La forêt des origines
L' histoire de la Chapelle Rablais peut se confondre avec celle de ses forêts. Déboisements, cultures, friches, taillis, grands arbres ont dû se succéder au fil des siècles. Chaque expansion des bois recouvrant les traces des anciens agriculteurs.
Plusieurs vagues de reboisement ont peut être eu lieu: aux temps barbares après un défrichement possible aux temps gallo-romains; pendant la guerre de cent ans, si la population de notre village a été touchée par les désastres de la guerre comme les communes voisines. Ces deux premières évolutions ne sont pas attestées. La troisième vague qui eut lieu au XIX° siècle, favorisée par les gros propriétaires terriens, est mesurable et sera étudiée un peu plus loin. Les friches actuelles laissent présager une nouvelle expansion des bois sur les terrains les moins rentables.
Jusqu'au cours du X° siècle, le large plateau
de la Brie française était resté couvert de sa forêt que la hache avait à
peine entamée sur les bords: elle s' appelait la forêt de Bièvre; elle couronnait
les hauteurs du bassin de la Seine de Melun à Montereau, et joignait la forêt
de Fontainebleau à celle de Chenoise, laquelle se prolongeait jusqu'à
la Traconne... Les forêts de Barbeau, de St Germain- Laval, de Valence, des
Montils, les bois de Montigny-Lencoup, de Gurcy, de Villeneuve les Bordes,
de Villefermoy, de Châtillon la Borde, la garenne de la Croix en Brie, les
bois de Louan et de Montaiguillon, pour ne citer que les plus importants,
sont des parties non défrichées de cette forêt de Bièvre.
Ernest Chauvet : Nangis, notes historiques
Les cartes archéologiques portent, en blanc,
la marque de la grande forêt de Bièvre dont fait partie Villefermoy: pas de
découvertes; pas d' hommes préhistoriques.
Les hommes de ces temps reculés avaient choisi de se regrouper le long des
voies de communication dans la vallée de la Seine ou près de ce chemin très
ancien que les Romains ont ensuite aménagé: le Chemin Perré, la voie qui passait
par Châteaubleau. Si quelques haches préhistoriques ont été retrouvées dans
les champs, elles peuvent être la trace d' un chasseur de passage ou les rares
témoins d' un peuplement oublié.
Passez la souris sur la carte pour la compléter.
Le point vert représente l'emplacement de la commune.
L' étude de Pierre Geslin consacrée à la Brie antique laisse aussi en blanc le massif de Villefermoy dans la carte qu' il a tracée des "fermes à une lieue" supposant par là que ce territoire n' était pas en culture aux temps gallo-romains.
Mais, un jour, peut-être, la charrue d' un agriculteur ou la pelle d' un promoteur révéleront-elles des vestiges oubliés. Alors, certains lieux-dits pourraient prendre une signification nouvelle: le chemin Perré, au nord des Montils, la Pierre du Compas, la Haute Borne...