs au Châtelet et avoués près le tribunal de première instance
http://archives.paris.fr/_depot_ad75/_depot_arko/ead/INV0839.pdf
http://docplayer.fr/58994652-Procureurs-au-chatelet-et-avoues-pres-le-tribunal-de-premiere-instance-xvii-e-siecle-1848.html

D48J 5 Fréteau, avocat en Parlement / Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris, seigneur de la Glaisière et Élisabeth Marguerite Haribelle, son épouse ; contentieux relatif au bail d’arrentement de la terre de la Glaisière en fief et tenu noblement et le surplus en roture : conclusions, correspondance - cote 196 - (1776-1778).
Une requête du 28 décembre 1778 fait apparaître que Denis Avrillon est le successeur de Médard Bazin. La terre de la Glaizière : Seine-et-Marne, ar. Provins, c. Nangis, cne Jouy-le-Châtel (erreur : les Ecrennes). Un acte du 31 mars 1770, relevé des titres du sr Maurice (cote 43/196) montre qu’une partie des biens de Louis Gervais Pigale ont été adjugés en faveur d’Antoine Delabarre de Maurice. Voir dossiers des procureurs au Châtelet Denis Avrillon, art. 5, d. 2 ; art. 6, d. 4 ; art. 10, d. 6 ; art. 11, d. 2 ; Gault, art. 14, d. 7 ; Vignon, art. 16, d. 6.

D48J 6 Claude Denuelle, bourgeois de Paris, propriétaire d’une maison sise au village de May près Melun / Antoine Delabarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris – cote 196 - (1775-1779)69. Voir 8AZ 505.

"village de May près de Melun" : le Mée sur Seine 77285, à noter qu'il existe une ferme deu Mée l'Archevêque à la Chapelle Rablais.

D48J 10 Succession d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris et dossiers Huerne127. Mémoire de travaux effectués dans deux maisons sises rue du Pélican et place Maubert appartenant à Marie Françoise Marguerite Rotrou, épouse puis veuve d’André Louis Huerne,
conseiller du roi en son Châtelet et juge présidial, bourgeoise de Paris (1768-1776). Marie Françoise Marguerite Rotrou sous-locataire d’une maison sise rue du Chaume relevant de la succession de Louis Philippe comte de Beaurepos : note (s.d., ca 1778). Lettre de Marie Françoise Marguerite Rotrou à Denis Avrillon (1782)). Marie Françoise Marguerite Rotrou / Demachy, apothicaire (1784). Lemaignant *, garde de vente, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris/ Marie Françoise Marguerite Rotrou, créancière du même (1784). Guillaume Petitjean, vigneron
à Châtelet-en-Brie, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1784-1785). Bevier **, voiturier à Nangis, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1784-1789)128. Charles Couchot, ancien huissier audiencier en la Connétablie, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1788-1789). Étienne Potier, marchand de bois pour la provision de Paris, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1788-1789). Sauvage, ancien négociant, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice / Marie Françoise Marguerite Rotrou (1789). Voir D56J1 dossier 2. Voir aussi 8AZ 468, 505, 507.

* "Lemaignant, garde de vente, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris": probablement Jacques Lemaignan, garde vente,maire de la Chapelle Rablais en 1792 (inhumation non catholique de Marie Anne Créqui 10 mars 1792), époux de Marie Anne Félix à la Chapelle Rablais, leur fils Pierre Jacques °1781/† 1832 choléra? était aussi garde vente, au mariage de Pierre Jacques en 1804, feu Jacques Lemaignan est bien garde-vente.
Revoir la généalogie de Denis Toussaint Félix.

** "Bevier, voiturier à Nangis, créancier de feu Antoine Labarre de Maurice." Pierre Baivier °1756 Momignies / † 1803 la Chapelle Rablais
Voir la fiche Baivier dans Traces des voituriers.

10 fructidor an XI /28 août 1803
État Civil, la Chapelle Rablais AD77 5Mi2829 p 392
Décès de Pierre Baivier profession de voyturier né au hameau de Macquenoise, commune de Momignies, département de Jemmapes, arrondissement de Charles le Roi
chez François Romaska, 46 ans, manouvrier aux Montils
Témoins: Jacques Pierre Lemaignan fils, 22 ans, garde vente, les Montils, ami (signe Lémaignan)
Pierre Laurent Lainé, 45 ans, voiturier, beau frère du décédé étant sur les lieux. (signe Lainet)

D48J 11 2 - Succession d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris141. Jean Hubard Delacour, ancien maître émailleur et Élisabeth Labarre, son épouse, héritière de son père / Jean Urbain Godefroi Lesourt et Fontaine, marchands de bois et fermiers de la Glaisière (1785-1787). Hermine Marguerite Labarre / Gallé et consorts : correspondance (1790).

D48J 13
7 - Étienne Chevrier, laboureur à la ferme de Buisson, créancier d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris / dame Huerne, créancière du même (1784).

D48J 16 6 - Succession d’Antoine Labarre de Maurice, marchand de bois pour la provision de Paris, seigneur de la Glaisière, châtelain des Écrennes. Claude Sève, Jacques Robichon, vignerons et collecteurs des tailles et autres impositions de Chartrettes, Jean Pelle, laboureur aux Écrennes, collecteur des tailles / Élisabeth, veuve d’Antoine Labarre de Maurice (1784)223. Joseph Gaspard Riquet, conseiller du roi, trésorier de France au Bureau des finances et Chambre du domaine de la généralité de Paris, et Marie Geneviève Meusnier, son épouse / Hubert, manouvrier, tiers saisi (1785-1787). Jean Huet, cabaretier boulanger / Joseph Gaspard Riquet (1787-1788)224. Voir 8AZ 507.
Voir dossiers des procureurs au Châtelet Médard Bazin, art. 5, d. 4 ; Denis Avrillon, art. 6, d. 4 ; art. 10, d. 6 ; art. 11, d. 2 ; Gault, art. 14, d 7.

9 juillet 1785 Etat civil reconstitué de Paris, fonds Andriveau

Mariage, paroisse St Gervais à Paris, d'Etienne Labarre et d'Elisabeth Lefèvre, "enfants reconnus".

"Détruit lors des incendies de la Commune en mai 1871, l’état civil parisien antérieur à 1860, a été reconstitué, en partie seulement. Sur les 8 millions d’actes perdus, seul un tiers a en effet été rétabli." doc Paris Archives
La mention du mariage d'Etienne Labarre ne figure pas dans l'état civil reconstitué mis en ligne par les Archives de Paris, mais est mentionné dans deux fiches du fonds Andriveau.
Le nombre d'enfants reconnus n'est pas précisé sur ces fiches, laissant donc un doute sur la légitimité d'Esther.

"L'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris, généralement connue sous le nom d'église Saint-Gervais, est située sur la place Saint-Gervais, dans le quartier Saint-Gervais, auxquels elle donne leurs noms, dans le 4e arrondissement, à l'est de l'Hôtel de Ville." Wikipédia
Elle est située non loin du domicile du frère d'Etienne, rue Saint Antoine, qui dépendait de la paroisse Saint Paul. Cependant, le plan des paroisses de Paris de 1786 montre des "parties éparses" des interpénétrations des deux paroisses voisines. On ne sait pas où résidaient Etienne Labarre et sa famille: rue Saint Antoine où était domicilié son frère ou dans un autre lieu. En 1818, il réside dans la même paroisse, 14 rue des Coutures Saint Gervais.

1° mai 1785 Registre des tutelles Paris AN Y 5129A p 644
"L'an mil sept cens quatre vingt cinq le dix may..." Bénéfice du sieur Labarre. Ecriture ancienne, nette mais difficilement déchiffrable.

Novembre et décembre 1785 Livre de M. Blondet
Louis Lézin de Milly, originaire de la Martinique, avec qui Etienne Labarre sera en affaires, est chargé de l'inspection des ports "sur l’Yonne et l’Armançon, tout les ports depuis Villevallier et Joigny jusqu’à Clamecy”, rivières charriant le bois de flottage du Morvan pour la provision de Paris. Le grand père et le père d'Etienne Labarre étaient mariniers à Villeneuve le Roi (V. sur Yonne). Le frère d'Etienne était marchand de bois pour la provision de Paris.

Elisabeth Lefèvre, concubine puis épouse d'Etienne Labarre serait en famille avec Louis Lézin de Milly par Angélique Lefèvre, grand mère de Milly et soeur du père d'Elisabeth.

30 mars 1786 Source: acte de mariage, 1813
Naissance d'Elisabeth Madeleine Héloïse Labarre à Paris, paroisse St Gervais.

20 août 1786 Notice historique sur le Châtelet en Brie rédigée de 1930 à 1953 par le curé Paul Alfred Péricart
Rachat du château de Bois Louis au Châtelet en Brie par Etienne Labarre: "Le 20 août 1767, le Bois Louis est de nouveau vendu, par Antoine Labarre, à haut et puissant seigneur messire François-Ferdinand, comte de Launoir de Wannes, colonel au corps des Grenadiers de France, habitant Paris, hôtel de Vallois, et au château de Surville à Montereau. En 1786, ce dernier le revend à messire Étienne Labarre, bourgeois de Paris, fils d'Antoine."

Le curé Péricart ne savait peut-être pas qu'il existait un autre Antoine Labarre dit Maurice, frère d'Etienne et probablement propriétaire de Bois Louis, plutôt que leur père.

16 juin 1787 Registre des tutelles Paris AN Y 5154 B p 757
Difficultés à vendre la Commune aux Demoiselles, proposition de vente par lots, convocation d'Etienne Labarre, absent.

A Monsieur le Prévôt de Paris ou Monsieur le lieutenant civil..
Supplie très humblement Jean Charles Hubard de la Cour officier du Roi rentier bénéficiaire pour un sixième du chef de la dlle Labarre son épouse, du feu Labarre décédé marchand de bois pour la provision de Paris et poursuivant la vente par licitation des immeubles dépendant de la succession bénéficiaire dudit Labarre.
Disant que par sentence rendue au Châtelet de Paris le 1° avril 1786 entre lui et le sieur Etienne Labarre au nom et comme tuteur des enfans mineurs du défunt Labarre, copropriétaires desdits biens, dont l'exécution a été ordonnée par une autre sentence du 1° août suivant la Cour en prononçant l'enthérinement du rapport fait par le sieur Taboureur, architecte... pour parvenir à la vente par licitation desdits biens, et en ordonnant ladite vente par licitation, a dit que la terre de la Commune aux Demoiselles serait d'abord annoncée pour être vendue en bloc, sauf à ordonner par la suite, s'il y avait lieu, la vente par distinction des différents objets composant ladite terre de la Commune, suivant la division qui en a été faite par le rapport du sieur Taboureur en cinq lots d'adjudication, auquel cas les parens et amis desdits mineurs Labarre seraient préalablement assemblés pour donner leur avis... (suite : demande la réunion d'un conseil de famille) Signé Augran

Le lendemain, réponse à la requête de Jean Charles Hubard de la Cour, ancien maître émailleur à Paris et officier époux de Elisabeth la Barre demeurant rue de Montmorency; domicile est élu en la maison de Maître André Philippe Buffenoux, procureur (pli) sise rue Neuve paroisse St Merry; Bouvard, huisser au Châtelet de Paris s'est rendu chez Etienne Labarre (mention marginale : oncle et tuteur) bourgeois de Paris y demeurant rue des Douze Portes au Marais en parlant à une femme qui a refusé d'être ?? à déchiffrer
(pour) comparaître jeudy prochain 21 du présent mois à trois heures de relevée en l'hôtel et par devant Monsieur le Lieutenant civil sis à Paris rue des Blancs Manteaux, cul de sacq Pecquay...

16 juin 1787 Registre des tutelles AD 75 AN Y5154B p 760
Tutelle des filles mineures de feu Antoine Labarre de Maurice après le décès de son épouse Elisabeth Marguerite Haribelle. Difficultés pour vendre la Commune aux Demoiselles. Sortie de Victoire Rosalie, (~12 ans) de la Communauté de St Paul.

"Par devant les conseillers du Roi, notaires au Châtelet de Paris soussignés, furent présents les parents et amis de Hermine Marguerite La Barre, Jeanne Agathe La Barre et Victoire Rosalie La Barre, toutes trois filles mineures de feus S Antoine La Barre de Maurice, marchand de bois, seigneur de la Commune aux Demoiselles et autres lieux et de D Elisabeth Marguerite Haribelle décédée sa veuve, les parents et amis...
Suite des projets de vente de la Commune aux Demoiselles : "malgré toute la publicité qui a été donnée à la vente, le sieur de la Cour s'est vu dans la nécessité de former la demande afin d'être autorisé à faire vendre au dessous de l'estimation..."
"... d'un autre côté, la demoiselle Victoire Rosalie La Barre ayant été annoncée chez le sieur de la Cour le 30 avril dernier par la Supérieure de la petite Communauté de Saint Paul où la mineure avoit été placée par la défunte Dame veuve de la Barre sa mère le sieur de la Cour a été contraint de la recevoir chez lui avec d'autant plus de raison qu'elle y a été annoncée de l'aveu et à la réquisition même du S de la Barre, son tuteur que le S de la Cour est dans la disposition de fournir à ladite mineure les nourriture, éducation et entretien qui pourront lui être nécessaire... il se propose de lui fournir à l'acquittement jusqu'à concurrence de ce que lesdits S et D de la Cour pourront devoir à la mineure à titre de légitime..."

Etienne Labarre, cité, n'est pas présent parmi les nombreux parents et amis.

Parmi les parents et amis : Nicolas Eustache Fournier, officier juré crieur... cousin issu de germain de mineurs à cause de Marie Victoire Arnoult son épouse; que l'on retrouve dans un acte de tutelle du 31 décembre 1785 concernant Claude Marie Antoine Arnoult. Il habitait rue de Chabannois paroisse St Roch et était beau-frère du mineur.Parmi les autres témoins : Claude Arnoult, maître brasseur X Marie Louise Poissan. (AN Y5136B p 413 et Y5113C p 85)
Il est possible que l'épouse d'Antoine Labarre, Elisabeth Haribelle, soit fille Haribelle/Arnoult. A vérifier.

"la Supérieure de la petite Communauté de Saint Paul" probablement les "Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul" "Elles fondèrent en 1837 l'association des Enfants de Marie Immaculée, destinée à rassembler des adolescentes des milieux populaires pour former une élite de piété." (Wikipédia) rue St Merri.

26 septembre 1787Index des scellés AN Y 18 p 16
Hubard de la Cour (Elisabeth la Barre de Maurice, femme de Jean Charles): le mari ancien officier du roi, décédée le 26 septembre 1787, rue de Montmorency. -Y 15488

26 septembre 1787 Journal de Paris n° 274 Lundi 1° octobre 1787 p 1186
Décès d'Elisabeth Labarre, fille de feu Antoine, marchand de bois à Paris.
"Extrait du registre des scellés apposés dans la ville et faub. de Paris, après décès :
... de Delle Elisabeth Labarre de Maurice, épouse de M. Jean-Charles Hubard de la Cour, ancien officier du Roi, rue de Montmorency; & par suite en sa maison de campagne à Belleville."

26 mai 1788 Registres paroissiaux le Châtelet en Brie AD77 5 Mi 1910 p 49
Baptême d'Adélaïde Marie Labarre, née la veille, du légitime mariage de Etienne Labarre, bourgeois de Paris, demeurant rue Berry, paroisse St Nicolas des Champs " présent en son fief du Bois Louis situé en cette paroisse" (signe Labarre de Bois Louis)
Parrain: son frère Pierre François Labarre (signe); marraine: Marie Louise Elisabeth Gilbert, (signe) fille mineure de Guillaume Gilbert, procureur du baillage de Melun et de Marie Claude Charpentier.

Rue Berri, paroisse St Nicolas des Champs, entre le Temple et l'église St Nicolas des Champs; ne correspond pas à la rue de Berry actuelle, proche des Champs Elysées. Voir "Plan routier de la ville et faubourg de Paris.. Bordeaux, Lattré, 1780" et plan de Turgot.

Adélaïde est décédée en mars 1792, de même que sa soeur cadette Justine, voir plus bas.

Février 1789 Notice historique sur le Châtelet en Brie rédigée de 1930 à 1953 par le curé Paul Alfred Péricart
Etienne Labarre représentant de la paroisse pour présenter les cahiers de doléances:

"S'étant assemblés et concertés certain jour de février à l'issue de la messe paroissiale, sous le porche de l'église, suivant la coutume, les paroissiens du Châtelet élirent, pour les représenter à l'assemblée de Melun, trois de leurs concitoyens, les plus aptes à la défense de leurs droits et de leurs intérêts: Louis-Nicolas Marin, propriétaire de la petite ferme de Saveteux, Jean-Jacques Lependry, notaire, et Étienne Labarre, propriétaire du Bois Louis.
On leur remit un cahier des plaintes et doléances à développer et faire valoir en l'assemblée de bailliage, pour être annexé au cahier général que les députés devaient soumettre aux états généraux afin d'obtenir la réforme de la législation et de ses abus.
Les paroisses des environs de Melun furent unanimes à demander: la réduction du taux des impôts et leur conversion en un impôt unique, réparti également entre tous les citoyens, proportionnellement à leur fortune, sans distinction ni privilège; l'abolition de la capitainerie de Fontainebleau et la destruction du gibier qui ravageait les récoltes; l'abolition des aides, de la gabelle, des droits de banalité, de minage et autres de ce genre; la réglementation de la levée de la milice qui, disent plusieurs cahiers, n'est pas la moindre charge du pauvre paysan, occasionnant chaque année une contribution aux bourses communes pour la consolation de ceux, qui ont le malheur de tomber au sort, qui surpasse, pour la plupart des familles la taille et la corvée; enfin, la modération des frais de justice et la simplification des procédures."

24 mai 1790 Archives de l'époque de la Révolution; préface du tome I de l'Inventaire Sommaire de la Série L par A. Hugues, archiviste du Département dans Rapports et délibérations du Conseil Général 1904/08 pp 483 à 509
Etienne Labarre est élu parmi les 36 administrateurs du département.

"... trois commissaires spéciaux, Dumas, député de Vaucluse, Ségretier, propriétaire à Boissise-la-Bertrand, et du Tremblay, de Rubelles, ancien maître des Comptes, sont nommés pour établir la nouvelle organisation administrative et veiller à la formation des assemblées primaires, chargées d'élire les électeurs communaux. Ces derniers se réunissent le 24 mai 1790, à Melun, sous la présidence de Viénot de Vaublanc, de Bellombre, dans le bâtiment du couvent des Carmes, en vue de procéder à l'élection des 36 administrateurs du département. Elus à raison de 7 par district, sauf pour Meaux (L. 122), qui en eut un supplémentaire, à cause de sa population, les membres de l'administration départementale étaient les suivants:

District de Meaux: Hervieux (Jean-Baptiste), de Meaux. Lhoste (Claude-Denis), de Meaux. Frager (Claude), cultivateur à Esbly. Hébert (André), de Précy. Gibert (Bernard), de Tancrou. Dejot (Charlemagne), de Messy. Godard de Saponay (Jean-Baptiste-François), de Meaux. Dupré de Maulny (Louis), de Saint-Soupplets,

District de Melun: Viénot de Vaublanc (Ch.-Vinc.), de Bellombre. Beaunier (Antoine-Louis), de Melun.
Jaucourt (Fr. de), de Combrevu, près Tournan. Labarre (Etienne), de Bois-Louis, au Châtelet. Garnot (Nicolas-Alexandre), d'Aubepierre. Boucher de La Richarderie (Gilles), de Dammarie-lès-Lys. Marrier de Chanteloup, de Fontainebleau.

District de Nemours: Pommier (Antoine-Louis-Joseph), du canton de Beaumont. Rabier (Georges), de Noisy-sur-Ecole, canton de La Chapelle la Reine. Garcet (Paul), de Montereau. Lecoq (Marin), de Poligny. Marpon (Jean-Louis), de Saint-Mammès, canton de Moret. Thibault. (Jean), de Voulx. Jollivet (Jean-Baptiste-Moïse), de Grez.

District de Provins: Prévost (Charles-Gaspard), de Montigny-Lencoup. Maillard de Chanteloup (Ant.-Martial), de Bray. Reghat (Pierre de), du Petit-Paris, commune de Jouy le Châtel. Vacher (Louis), de Sourdun. Rousseau (Etienne), de Montceaux-lès-Provins. Crespin (Louis-Etienne), de Provins. Dufrayer (Louis), de Pars, à Nangis.

District de Rozoy: Picault, remplacé par Jean-Louis Delagarde aîné, de Jouy-sur-Morin. Corbilly (Toussaint), de Rebais. Thomé (Etienne-Simon), jeune, de Coulommiers. Lefèvre (Pierre-Brice). Cordellier (Jean-François-Sulpice), de Faremoutiers. Salmon (Jean-Baptiste), de Doue.
Raquinard (Nicolas-Jacques), de Rozoy.
Quant au Directoire, choisi parmi ces derniers, il fut ainsi composé : MM. Boucher de la Richarderie, Garnot, de Jaucourt, du district de Melun; Hébert, de Meaux; Corbilly et Thomé, de Rozoy; Jollivet, de Nemours; Crespin, de Provins."

21 septembre 1790 Etat civil le Châtelet en Brie AD77 5 Mi 1910 p 103
Naissance de Justine Denise Elisabeth, fille d'Etienne La Barre et de Marie Elisabeth Lefèvre demeurant en cette paroisse,
Parrain: Ba(tiste?) Sulpice Coville (signe Coville) cousin paternel, demeurant rue de Seine, paroisse St Sulpice (Paris); marraine, sa soeur: Catherine Denise Rachel de la Barre (signe CDR Labarre)
Justine Denise Elisabeth décède le 15 mars 1792 au Châtelet, à l'âge de 17 mois

Au lieu d'avoir été rédigé par Noleau, curé, ou Chatel, vicaire, l'acte semble être de la main d'Etienne Labarre qui ne signe plus "Labarre de Bois Louis", mais seulement Labarre.

Jeanne Agathe Labarre, fille d'Antoine (frère d'Etienne) et d'Elisabeth Haribelle a épousé le 9 juin 1790 à St Nicolas des Champs, Paris, Baptiste Sulpice Coville (° 25 avril 1760 à St Clair sur Epte 95), fils de Jean Baptiste Coville et de Marguerite Georgette Pelletier.
A noter que Pelletier est aussi le nom de la future concubine puis épouse de Pierre, fils d'Etienne Labarre, au Châtelet en Brie.

7 février 1792 AD77 L 396 forêts n° 26
Lettre de Labarre sur les délits en forêt de Villefermoy et demande de création d’une brigade de gendarmerie au Châtelet

au Bois Louis, paroisse du Châtelet le 7 février 1792
Messieurs
Comme confrère, comme Juge de paix et principallement comme ami de l'ordre, je vous préviens qu'il se commet dans mon canton des délits affreux, qui finiront, si l'on n'y met ordre, par avoir les conséquences les plus funestes; les bois nationaux sont entièrement dévastés, en beaucoup d'endroits, dans les coupes d'un an et deux ans, les souches sont arrachées, à ce mal j'en vois succéder un autre non moins grand, les particuliers circonvoisins y mettent paître leurs troupeaux, de manière qu'il y a lieu de croire qu'il n'y poussera jamais de bois, je vous cite, Messieurs, pour exemple la forêt de Vilfermoy (Villefermoy); les bois des particuliers situés près des villages commencent aussi à être fort endommagés et les citoyens lésés n'osent se plaindre, intimidés par les mal intentionnés qui en imposent, parcequ'ils ne sont point réprimés, ce qu'il est cependant bien facile de faire, n'étant pas en aussi grand nombre qu'on se l'imagine; des citoyens sont assassinés pour ainsi dire en ma présence, sans que je puisse faire aucun exemple; ce n'est pas que je manque de fermeté ni que j'autorise le vice, celà n'est pas dans mes principes, mais que je manque des moyens nécessaires pour faire exécuter la loi.
Le décret de la police correctionnelle, que je ne peux m'empêcher d'admirer, contient pour ainsi dire tout ce qui est nécessaire pour rétablir l'ordre en France et conséquemment pour faire respecter les individus et les propriétés, mais, Messieurs, est-il possible que je puisse mettre à exécution ce décret, dans mon canton, tant que l'on n'intallera pas au Châtelet, la brigade de gendarmerie qui doit y être à demeure...
... pour que nous ayons enfin une brigade au Châtelet et si ce minystre ne fait pas son devoir, dénoncez-le à l'assemblée nationale, pour le lui faire faire: sous le règne des lois, quand on a la raison et la justice pour soi, on peut parler sans crainte, ce sont là les droits de l'homme libre dans lesquels je mourrai.
Labarre, administrateur du conseil du département de Seine et Marne et juge de paix du canton du Châtelet.

A noter que si Etienne Labarre était juge de Paix au Châtelet, il était aussi marchand de bois dans les forêts avoisinantes, dont Villefermoy, comme Pierre Nicolas Préau, marchand de bois et maire de Montereau qui prit aussi des mesures contre les vols de bois sous la Révolution. Voir le chapitre sur les voituriers thiérachiens, vingtième page "les marchands de bois"


24 septembre 1793 Source : acte de mariage
Déclaration faite au directoire du district de Melun pour établir l'identité de son fils Pierre. Extrait de l'acte de mariage de 1815 :

"Pierre François Labarre, garçon majeur né en la paroisse de Notre Dame de Bon Port du Mouillage de Saint Pierre isle de la Martinique le 14 juin 1778, suivant qu'il appert d'une déclaration faite au directoire du ci-devant district de Melun, du 24 septembre 1793"

Au mariage de sa soeur avec un notable en 1802, un acte de naissance n'avait pas été présenté, porbablement à cause de leur naissance illégitime, quoique reconnus au mariage tardif de leurs parents en 1785. Extrait de l'acte de mariage :
"L'acte de naissance de l'épouse n'a pas été présenté, par contre acte délivré par le juge de Paix de la division de la Butte des Moulins (par Sarrazin, secrétaire greffier de la Justice de Paris) "en datte du neuf du courant (pliure de page) 1° que la .. a l'âge.. par la loi 2° qu'elle ne peut .. l'acte qui .. date sa naissance .. attendu que l'isle de la Martinique dans laquelle elle est née est au pouvoir des Anglais."

10 & 15 mars 1792 Registre paroissial, le Châtelet en Brie, AD77 5 Mi 1910 p 141
Décès de deux filles: Adélaïde Marie et Justine Denise Elisabeth.
Etienne Labarre est dit "cultivateur demeurant au Bois Louis de cette paroisse". Il signe l'acte du 11 mars. Témoin des deux inhumations: Pierre François Labarre, frère.

13 messidor an IV / 1° juillet 1796
"Notice historique sur le Châtelet en Brie" rédigée de 1930 à 1953 par le curé Paul Alfred Péricart
Achat de biens nationaux par Etienne Labarre
"La chapelle Sainte-Reine et les Trous des Carrières (appelés ensuite Trous du Cimetière) devenus, par la loi du 4 novembre 1791, biens nationaux, ont été achetés par Étienne Labarre, le 13 messidor An IV, au district de Melun qui lui en a passé vente par deux actes séparés, le 30 pluviôse, An V. À cette époque, comme aujourd'hui, la chapelle Sainte-Reine se composait d'un petit bâtiment, avec porche au devant, supporté par quatre poteaux avec un mur d'appui. Dans le terrain entourant ladite chapelle, du côté nord, se trouvait et se trouve encore une fontaine dont l'eau, provenant du fertile plateau du Villeron, est toujours très appréciée des habitants du Châtelet qui, en été surtout, vont régulièrement s'y approvisionner.
En 1817, comme on l'a vu, M. Étienne Labarre a vendu le domaine du Bois Louis à M. Louis-Narcisse Royer, négociant, lequel, en 1821, a échangé la chapelle de Sainte-Reine, les Trous des Carrières et un chemin qui a son entrée au levant, par la grande route nationale, et aboutissant au Mesnil, avec la commune du Châtelet, contre une partie du chemin appelé le chemin du Mesnil, de la largeur de 5 mètres, ayant son entrée auprès du cimetière et se terminant au bout du chemin abandonné par M. Royer. Rendue au culte en 1821, la chapelle n'a jamais cessé depuis d'être l'objet de la piété des habitants du bourg et de ceux des environs.
Le Châtelet célèbre la fête de sa patronne le premier dimanche de septembre; c'était, autrefois, le rendez-vous de nombreux malades et pèlerins qui venaient invoquer sainte Reine et faire usage des eaux de la source pour obtenir la guérison de certaines affections ou le pouvoir d'avoir des enfants. Le 7 septembre, la messe est chantée dans la petite chapelle et des brioches sont bénites pour être distribuées aux membres de la Confrérie de sainte Reine.
En 1841, M. l'abbé Rouffïac, curé-doyen, fit reconstruire le porche qui précède la chapelle; en 1900, M. l'abbé Bled, curé-doyen, fit procéder à la réfection du plafond et au ravalement de la façade; en 1935, l'abbé Péricart, curé-doyen, fit faire la réfection de la toiture, des murs extérieurs, des grilles, et les peintures intérieures; en 1950, M. l'abbé Jozon, curé-doyen, fit restaurer la chapelle."

11 nivôse an VI / 31 décembre 1797
Index des procès verbaux du directoire en Ligne, tome IV AF III 491, plaquette 3070, pièces 27-78.
Remplacement d'administrateurs du département: "Seine-et-Marne, la Chapelle-la-Reine; le Châtelet [-en-Brie]; Dammartin [-en-Goële]; Faremoutiers; la Ferté-Gaucher; Melun extra-muros, candidat: Bernard Leroy, présenté par Marragon, président des Anciens, refusé par apostille de Merlin de Douai; Tournan[-en-Brie]"

Etienne Labarre était-il encore administrateur (au Châtelet en Brie) à cette époque?

2 complémentaire an VI/18 septembre 1798
Table des mariages parisiens 1793/1802 AD 75 V10 E volume 7 p106
Mention très brève du mariage à Paris de Victoire Rosalie Labarre Maurice avec Jacques René Froment.

Le surnom Maurice semble être maintenant accollé au patronyme Labarre révélé par cette mention du mariage d'une fille d'Antoine Labarre dit Maurice, frère d'Etienne.

2 vendémaire an VII/23 septembre 1798
Etat civil du Châtelet en Brie AD 77 5 Mi 1911 p 125
Naissance de Pierre Louis Pelletier, fils naturel de Marie Anne Pelletier, fille de Jacques Pelletier, vigneron, 45 ans, déclarant.
Témoins : Pierre Mathé, 45 ans, vigneron, signe maladroitement P Matté, et son épouse Marie Louise Pillault, 46 ans, ne signe pas.

Pierre Louis était frère de lait de Marie Louise Nelly Milly, voir ci-dessous.

Marie Anne = Marie Louise Pelletier, future épouse de Pierre Labarre. En 1802, pour la naissance plus tard reconnue de Jean François, la mère est nommée Anne Marie Louise Peltier. Les deux prénoms sont utilisés dans différents actes.

17 mars 1799/27 ventôse an VII Etat civil du Châtelet en Brie AD 77 5 Mi 1911 p 212
Décès de Marie Louise Nelly Milly, née le 9 mars de la même année chez Louis Lézin de Milly, associé d'Etienne Labarre, 160 rue Avoye Paris et oncle de l'enfant.
Marie Louise Nelly Milly était la fille de Thomas Joseph Milly, décédé le 24 février 1799 et de Blanche Boilletot, 31 rue des Grands Augustins Paris. (Voir les éléments de la biographie de Thomas Milly dans le livre de M. Blondet.)
Marie Louise Nelly Milly était en nourrice chez Marie Anne Pelletier, 23 ans future concubine puis épouse de Pierre Labarre, fils d'Etienne.
Témoins: Marie Anne Pelletier 23 ans (°~1776), François Pelletier 22 ans, vigneron au Châtelet. Ne signent pas.

Extrait du livre de M. Blondet Petites et Grandes Révolutions de la Famille de Milly

https://books.google.fr/books/about?id=TU1gDwAAQBAJ&redir_esc=y

p 315 ... "Après le décès de son frère (... à lâge de 45 ans, † 6 ventôse an VII / 24 février 1799), L. Milly recueillit sa veuve à son domicile rue Sainte-Avoye. Blanche Joséphine Boilletot, endeuillée, enceinte au dernier point, n'était pas en grande santé. Cette hospitalité était bien naturelle, mais pas sans poser quelques difficultés matérielles, puisque le domicile des Milly n'était pas immense, et que, par ailleurs, la maîtresse de maison, Adrienne, était également enceinte de 4 mois environ.
Joséphine parvint toutefois à donner le jour à une petite fille le 9 mars suivant, au domicile des Milly. L'enfant fut prénommée Marie Louise Nelly, et il fut convenu du fait de sa faible santé et de l'épuisement de sa mère de la mettre en nourrice hors de Paris, mesure de bon sens.
C'est sans doute Louis-Lézin qui trouva par ses relations une dame nommée Pelletier pour accueillir l'enfant, au Châtelet-en-Brie, près de Melun. Nous reparlerons plus loin de cette commune, puisque ce fut le lieu de résidence d'un associé de Louis-Lézin dans une affaire de coupes de Bois, Étienne Labarre. On pourrait même penser que les enfants de Louis et d'Adrienne aient pu être envoyés au même endroit.
Joséphine Boilletot n'allait pas revoir son enfant. Elle rendit l'âme dès le 12 mars 1799 chez Milly son beau-frère, rue Avoye1226. L'ambiance devait être particulièrement lourde avec ce second enterrement en moins de quinze jours.
1226 Archives de Paris, série DQ8, registre 56, relevé par le CEGF
La défunte n'avait pas de parents proches à Paris puisque L. Milly fut seul mentionné comme témoin et parent. Elle n'avait que 34 ans. Elle on plus n'eut pas de succession enregistrée.
Pendant ce temps, la petite Marie Louise Nelly était arrivée au Châtelet-en-Brie. Hélas, sa nouvelle nourrice ne put la remettre d'aplomb, et le nouveau né succomba le 17 mars avant même que la nouvelle de la mort de sa mère ne soit arrivée chez sa gardienne.
Ainsi toute la famille venait de se voir décimée en quelques semaines." ...

Il n'est pas pensable que la nièce de Louis Lézin de Milly ait été mise en nourrice, par le plus grand des hasards, dans le village même de son associé, chez la probable concubine du fils de celui-ci, en suivant les procédures classiques du placement: bureau des nourrices, recommandaresses, meneur de bébés...
Tout laisse à penser qu'Etienne Labarre a pu signaler à son associé qu'il connaissait dans son village une jeune mère venait d'accoucher et était disposée à accueillir un nourrisson, certainement sans préciser que celle-ci avait probablement été grosse des oeuvres de son fils.

9 brumaire an VIII/31 octobre 1799 Etat civil du Châtelet en Brie AD 77 5 Mi 1911 p 285
Décès de Pierre Louis Pelletier, fils naturel de Marie Anne Pelletier, fille de feu Jacques Pelletier.
Témoins : la mère, ne signe pas; Simon Lherbier, vigneron au Châtelet, signe maladroitement.

On ne sait pas si Pierre Louis était un premier enfant hors mariage du couple Pierre Labarre, 21 ans/Marie Anne (Louise) Pelletier, 26 ans à l'époque. Le choix du prénom le laisse penser. Etant décédé en bas âge, il ne figure évidemment pas parmi les enfants du couple légitimés par leur mariage en 1815.

1801 / an IX
Traces de l'exploitation de bois pour l'an IX:
"Chez M° Laurent Borde, avoué, diverses procédures entre le Sr Milly et le Sr de la Barre : - liquidation de leur société pour l'exploitation de coupes de bois de Montgirard et autres. Reliquat au Sr Milly : 23.250 livres. - jugement de la Cour d'appel de Paris du 24 prairial an 12 entre le Sr Demilly et le dit de la Barre." Complément sur les coupes de bois: "reliquat du compte de l’exploitation de coupes de bois de Mongirard, Deschoux et Richebourg pour l’ordinaire de l’an 9"
Début du procès avec Louis Lézin de Milly

Voir plus bas (1804) la localisation des coupes de bois.

28 mars 1801 / 19 pluviôse an IX
minutes du notaire Pinault, le Châtelet en Brie AD 77 227 E 105 f ° 119
Achat de terres par Etienne Labarre à Jean François Philippot: 51 ares 14 ca de terres labourables.

3 mai 1801 / 13 floréal an IX
minutes du notaire Pinault, le Châtelet en Brie AD 77 227 E 105 f ° 139
Achat de terres par Etienne Labarre à François George 14 ares 29 ca de terres labourables.

Quelques achats de terres révélés par un sondage dans les actes du notaire Pinault, an IX; il en existe certainement d'autres. D'autres marchands de bois concurrents faisaient de même comme François Champagne aux Trois Chevaux, Chapelle Gauthier.

11 juin 1801 / 22 prairial an IX
minutes du notaire Pinault, le Châtelet en Brie AD 77 227 E 105 f ° 159
Vente de bois d'Etienne Labarre à Anne Martin pour faire des sabots.

Etienne Labarre, marchand de bois patenté pour l'an courant sous le n° 1°, demeurant au Bois Louis commune du Châtelet.
Anne Marie Martin, veuve de Jean Prieux demeurant à la Borde, commune de Châtillon la Borde.
"Cinq mille six cents mètres trois cent quarante cinq mm ( mille neuf cent toises de six pieds chacune, ancienne mesure) de bois propre à la fabrication de sabots, provenant de la vente de Richebourg près Villefermoy ... livré par le garde vente dudit citoyen Labarre."
La veuve Prieux ... et de le faire enlever de ladite vente de Richebourg le plus tôt possible.
Valeur: 40 centimes chaque mesure d'une toise de 6 pieds = 1,958 m soit 1160 francs en trois termes de 386,67 F. Hypothèque sur la maison: une pièce, grenier, couverte de tuiles, petit jardin.
Plus un cent de bourrées de bois à charbon en échange de deux douzaines de paires de sabots pour le 1° nivôse, évalués 9 francs. (soit la bourrée à 9 centimes et la paire de sabots à 37 centimes 1/2)

A noter: il existe Charles Henri Prieux, voiturier à la Borde, fils de Anne Marie Martin & Jean Prieux (même notaire acte n° 164 du 21 juin 1801, 2 messidor an IX)
Chercher les patentes de marchand de bois.

8 février 1802 / 19 pluviôse an X Etat civil le Châtelet en Brie AD77 5MI1912 p 40
Mariage de Adrien Joseph Hippolitte Delacourtie âgé de 29 ans à Paris le 27 ou 29 septembre 1773, profession de propriétaire, demeurant à Melun, fils de Joseph Claude Delacourtie, Melun, et de Elisabeth Paule de la Courtie
(Adrien Joseph Hippolitte Delacourtie, décédé le 1er septembre 1846, Melun, à l’âge de 72 ans, fut employé supérieur de l'administration des contributions indirectes et maire de Melun de 1835 à 1837.)
et de Magdeleine Thérèse Labarre, âgée de 21 ans, née le 15 octobre 1780 (pas de lieu de naissance) demeurant à Bois Louis département de Seine et Marne, fille majeure de Etienne Labarre, propriétaire demeurant au Bois Louis, commune du Châtelet et de Marie Elisabeth Lefèvre son épouse demeurant au Bois Louis... (page suivante: son épouse légitime)
L'acte de naissance de l'épouse n'a pas été présenté, par contre acte délivré par le juge de Paix de la division de la Butte des Moulins (par Sarrazin, secrétaire greffier de la Justice de Paris) "en datte du neuf du courant (pliure de page) 1° que la .. a l'âge.. par la loi 2° qu'elle ne peut .. l'acte qui .. date sa naissance .. attendu que l'isle de la Martinique dans laquelle elle est née est au pouvoir des Anglais."
Témoins: Jean Devien, 22 ans, entrepreneur de bâtiment, au Châtelet (voir le chapitre sur les maçons)
Michel Augustin Tuillie (signe Thuillier), 40 ans, ministre du culte catholique au Châtelet
Alexandre Théodore Garnot, 27 ans, cultivateur au Châtelet
Jacques Hilaire Garaut, 23 ans, cultivateur au Châtelet
Tous signent, présence d'autres membres des familles Delacourtie, Labarre, Garnot...

Butte des Moulins: Quartier Palais Royal.
Marie-Thérèse Labarre décède le 18 octobre 1838 à Melun, voir plus loin.

Adrien Joseph Hippolitte Delacourtie, fils d'un procureur au Parlement de Paris († 21 rue de la Juiverie à Melun), dont il hérite de 31.000 francs.Contrat de mariage: chez Drugeon MC/ET/XLVI/631. Mention trouvée sur Généanet.
PDF Images des répertoires du notaire Charles François Drugeon pour l'étude XLVI
Fiche du notaire Drugeon: "Notaire de l'étude parisienne XLVI du 19-01-1788 au 12-04-1811 - Fils d'Edmé Alexandre DRUGEON, notaire royal à Montigny-sur-Loing (77) de 1738 à 1757 puis à Chéroy (89) de 1757 à 1770"
Documents du Minutier central des notaires de Paris concernant l'histoire économique et sociale (1800-1830)
8279. An X, 6 pluviôse. Mariage d'Adrien Joseph Hippolyte Delacourtie, demeurant à Melun, avec Madeleine Thérèse Labarre, demeurant au Châtelet. MC/ET/XLVI/631.

Naissance de leur fils Hippolyte le 13 août 1806 à la Ferté sous Jouarre où Delacourtie était "receveur des droits réunis en cette ville". Il héritera de 100.000 francs au décès de son père, le 1° septembre 1846 (testament de la veille) Voir geneanet Mouillefarine.

10 novembre 1802 / 19 brumaire an XI Etat civil le Châtelet en Brie AD77 5MI1912 p 77
Naissance de Jean François, fils naturel d'Anne Marie Louise Peltier (Pelletier), qui épousera Pierre François Labarre.
Témoins: Jean Devin, 24 ans, maçon au Châtelet, signe; Catherine Choissy, 27 ans, épouse de François Pelletier, vigneron, ne signe pas; Thérèse Houillon, sage femme qui déclare la naissance, signe.

Jean François sera reconnu par Pierre François lors de son mariage en 1815.
Voir 13 ans plus tard, la "sommation respectueuse" du 22 mai 1815 en vue du mariage de Pierre François Labarre et d'Anne Louise Pelletier.

25 novembre 1802 / 4 frimaire an XI
minutes du notaire Pinault, le Châtelet en Brie AD 77 227 E 108
Reconnaissance de dettes entre Louis Dupin et Etienne Labarre, citée dans le passif de la succession Dupin, voir plus bas.

Acte introuvable dans la liasse citée. A vérifier éventuellement dans le répertoire du notaire Pinault.

7 prairial an X / 8 février 1802
Dissolution de la société Labarre/Milly: "la société qui a existé étant défunte par un jugement arbitral du sept prairial an dix, qui a constaté l'état de la société et établi le Sr Labarre débiteur de sommes considérables." (argumentation veuve Milly)
"la conservation des papiers de la société Labarre Milly, et les pièces probantes du paiement de 3.814,98 francs que Milly devait acquitter aux créanciers du fait de l’abandon suite à arbitrage à Fontainebleau le 7 prairial an 10 (26/5/1802) enregistré créance de 4.320,80 frs due à la société par M Lafollotte Neuilly, créance dont M Milly a du depuis longtemps faire le recouvrement." (argumentation Labarre par Malafait).

4 frimaire an XI / 25 novembre 1802 minutes du notaire Baticle AD 77 273 E 28 f ° 77
Reconnaissance de dettes du voiturier Dupin en faveur d'Etienne Labarre: "Du citoyen Labarre, marchand de bois au Bois Louis, le Châtelet en Brie, pour charrois de bois: 41,86 F en déduction sur celle de l'obligation de 300 F due à Labarre (4 frimaire an XI, notaire Pinault, le Châtelet) avec intérêts de 5%, versée au passif." Voir plus haut.

23 décembre 1803 / 1° nivôse an XII minutes du notaire Baticle AD 77 273 E 28 f ° 77
Etienne Labarre est en même temps priseur et débiteur pour l'inventaire après décès d'un voiturier

Inventaire après le décès de Louis Dupin "aux requêtes d'Agathe Mitaine, veuve en premières noces de Pierre Alexis Souchot, en seconde de deffunt Louis Nicolas Dupin, vivant voiturier tirachien* au Petit Vincennes, commune de la Chapelle Gauthier... avec lequel elle n'a pas eu d'enfant." & de Jean Baptiste Lahouë terrassier demeurant à Grandvilliers & la citoyenne Marie Dupin, sa femme (fille du défunt doc: acte de vente du 25/12/1803) & de François Roubault, propriétaire demeurant au Petit Vincennes.. comme curateur .. de Louis Dupin, soldat ... en garnison à Vérone, Italie."
"De tous & chacun, les meubles, effets mobiliers, chevaux, chariots et arnois de tirachiens, titres papiers et autres renseignements dépendant de la succession dudit défunt & de la communauté de ladite Mitaine, la prisée de tous les objets a été faite par le notaire soussigné..."
Priseurs: Etienne Labarre, marchand de bois demeurant au Bois Louis, commune du Châtelet ... Antoine Boulogne, marchand & cultivateur demeurant à Villeneuve les Bordes aussi priseur.

Du citoyen Labarre, marchand de bois au Bois Louis, le Châtelet en Brie, pour charrois de bois: 41,86 F en déduction sur celle de l'obligation de 300 F due à Labarre (4 frimaire an XI, notaire Pinault, le Châtelet) avec intérêts de 5%, versée au passif.

* Voir le chapitre sur les voituriers thiérachiens, débardeurs de bois en forêt de Villefermoy.

24 prairial an XII / 13 juin 1804 sources: voir plus loin
Jugement de la Cour d'Appel de Paris entre le sieur de Milly et ledit de la Barre.
"Chez M° Laurent Borde, avoué, diverses procédures entre le Sr Milly et le Sr de la Barre : - liquidation de leur société pour l'exploitation de coupes de bois de Montgirard et autres. Reliquat au Sr Milly : 23.250 livres. - jugement de la Cour d'appel de Paris du 24 prairial an 12 entre le Sr Demilly et le dit de la Barre." Complément sur les coupes de bois: "reliquat du compte de l’exploitation de coupes de bois de Mongirard, Deschoux et Richebourg pour l’ordinaire de l’an 9"

Richebourg est un lieu dit dans la forêt de Villefermoy, exploité par Etienne Labarre comme le montre l'acte du 11 juin 1801 concernant du bois pour sabots provenant de cette coupe. Voir la carte n° XXI de l'Atlas de Villefermoy 1774: "Ventes de Richebour de la manse abbatialle et la Réserve de la manse Conventuelle. Vente de Richebour (n° 22, 23 & 24), chaque parcelle 36 arpents 49 perches 14 pieds et partie de coupe avec les Grands Closeaux (n° 25: 8 arpents) 22 bis: la réserve de Richebour aux Messieurs de Barbeau compris pour la quantité avec les Noyard 169 arpents."
Deschoux: Echou, commune actuelle d'Echouboulains: "maison forestière d'Echou, réserve d'Echou", voir carte de Villefermoy 1881
Mongirard: lieu à déterminer, peut être en forêt de Fontainebleau où existe un canton de ce nom. Il existe un lieu dit la Montgarnie, en forêt de Villermoy.

5 fructidor an XII / 23 août 1804
Décès de Louis Lézin de Milly.

fructidor an XII / août 1804 Correspondance avec M.Blondet etc..
G.H.C. Numéro 38 : Mai 1992 Page 574 Biographie de Louis Lézin de Milly par André Detape. Originaux à consulter au minutier central des notaires de Paris (Caran) sous la cote MC/XCIX/782
Inventaire après décès: Lezin Milly, Louis. Sainte Avoye (rue), n° 160. 38
A.P. D.Q./7/1771 : déclaration de succession de MILLY

Dans la déclaration de succession après le décès de Louis Lézin Milly (23 août 1804), chez maître Le Normand, notaire à Paris, on trouve une créance de Labarre pour 5.000 livres, reprise dans la déclaration de succession du 24 pluviôse an XIII. Elle a été effectuée au nom d'Adrienne Douillon, veuve et tutrice de ses enfants, suivant l'inventaire après décès de M° Le Normand, notaire à Paris, le 11 fructidor an 12. Elle détaille ce qui suit : mobilier 5.260 / (crue) 1.315 / argenterie 430 / deniers comptant 252 /créance DeLabarre 5.000 / Total 12.257 livres
Dans ses papiers on trouva : "Chez M° Laurent Borde, avoué, diverses procédures entre le Sr Milly et le Sr de la Barre : - liquidation de leur société pour l'exploitation de coupes de bois de Montgirard et autres. Reliquat au Sr Milly : 23.250 livres. - jugement de la Cour d'appel de Paris du 24 prairial an 12 entre le Sr Demilly et le dit de la Barre."

Louis-Lézin de Milly, né le 13 février 1752 à Saint-Pierre de la Martinique et décédé à Paris le 23 août 1804 est un avocat, homme de loi et franc-maçon, dit américain de par sa naissance aux Antilles. À Paris durant la Révolution, il milita au sein de différentes sociétés populaires et club. Il était rallié aux idées nouvelles d'une monarchie constitutionnelle, mais restait d'opinion modérée. Il prit parti également contre l'abolition de l'esclavage. Il s'éloigna progressivement de la vie politique, se consacrant ensuite à une activité de fonctionnaire. wikipedia

Louis-Lézin de Milly, américain, citoyen de Paris, avocat en Parlement, est l'un des commissaires nommés par le district des Filles-Saint-Thomas pour l'examen de la question relative à la liberté et à l'abolition de la traite des nègres. Il présida l'assemblée du district des Filles-Saint-Thomas puis de la section de la Bibliothèque de mai à novembre 1790.

Louis Lézin Milly est né à Saint-Pierre de la Martinique, il y retourna entre 1779 à 1784; Etienne Labarre y a laissé des traces de 1774 à 1783, à la Trinité et Saint Pierre.
Retour d'Etienne Labarre en France en juillet 1783; il rachète Bois Louis en 1786. En 1785, Louis Lézin Milly est nommé premier secrétaire de Louis Dominique Ethis de Corny, le très puissant procureur du Roi et de la Ville de Paris. La première mission du nouveau secrétaire fut, en novembre et décembre 1785 d'inspecter "sur l’Yonne et l’Armançon, tout les ports depuis Villevallier et Joigny jusqu’à Clamecy” pour y réorganiser l'approvisionnement en bois de la capitale. Tous deux exerçaient un métier lié à la "provision de bois de Paris."
Enfin, la femme d'Etienne Labarre était une Lefèvre, comme la grand-mère maternelle de Louis Lézin Milly, toutes deux originaires de la Trinité en Martinique. Il semble donc qu'en commun, ils aient fondé une "société pour l'exploitation de coupes de bois de Montgirard et autres"

8 fructidor an XII / 26 août 1804 Archives de Paris, D7U1-48
Lettre d'Etienne Labarre à son avocat
Monsieur
J'apprends à l'instant la nouvelle fâcheuse du décès de Monsieur Milly parent de ma femme née Lefèvre. Il laisse deux enfants mineurs. La loi en ordonnant qu'il sera nommé aux mineurs des subrogés tuteurs charge implicitement tous les parents de faire faire les actes conservatoires nécessaires au maintien de leurs intérêts. Je vous pris de vous rendre au reçu de la présente auprès de Monsieur le Juge de Paix du septième arrondissement et de le requérir d'apposer les scellés sur les effets et notamment sur les papiers délaissés par Monsieur Milly. Je vous prie de n'y pas perdre un moment l'intérêt des mineurs l'exige impérieusement. Trop pressé pour m'occuper en ce moment d'une procuration authentique la présente vous en servira, pour me représenter à l'apposition et à la levée des scellés et à l'inventaire qui en sera la conséquence. J'ai l'honneur de vous saluer. Labarre
Ce huit fructidor an 12 Certifié véritable par Malafait Enregistré à Paris le 9 fructidor an 12

10 fructidor an XII / 28 août 1804 et jours suivants recherches de M. Blondet
Etienne Labarre a tenté d'assurer la tutelle des enfants de feu Louis Lézin de Milly, malgré l'opposition de sa veuve.

Mardi 10 fructidor an 12, 8 heures du matin, Devant Marie Michel Fariau Juge de paix du 7e arrt et Huet son greffier.
Comparu Pierre Malafait, avoué trib 1ere inst. Seine, dem. rue Beaubourg 12 et 277, représentant le sieur Labarre, prop au Chatelet département de Seine et Marne, par pouvoir du 8 fructidor an XII Labarre comme parent paternel des enfants Milly.
Milly décédé le [blanc] fructidor en sa demeure à Paris rue Ste Avoye n°160 laissant pour ses héritiers présomptifs deux enfants mineurs. Necessité d’apposer les scellés sur la succession et la communauté pour en faire une description sommaire et pour protéger les droits des enfants et pour nommer le subrogé tuteur. Malafait

Fariau et Hué transportés chez Milly. S’y trouve Adrienne Douillon assistée de son avoué Pierre Nicolas Delamotte, trib civ de prem inst, à Paris rue Bourg Tibourg n°31. La veuve Milly s’oppose formellement à l’apposition des scellés par réquisition de Labarre qui n’a ni droit ni qualité pour cela. Labarre ne peut justifier un acte aussi arbitraire. signatures: A. Milly née Douillon. Delamotte

Malafait répond que le code civil prévoit la nomination d’un subrogé tuteur dans la ligne de succession, donne à tous les parents le droit de requérir aux mesures conservatoires, le plus urgent étant l’apposition des scellés. La Veuve Milly ne peut nier que Labarre est parent paternel de par son épouse et pourrait le prouver. Scellés urgents. ..Malafait

La Veuve réplique qu’elle n’a jamais connu le sieur Labarre comme parent de ses enfants que d'ailleurs l’art. [blanc] prononçant l’exclusion même des conseils de famille contre tous ceux qui ont avec les mineurs un procès dans lequel leur fortune et et une partie de leurs biens sont compromis. Ledit sr Labarre ne pourroit même comme parent, qualité qu’elle ne lui accorde aucunement, requérir l’apposition des scellés.

Decision de Fariau, juge de paix: Actant que le Sr Labarre doit faire la preuve de sa parenté alléguée, juge préférable de procéder à l'apposition des scellés chez Milly. Apposition des scellés jusqu'à onze heures sur les portes et les volets.

S'organise un conseil de famille, qui se tient le jour même à 4 heures de l'après midi pour la désignation du subrogé tuteur des enfants, le Sr Comminges, commissaire de police de la division de la Butte des moulins à Paris. On ne peut douter d'une complicité du Juge de Paix Fariau vis à vis de la veuve Milly.

10 fructidor an 12, 4 heures du soir Nomination du subrogé tuteur des enfants Milly, 3 p.
Adrienne Douillon veuve de Louis Lezin Milly décédé en son domicile le 5 fructidor, deux enfants, Adrien-Gustave et Louis-Adolphe
Nonobstant le prétention du Sr Etienne Labarre d’assister comme parent paternel au dit conseil, attendu:
qu’elle ne le connait pas comme parent
que dans ce cas même il serait exclu du dit conseil aux terme de l’art [blanc] du dit code, attendu que depuis près de trois ans le sieur Labarre est en procès avec le défunt et que malgré les différents jugements rendus en cette affaire et qui prononcent des condamnation contre le Sr Labarre, le défunt n’a jamais pu parvenir à se faire payer des sommes à lui dues par le Sr Labarre et qu’il existe encore un instance pendant et indence au tribunal de Commerce de Paris sur un compte de société qui existait entre eux et que nouvellement encore le Sr Labarre a fait des offres réelles et exté le dit défunt devant nous en conciliation sur la validité des dites offres et en main levée des oppositions formées par le dit défunt Milly à la conservation de ses droits, et qu'en fin il existe encore une autre contestation relative au partage à faire en nature de bois faisant partie de la société, à cause duquel partage le défunt se proposait de former demande en dommages et intérêts à cause du dépérissement arrivé au dit bois par le fait du dit Sr Labarre, ce qui est à la connaissance des membres dudit conseil de famille..”
Signé Douillon Milly

La dame Milly s’étant retiré furent appelés:
du côté maternel: Pierre Augustin Douillon, grand oncle, rue notre dame des Victoires, propriétaire, Pierre Philippe Gabriel Lavoipierre, cousin par alliance, cultivateur, Stanislas Champein, ex administrateur du Bureau Central
du coté paternel: Jean François Comminges, commissaire de police, Pierre Scholastique Laborde, ancien garde magasin au cap Français de St-Domingue, Michel Mercadier, médecin accoucheur.

Les quatre derniers en relation habituelle et d’amitié avec le défunt et son épouse à défaut d’être parents, appelés par le juge de paix. Les comparants reconnaissent "qu’il est de notoriété publique que depuis trois ans, le Sr Labarre, que d’ailleurs ils ne croient pas parent ou ami des mineurs, est en contestation réglée avec le défunt et que les différents objets ?important? qui ont eu lieu pour la conservation ne sont point terminés, importe que le dit sieur deLabarre ne pourrait être dans tous les cas membre du conseil de famille en étant ex clapa le n°4 de l’art du code civil ayant avec les mineurs un procès dans lequel une partie notable de la fortune des dits mineurs est compromise"
Comminge est proposé subrogé tuteur et accepte la charge. Signatures, enregistrement le 11 fructidor.

Le lendemain 11 fructidor, une fois enregistrée la tutelle, début d'inventaire demandé par la veuve, dans les parties de l'appartement non scellées. On peut également suivre cet inventaire réalisé par Mtre Lenormand.

11 fructidor, 4 heures, Adrienne Douillon veuve de Louis Lezin Milly, jurisconsulte, stipulant tant en son nom qu’en celui de ses enfants Adrien Gustave et Louis Adolphe dont elle a la tutelle. Comminges, en tant que subrogé tuteur nommé la veille. demande levée des scellés pour procéder à l’inventaire. A Douillon Comminges

11 fructidor 7 heures, Fariau accepte la levée des scellés le lendemain vue l’heure, et vu que le seul opposant, Labarre ou son représentant ne se sont pas manifestés. Fariau

Inventaire par Lenormand: cave et rez de chaussée (parties sous la garde de la Vve Milly) suite remise au lendemain 12 (Lenormand opère de 4 heures à dix heures du soir selon son inventaire)

11 fruct. Finalement reçu courrier de Labarre missionnant le sr Malafait, ne peut quitter le Châtelet, affaire reportée au lendemain

11 fruct. 4 heures de relevée lettre signée Nicolas Messager, huissier au trib prem inst de la Seine

A la requête de Labarre du Châtelet et en la demeure du Sr Malafait, avoué au trib prem inst, suite à la demande d’apposition des scellés faite à Fariau juge de paix, ([transcription difficile)
"que le Sr Labarre ayant des droits, récuse et répétition à cacher contre la succession du S. Lezin Milly décédé à Paris, 160 rue St Avoye, Hotel d’Asnieres, est opposant et s’oppose formellement par ces presentes à ce que soit procédé à la levée des scellés apposés hier si ce n’est en sa présence en lui même appelé en lui laissant le délai nécessaire pour être averti de la dite levée des scellés et se rendre de la dite commune du Châtelet à Paris, distance de sept myriamètres (70 km, en fait, 55 kms jusqu'à Bois Louis), au cas contraire protesterait de nullité de tout ce qui serait fait au préjudicataire présent, et se rendre ce qu’il appartiendra y avant et responsable de toutes pertes de preuves dommages et intérêts dans le cas où il serait passé outre à la levée des scellés au mépris de la présente opposition, laquelle est formée pour causer moyens et raisons que le Sr Labarre délivrera en temps et lieux et j’ai à M. Le juge de Paix en son domicile et ?? laisse la présente copie." Messager

12 fruct, Fariau et Huet chez les Milly. A. Douillon et Comminges requièrent la levée des scellés. A. Douillon Milly Comminge

Même jour, Malafait comparait.
Prosteste en nullité de la décision du conseil de famille, qui a nommé un subrogé tuteur extérieur à la famille. Proteste de la levée des scellés au lendemain de leur pose, non prévue par Malafait et alors que Labarre est encore au Châtelet, et que la procédure n’a débuté que le 10. S’opposera à toute opération irrégulière et souhaite: la conservation des papiers de la société Labarre Milly, et les pièces probantes du paiement de 3.814,98 francs que Milly devait acquitter aux créanciers du fait de l’abandon suite à arbitrage à Fontainebleau le 7 prairial an 10 (26/5/1802) enregistré créance de 4.320,80 frs due à la société par M Lafollotte Neuilly, créance dont M Milly a dû depuis longtemps faire le recouvrement.
Pour perte? du reliquat du compte de l’exploitation de coupes de bois de Mongirard, Deschoux et Richebourg pour l’ordinaire de l’an 9, nivalant en avance faites par Labarre à 2973, 90 Frs ou 3.011 L 10 sols 10 denier tournois. Pour autres causes relativement aux erreurs de calcul et à la répétition des dommages et interêts.. Malafait

Réponse Delamotte pour A Douillon: "Et par la dame Veuve Milly assistée du S. Delamotte son avoué a été répliqué que c’est la première fois qu’on a vu un débiteur presenter ? avec un acharnement aussi indécent son créancier, et vouloir sans droit et sans qualité assister à un inventaire auquel il est parfaitement étranger qu’elle s’oppose donc à ce que le dit Sieur Malafait soit présent à la levée des scellés, que la société qui a existé étant défunte par un jugement arbitral du sept prairial an dix, qui a constaté l'état de la société et établi le Sr Labarre débiteur de sommes considérables. Il n’en résulte aucun droit en faveur du Sr Labarrre, que les sommes que M. Milly a été chargé de payer ont été acquittées en temps et lieux, mais que d’ailleurs toutes ces sommes étant de beaucoup inférieures à celles que le Sr Labarre a reconnu devoir par extrait? du dix huit thermidor dernier et portant consentement à ce que le défunt touche diverses sommes qui lui étaient dues le S. Labarre a toutes ses sûretés et qu’en fait il ne peut avoir une inquiétude qui est en contradiction avec son offre, qui à l’égard des payeurs de la société, ils sont entre les mains du S. Labarre qui seul jusqu’à ce jour l’a exploité…” Delamotte

12 fruct au soir: Fariau demande un jugement en référé pour le jour suivant par le président du tribunal civil du département de la Seine. Laisse subsister les scellés pour le moment. Signé Huet Douillon Milly Delamotte Fariau. Fariau requiert un jugement en référé

Vendredi 13 fructidor
Fariau et Huet se présentent au palais de justice, pour audience en référé de la première section du tribunal civil, accompagné de Delamotte et de la veuve Milly et de Comminges et de Malafait d’autre part. Question de savoir si Malafait peut assister aux opérations de levée des scellés. Sentence de Thomas Berthereau, président juge du tribunal "il sera procédé et passé outre aux opérations de levée des scellés et inventaires dont il s’agit hors la présence du Sr Malafait et la vacation pour la continuation
des opérations a été indiqué à ce jour de relevée. Ce qui sera exécuté nonobstant toute opposition et appel et sans préjudice." Berthereau

Même jour devant Fariau, 4 heures de relevée (après midi); se rendent rue Ste Avoye et la Vve Milly et Comminges requièrent la levée de scellés permettant la continuation de l’inventaire. A Douillon Comminges

Procédé à l’inventaire de la chambre à coucher à l’étage ... Ensuite, l'inventaire reprit jusqu'au lendemain 14. La veuve semblait épuisée puisqu'à cette date elle signe l'inventaire "Douilly". De fait l'inventaire des papiers, prévu le 16 ne débuta que 15 jours plus tard, le 1er complementaire. La déclaration de succession, mentionnant une créance Labarre de 5.000 Frs ne sera faite qu'en mars 1805.

12 avril 1809 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3941 p 56
Naissance hors mariage de Jean Augustin, fils de Marie Jeanne Esther Labarre, fille d'Etienne, accouchée chez la sage femme Chevreau, rue Basse, Fontainebleau. († 15 mai 1868, Melun)
Témoins: Pierre Simon Pepin, 48 ans, boulanger, rue de France; Julien Henard, 30 ans, boucher Grande Rue.

21 juillet 1806 Etat civil du Châtelet en Brie AD 77 5 Mi 1812 p 332
Naissance hors mariage de Madeleine Elisabeth Ufraisie Peltier, fille de Marie Anne Peltier, fille de feu Jacques Peltier et de feue Marie Anne Saulnier.
Déclaration par la sage femme Jeanne Thérèse Houillon, signe; témoins: Blaise Saulnier 57 ans, Pierre Petit 46 ans, vignerons au Châtelet, ne signent pas.

Madeleine Elisabeth Ufraisie sera reconnue en 1815, lors du mariage Pierre Labarre/Marie Anne Louise Pelletier.

25 novembre 1809 Source: mariage d'Elisabeth Madeleine Labarre avec Michel Pirsack, 1813
Sommation respectueuse d'Elisabeth Madeleine Labarre à son père pour obtenir son autorisation de mariage. Refus. Deuxième et troisième présentation les 2 & 5 février 1810.

12 novembre 1811 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3942 p 143
Naissance de Michel Louis, fils illégitime de Michel Pirsac (Pirsack) 35 ans, tailleur, demeurant Grande Rue à Fontainebleau et d'Héloïse Elisabeth Labarre, demeurant avec lui dans la maison de M. Louvet, marchand de bois.
Témoins: Savinien Haye, marchand fripier, Grande Rue (né vers 1765, marchand fripier et voiturier 1803; marchand tailleur 1805; en vie 1817); Simon Laroche, marchand de volailles, rue de France. Tous signent.

Michel sera reconnu lors du mariage de ses parents en 1813.

30 décembre 1813 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3943 p 471
Mariage d'Elisabeth Madeleine (Héloïse) Labarre avec Michel Pirsack.
Michel Pirsack, né le 14 février 1776 à Oberfranndorf, Allemagne (Orberfreudorf, Autriche), fils de Joseph Pirsasck, maçon et de Marguerite Hoffmeister; fripier à Fontainebleau, Grande Rue.
Elisabeth Madelaine Héloïse Labarre (mention marginale: de Bois Louis), couturière à Fontainebleau, née le 30 mars 1786 à Paris, paroisse Saint Gervais (pas de trace dans l'état civil reconstitué), fille du sieur Labarre de Bois Louis, bourgeois et de Marie Elisabeth Lefèvre. Signe: Emh Labarre de Bois Louis.
A défaut de consentement (barré: de ses père et mère), sommations respectueuses le 25 novembre 1809, 2 & 5 février 1810.
Reconnaissance de Michel, né le 12 novembre 1811 à Fontainebleau.
Témoins du côté de l'époux: François Chatelin, tourneur; Gabriel Ruffault, marchand de farines demeurant Grande Rue
Témoins du côté de l'épouse: Martin Edme Louis François Marie Clément, huissier audencier, demeurant rue du Coq Gris; François Marchand, serrurier, demeurant rue Basse.
Tous signent.
Présence d'Esther Labarre qui signe.

Procès entre Varin, tanneur à Fontainebleau en banqueroute frauduleuse et Pirsack, l'un de ses créanciers. (Google books copies d'écran)
Journal du Palais. Recueil le plus ancien et le plus complet de la jurisprudence francaise
Stephan Cuenot Impr. Lange Levy, 1841

Remariage de Michel Pirsack, 39 ans, maître tailleur avec Marie Elisabeth Couson, 29 ans, fille de cordonnier. Parmi les témoins: François Marchand 46 ans, cordonnier et Savinien Haye 50 ans, marchand fripier. Fontainebleau 5 Mi 3945 p 160
Formulation différente d'autres mariages, référence à l'avis du Conseil d'Etat du 27 messidor an XIII : cas où les aïeux des époux ne sont pas connus; attestation de témoins.
Autres enfants.

Décès de Michel Pirsack le 22 janvier 1853: ancien fripier né à "Oberfranedorff, Allemagne" le 17 février 1776, veuf en premières noces d'Elisabeth Madeleine Labarre; en secondes noces de Marie Elisabeth Couson qui lui survit; "à l'hospice civil de cette ville où il avait été admis en qualité de vieillard". Fontainebleau 5 Mi 3981 p 8

Sans certitude, Michel Pirsack pourrait avoir été prisonnier de guerre, soit pendant la période révolutionnaire, soit pendant les guerres napoléoniennes: origine autrichienne, métier de tailleur (exemples: Joseph Barowiski, dit Zaltaro à la Chapelle Rablais, tailleur originaire de Pologne ou Jean Kosvatche, cordonnier au Châtelet, né en Bohême), fréquentations: Linder et peut être Haye qui pourraient être de même origine. (S'il existe des Haye=Haie dans l'ouest de la France, j'en ai connu une famille, originaire de Hongrie)
Voir les 6° & 7° pages du dossier sur les moissonneurs migrants "Soyeurs, piqueurs, sapeurs et autres calvarniers; prisonniers de guerre, batteurs en grange"

11 mars 1814 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3944 p 53
Décès à l'âge de 28 ans d'Elisabeth Madelaine Héloïse Labarre, fille de Louis Labarre de Bois Louis (Etienne Labarre) et de Marie Elisabeth Lefèvre, épouse de Michel Pirsack, marchand fripier, demeurant dans la maison du sieur Gilbert, Grande Rue.
Témoins: Savinien Haye, marchand fripier, Grande Rue
François Linder, marchand tailleur, rue des Trois Maillets

22 mai 1815 Minutes du notaire Antoine Bernard de la Fortelle, Melun. AD77 217 E 261 n°173
Sommation respectueuse de Pierre François Labarre à son père:

L'an mil huit cent quinze, le lundi vingt deux mai, heure du midi
à la requête du sieur Pierre François Labarre, demeurant à (Fontainebleau, rayé) autrefois au Bois Louis actuellement au Châtelet
né à St Pierre, Ile de la Martinique le quatorze juin mil sept cent soixante dix huit.
Maître Antoine Henry Jules Bernard, notaire à Melun soussigné
et François Alexandre Couillard vigneron
et Pierre François Duvau vigneron
témoins requis en conformité de l'article 154 du Code Civil
se sont transportés au Bois Louis Canton du Châtelet de l'arrondissement de Melun dont il est à la distance de trois kilomètres (deux lieues) demeure du sieur Etienne Labarre père auquel lieu (le sieur Labarre, rayé) étant arrivés et n'ayant point trouvé ledit sieur Labarre père, M° Bernard et les témoins soussignés lui ont notifié par ces présentes en parlant à Marie Madelaine Eleonore Boutonnet, fille majeure
que le requérant demande respectueusement le Conseil de M. son père sur le mariage qu'il se propose de contracter avec Anne Louise (Pelle Pele, rayé) Peltier (Pelletier) fille majeure de feu Jacques Peltier vigneron et de Marie Anne Saulnier décédée, son épouse.
qu'il se propose également de demander aussi le Conseil de Elisabeth Lefèvre sa mère, épouse séparée de corps et de biens du sieur Etienne Labarre retirée à Melun.
Dont acte
Fait et passé au Bois Louis dans la cuisine étant au rez de chaussée éclairée par une croisée donnant sur les bois et dans laquelle cuisine on entre par une porte au près de l'escalier.
Les jour mois heure sus dits.
Le comparant après lecture faite tant à lui qu'à la fille Boutonnet a signé avec les témoins et (les notaires, rayé) le notaire qui ont laissé à ladite fille Boutonnet copie des présentes pour servir de notification à M. Labarre père.
La fille Boutonnet a refusé de signer de ce interpellée par M° Bernard en présence des témoins.
signé Labarre fils avec paraphe, Bernard, avec paraphe, Couilliard, Duvau

Etienne Labarre semble s'être fâché avec bon nombre de membres de sa famille: son fils Pierre François à qui il refuse la bénédiction paternelle, comme à sa fille Elisabeth Madeleine en 1809. Sa fille Esther ayant aussi eu des enfants hors mariage n'a peut être pas demandé la bénédiciton nuptiale. Catherine Rachel ne s'est mariée qu'à 39 ans, après le décès de son père; y a-t'il un lien?
Ayant épousé un notable qui deviendra maire de Melun, sa fille Magdeleine Thérèse a reçu l'accord paternel en 1802.
En 1815, sa femme ne vivait plus avec lui: "séparée de corps et de biens du sieur Etienne Labarre retirée à Melun"...

8 juillet 1815 Etat civil le Châtelet en Brie AD77 5 Mi 1914 p 22 à 24
Mariage de Pierre François Labarre, garçon majeur né en la paroisse de Notre Dame de Bon Port du Mouillage de Saint Pierre isle de la Martinique le 14 juin 1778, suivant qu'il appert d'une déclaration faite au directoire du ci-devant district de Melun, du 24 septembre 1793, demeurant au Châtelet, lequel est dans l'impossibilité de représenter son acte de naissance, fils de M. Etienne Labarre, propriétaire au Bois Louis, commune du Châtelet et de Marie Elisabeth Lefèvre... ledit Pierre François Labarre n'ayant pu avoir le consentement de son dit père pour le mariage ... mais lui ayant fait faire une sommation respectueuse par acte passé devant maître Bernard notaire à Melun (Antoine Bernard de la Fortelle, notaire d'août 1811 à novembre 1832) le 22 may dernier enregistré à Melun le 23 dudit mois et ayant obtenu le consentement de sa mère par acte devant le même notaire le 14 juin aussy dernier, enregistré le 15 dudit mois.. signe Labarre fils avec paraphe
et demoiselle Anne Louise Pelletier, née aussi au Châtelet le 12 septembre 1773, fille de défunt Jacques Pelletier († 8 brumaire an VII) et de Marie Anne Saulnier († 13 pluviôse an VI)... ne signe pas.
Et aussitôt lesdits époux ont déclaré qu'il est né d'eux quatre enfants avant leur union; inscrits sur le registre d'état civil de cette commune, le premier en date du 27 brumaire an XI (18 novembre 1802) sous le nom de Jean François, le second en date du 21 juillet 1806 sous le nom de Madeleine Elisabeth Eufrasie, le troisième en date du 23 décembre 1808 sous le nom d'Antoine Télémaque et le quatrième en date du 14 mars dernier sous le nom de Louise Elisabeth Iphigénie.... lesquels quatre enfants ils reconnaissent pour leurs fils et filles ...

Il est probable que Pierre Labarre était le père de Pierre Louis Pelletier, enfant naturel d'Anne Marie (° 23 septembre 1798/† 31 octobre 1799). Etant décédé, il ne figure évidemment pas sur la liste des enfants reconnus.

Un cinquième enfant était né hors mariage, Louise Iphigénie, née le 22 mars 1813 et décédée le 10 juin 1814 au Châtelet 5 Mi 1913 p 316

Le 17 septembre 1819 naît Pierre Etienne Adolphe Labarre, fils légitime de Pierre François Labarre et Anne Louise Pelletier.
En 1813, le fils Labarre habitait au Châtelet "Grande rüe près de la place du puits de l'Echelle" , il est noté "cultivateur" En 1819, à la naissance de son fils Adolphe, Pierre François est marchand épicier. En 1836, année du premier recensement pour le Châtelet, Pierre François est décédé. Sa veuve de 62 ans est marchande épicière, elle vit avec Iphigénie de 21 ans et Adolphe, 16 ans, garçon confiseur, qui mourra à Montereau en 1856, marchand épicier confiseur. En 1828, on retrouve Jean François, lui aussi confiseur à Melun.

Anne Louise Pelletier née le 12 septembre 1773 au Châtelet en Brie 5 Mi 1909 p 101; fille de Jacques Pelletier, vigneron et de Marie Anne Saulnier.
Ne pas confondre avec sa cousine Marie Anne, fille de Pierre Pelletier, ° 24 mars 1773/ † 1844, épouse de Bon François Vigoureux, puis Jean Etienne Moreau 1811, puis Nicolas Lacault 1814; réside au Châtelet au bord de la grand route Paris Lyon.

Descendance:
Jean Francois Labarre 1802-1869 Marié le 11 juin 1827, Rozay en Brie, avec Marie Cresance Melanie Chartier 1804
Madeleine Elisabeth Eufrasie Labarre 1806 Mariée avec Louis Simon Cornillot 1800-
Antoine Telemaque Labarre 1808 Marié avec Elisabeth Nathalie Brodier
Louise Iphigenie Labarre Née le 22 mars 1813 - Le Chatelet en Brie Décédée le 10 juin 1814 - Le Chatelet en Brie, à l’âge de 14 mois
Louise Elisabeth Iphigenie Labarre 1815
Pierre Etienne Adolphe Labarre né le 17 septembre1819, mort le 17 septembre 1856 à Montereau, confiseur. Montereau 5 Mi 7685 p 399

1° mai 1817 Notice historique sur le Châtelet en Brie / Archives communales le Châtelet en Brie, cadastre
Vente de Bois Louis.
"Et le 1er mai 1817, M. Étienne Labarre vend le domaine à M. Louis-Narcisse Royer, négociant." A vérifier car la matrice cadastrale du Châtelet indique Royer comme propriétaire du Bois Louis en 1812, ce qui ne correspond pas à la sommation de mai 1815 adressée à Etienne Labarre au Bois Louis .

15 décembre 1818 Etat civil de Fontainebleau, AD77 5 Mi 3947 p 115
Naissance hors mariage de Marie Jeanne Virginie, fille de Marie Jeanne Esther Labarre, 34 ans, fille d'Etienne Labarre, bourgeois, demeurant à Paris rue des Coutures St Gervais n°14 et de Marie Elisabeth Lefèvre. Accouchement chez la sage femme Augustine Vincent.
Témoins: Jacques Nicolas Baquet, 52 ans, charcutier; Jean Louis Ruau, 43 ans, marchand fripier. Présence de Vincent Martin, qui signe.

Marie Jeanne Virginie s'est mariée en 1837, à Fontainebleau, avec Cyr Adolphe Desenfant, tailleur d'habits originaire d'Avesnes sur Helpe, descendance.
Témoins: Etienne Amable Betout, 40 ans, marchand charcutier; Jacques Badet, 39 ans, marchand de vin; Fontainebleau; signent.

La rue des Coutures-Saint-Gervais est une voie du 3e arrondissement de Paris, en France. Elle débute à hauteur du 5 de la rue de Thorigny et finit au niveau du 94 de la rue Vieille-du-Temple. Cette rue fut ouverte en 1620, sur les coutures ou cultures des religieuses hospitalières de Saint-Gervais, qui faisaient partie du clos Saint-Ladre et de la courtille Barbette. Elle fut d'abord appelée « rue de l'Hôpital Saint-Gervais » avant de prendre le nom de « rue de la Culture Saint-Gervais » puis de « rue des Coutures-Saint-Gervais » en 1653. La plupart de ces immeubles datent du XVIIe siècle. Elle longe l'hôtel de Juigné ou hôtel Salé. Wikipédia

Le 14 rue des Coutures St Gervais actuel fait face à l'hôtel Salé, musée Picasso; bâtiment de quatre étages, assez étroit, trois fenêtres en façade. Google Street View

17 septembre 1819 Etat civil le Châtelet en Brie 5 Mi 1914 p 174
Naissance de Pierre Etienne Adolphe Labarre, petit fils d'Etienne, fils légitime de Pierre François et Anne Louise Pelletier.

Le fait de donner en second prénom celui de son père pourrait suggérer un rapprochement avec celui-ci. Etienne ne figure pas parmi les témoins en mairie, le 18 septembre, qui sont d'ailleurs les mêmes que pour l'acte précédent et ne sont donc pas représentatifs: Jean Antoine Jacquemard, 58 ans, vigneron, signe maladroitement "Gacmar", Pierre Antoine Varenne, 21 ans, manouvier, ne signe pas, et Pierre François Labarre, 41 ans, épicier.

La vérification sur les registres de baptême est infructueuse:
Courrier aux Archives diocésaines de Meaux pour savoir si Etienne aurait pu être le parrain d'Adolphe: "Après recherche dans les fonds diocésains, je suis au regret de vous informer que je n’ai pas pu retrouver l’acte de baptême de Pierre Etienne Adolphe Labarre, né en 1819. Les registres paroissiaux du Châtelet en Brie manquent de 1809 à 1822. Demeurant à votre disposition pour d’autres recherches, bien sincèrement."
Marie-Laure Gordien Archives diocésaines de Meaux Tel : 01 60 44 26 99

13 juillet 1820 Etat civil de la ville de Nantes 1 E 464 p 89
Décès d'Etienne Labarre à l'âge de 64 ans, né à Villeneuve le Roy dpt de l'Yonne, époux de dame Marie Elisabeth Lefèvre. Rentier, décédé dans sa demeure, maison Gautier, place Royale, 3° canton de Nantes.
Témoins: Alexandre Jacques Marie Danguy, commis demeurant rue de la Commune, signe; François Blancheton, cordier demeurant rue Rubens, ne signe pas.

L'adresse est prestigieuse, mais à quel étage Etienne Labarre logeait-il car à cette époque tous les niveaux de fortune pouvaient se côtoyer dans le même immeuble, voir la gravure de Bertall.
Le cordier analphabète, le commis étaient-ils des proches d'Etienne ou de simples témoins requis pour authentifier le décès?

En 1943, la place est détruite à 40% : la fontaine et quelques immeubles sont épargnés. Quelle est la maison Gautier et est-elle encore dans l'état du XIX° s. ?

Commentaire de M. Blondet : C’est une surprise de retrouver ce personnage si loin de Paris, rentier, demeurant place Royale, maison Gautier.

14 juillet 1820 Archives de la mairie du Châtelet en Brie. Registre des passeports 1818 à 1843
Pierre François Labarre, marchand épicier demeurant au Châtelet, demande un Passeport pour l'Intérieur afin de se rendre à Nantes, Loire Inférieure.

Il fallait de cinq à neuf jours pour se rendre de Paris à Nantes, "de Paris à Tours et Nantes par Angers 59 postes 1/2" Gallica : Liste générale des Postes de France 1760 sans compter le voyage du Châtelet à Paris. La dépense était conséquente, dans "les voyages et les déplacements de nos ancêtres", Thierry Sabot note pour Angers : 2 diligences les mercredi et samedi à 7 heures du soir : 59 livres 4 sols (37 £ au cabriolet), un fourgon le mardi à midi : 24 livres. Les effets 3 sols 9 deniers. Plus le trajet d'Angers à Nantes et celui du Châtelet en Brie à Paris. Ne sont pas compris dans le tarif les repas et les nuits à l'auberge. Aller et retour, plus les frais à Nantes, ce très long déplacement coûtait une somme conséquente : note de Thierry Sabot : "information en 1789, 125 livres = le quart du salaire annuel d'un artisan et 50 livres = l'équivalent de 50 journées de travail d'un artisan.

Un trajet en coche d'eau ou en bateau cabané à partir d'Orléans ou de Giens était aussi possible. Durée du trajet: environ 3 jours (Roanne/Orléans 300 kms 3 jours, Orléans/Nantes 300 kms ??)

Ce voyage à Nantes aller et retour, plus les frais, avait dû coûter au moins 150 ou 200 francs. Pierre, épicier au Châtelet était-il assez fortuné pour le payer seul? A son décès, la table de succession n'indique pas la somme laissée à ses héritiers. Peut être a-t'il fait appel à son beau-frère Adrien Joseph Hippolitte Delacourtie assez fortuné pour devenir maire de Melun de 1835 à 1837. Adrien Delacourtie décèdera le 1° septembre 1846 à Melun, il laissera 100 000 francs à son fils Hypolite.

28 mars 1822 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3949 p 35
Décès de Marie Jeanne Esther, bourgeoise, âgée de 38 ans, née à Paris (pas de trace de sa naissance dans l'état civil reconstitué), fille de Etienne Labarre, décédé et de Marie Elisabeth Lefèvre, sa veuve, demeurant à Melun. Demeurait Grande Rue à Fontainebleau.

Marie Jeanne Esther avait eu, hors mariage:

Jean Augustin, né le 12 avril 1809 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3941 p 56 († 15 mai 1868, Melun), accouchée chez la sage femme Chevreau, rue Basse, Fontainebleau.
Témoins: Pierre Simon Pepin, 48 ans, boulanger, rue de France; Julien Henard, 30 ans, boucher Grande Rue.

Marie Jeanne Virginie née le 15 décembre 1818, à Fontainebleau, AD77 5 Mi 3947 p 115 accouchée chez la sage femme Augustine Vincent. Fille de Marie Jeanne Esther Labarre, 34 ans, fille d'Etienne Labarre, bourgeois, demeurant à Paris rue des Coutures St Gervais n°14 et de Marie Elisabeth Lefèvre.
Témoins: Jacques Nicolas Baquet, 52 ans, charcutier; Jean Louis Ruau , 43 ans, marchand fripier. Présence de Vincent Martin, qui signe.

Marie Jeanne Virginie s'est mariée en 1837, Fontainebleau, avec Cyr Adolphe Desenfant, tailleur d'habits originaire d'Avesnes sur Helpe, descendance.
Témoins: Etienne Amable Betout, 40 ans, marchand charcutier; Jacques Badet, 39 ans, marchand de vin; Fontainebleau; signent.

4 novembre 1822 Etat civil Melun AD77 5 Mi 6026 p 178
Mariage de Jean Baptiste Cécile Werger, chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur, capitaine en retraite, 42 ans, né à Villiers sous Grès, arrdt de Fontainebleau, demeurant à Melun, fils majeur et légitime de feu Jean Germain Werger et Marie Catherine Guion, 68 ans, Villiers, représentée par le docteur Charles Joseph Laburthe, 34 ans, Melun.
et Catherine Rachel Labarre, 39 ans, née à la Martinique, Melun, fille majeure et légitime de feu Etienne Labarre et Marie Elisabeth Lefèvre, 76 ans, Melun,"légitimée par le mariage subséquent de ses dits père et mère". Les deux mères consentantes.
Témoins: Docteur Laburthe; Jacques Werger, 28 ans, frère, propriétaire, adjoint de la commune de Villiers; Pierre François Rouyer, 47 ans, capitaine en retraite, chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis et de l'ordre royal de la légion d'honneur; Pierre Adrien Le Roux, 38 ans, marchand chapelier; Louis Alexandre Jozon, 25 ans, principal clerc de notaire; tous trois amis des époux. Tous signent.

Jean Baptiste Cécile Werger: carrière de soldat 1803, jusqu'à capitaine, 1813 ; légion d'honneur le 14 juin 1813, nombreuses blessures : "blessé d'une balle au grand pectoral 1806, d'une balle au bras gauche et de trois coups de sabre dont deux à la tête et l'autre sur la main... une balle à la partie supérieure de la cuisse droite qui en fracture incomplètement le fémur... idem d'une balle au col... idem d'un boulet à la partie latérale supérieure de la cuisse gauche... idem d'une balle à l'aine gauche en 1815..." dossier Légion d'Honneur L2754013
Décède le 4 août 1855 à Fontainebleau 5 Mi 3986 p 284 Catherine Rachel "lui survit". Demeure au n°31 rue Basse.

10 décembre 1828 Etat civil de Melun AD77 5 Mi 6029 p 171
Décès de Marie Elisabeth Lefèvre, rentière, 81 ans, née à St Pierre de la Martinique (° 1747?), veuve d'Etienne Labarre, demeurant rue de l'Hôtel de Ville, Melun.
Déclaration par Jean Baptiste Cécile Werger, 48 ans, capitaine en retraite, chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur, gendre, résidant à Fontainebleau.
Témoin : Jean François Labarre, petit fils, 26 ans, confiseur à Melun.
Officier d'état civil: Adrien Joseph Hypolite Delacourtie, adjoint au maire, spécialement délégué à cet effet (gendre, futur maire de Melun 1835/1837)

10 décembre 1828 AD77 Table des successions et absences, Melun 207Q6 page 137
Succession d'Elisabeth Labarre, veuve Labarre, résidant à Melun, décédée le 10 décembre 1828; à l'âge de 81 ans (°1747?); succession le 6 juin 1829 en faveur de Pierre François Labarre, exécuteur des enfants, somme de 28.435 francs.

Un doute peut subsister sur l'âge d'Elisabeth. Sur le rôle d'embarquement de 1783, elle déclarait 27 ou 28 ans, soit naissance vers 1755. Son lieu de naissance n'est d'ailleurs pas Saint Pierre, mais la ville de la Trinité, à la Martinique (voir les baptêmes en 1783)

24 février 1836 Etat civil Melun AD77 5 Mi 6033 p 28
Décès de Pierre François Labarre, 59 ans, né au Fort Royal île de la Martinique, demeurant au Châtelet... Décédé à Melun chez son fils Jean François, marchand confiseur, rue de l'hôtel de Ville, témoin le lendemain, avec Cécile Werger, beau frère du défunt, résidant à Fontainebleau.

Table des successions et absences Melun 207 Q 8 p 86
Labarre, Pierre François, 54 ans, décédé à Melun, demeurant au Châtelet, époux de Louise Pelletier († 8 juillet 1854), dossier renvoyé n°14

18 octobre 1838 Etat civil Melun AD77 5 Mi 6034 p 130
Décès à Melun de Madeleine Thérèse Labarre, née à Saint Pierre, Martinique âgée de 58 ans; épouse de Adrien Joseph Hippolyte Delacourtie (° 27/9/1773, Paris; 1/9/1846, Melun vue 89) chevalier de la Légion d'Honneur, maire de Melun du 15 août 1835 au 27 août 1837; résidait à Melun, rue du Presbytère.

A noter qu'Adrien Delacourtie ne figure pas dans la base Léonore recensant les titulaires de la Légion d'Honneur: (Delacourtie dans la base Léonore: Louis Charles Albert Delacourtie né en 1818, chevalier en 1875, dossier LH/695/5). Dans les notes d'un arbre Généanet, il est noté: "chevalier de la legion d'honneur en 1833, nommé en septembre."

Adrien Delacourtie décède le 1° septembre 1846 à Melun, la veille, son testament est validé à Melun (Notaire ? page 53 numero 269), il laisse 100 000 francs à son fils Hypolite.

4 août 1855 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3986 p 284
Décès de Jean Baptiste Cécile Werger; Catherine Rachel Labarre "lui survit". Demeure au n°31 rue Basse.

1858 Archives de la mairie du Châtelet en Brie, matrice cadastrale f ° 277
Alphonse Labarre, confiseur, ayant habité Beauvais puis Montereau vend ses possessions au Châtelet, principalement de petites parcelles de vigne d'un revenu total de 19,02 francs.

24 novembre 1858 Etat civil de Fontainebleau AD77 5 Mi 3992 p 76
Décès de Catherine Rachel Labarre, rentière, née au Fort Royal, île St Pierre la Martinique (Fort de France, anciennement Fort Royal de la Martinique), le 20 novembre 1782 (en fait 10 octobre 1782), rentière, 29 rue Basse, Fonatinebleau, veuve de Jean Baptiste Cécile Werger; fille de feu Etienne Labarre et de feue Marie Elisabeth Lefèvre.
Déclaration le lendemain par Jean François Labarre, 56 ans, maître confiseur, Melun, neveu.
Alexandre François Citron, 46 ans, menuisier, Fontainebleau, ami.

1870 / 1871 Archives de la mairie du Châtelet en Brie, matrice cadastrale f ° 278
Jean François Labarre, fils de Pierre François Labarre, confiseur, ayant habité Melun vend ses possessions au Châtelet, dont des parcelles rachetées en 1858 à Alphonse et d'autres acquises de 1858 à 1861: vignes, terres, prés, bois pour environ 25 F de revenu.


 

Les trois pages d'enquête sur Etienne Labarre

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