Années de
présence des
scieurs de long et terrassiers
Symboles employés dans les tableaux | ||
En caractères
gras : scieurs de long / caractères normaux : terrassiers |
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Naissance / le département est indiqué | ||
Années de jeunesse jusqu'à 18 ans | ||
Lieu incertain : en Forez ? en Brie ? | ||
Présence attestée en Brie / noms de communes : voir le tableau "traces des scieurs" | ||
Mariage / département ou nom de commune indiqué | ||
Décès / département ou nom de commune indiqué | ||
Abréviations des noms de communes : voir les pages ci-dessous :
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J'ai noté dans des tableaux les années de présence
en Brie des scieurs de long ou terrassiers, pour certains originaires du
Forez ou du Velay, en me limitant aux communes proches du massif forestier
auquel appartient Villefermoy. Sur les 205 noms que comporte la page "Traces
des scieurs et terrassiers", seuls 133 y figurent, dont 99 scieurs
de long.
Ce tableau dépasse les capacités de mémoire de la version
très datée de Dreamweaver que j'utilise pour mettre en forme
les pages de ce site; l'extrait ci-dessous ne montre que quelques noms d'une
petite décennie, sur les deux siècles concernés. On
les trouvera ci-dessous sous forme de fichiers Excel à télécharger.
Doc : tableau Excel à télécharger : années de
présence des scieurs et des terrassiers
Doc : tableau Excel à télécharger : années de
présence uniquement des scieurs de long
Le graphique de fréquentation par décennies présente l'aspect d'une presque parfaite courbe de Gauss, s'élevant graduellement jusqu'à culminer vers le milieu du XIX° siècle pour décliner ensuite. On pourrait en déduire que les scieurs arrivèrent peu à peu en Brie jusqu'à cette période puis que leur nombre diminua à l'orée du XX° siècle. On notera un fléchissement de la courbe au moment des guerres napoléoniennes où tant d'hommes jeunes et robustes furent enrôlés, décédèrent ou revinrent infirmes.
Mais il ne faut pas s'y fier. Ce graphique est forcément faux. Tout d'abord parce que je n'ai pas dépouillé les archives de tous les villages proches du massif de Villefermoy, ensuite, même si je l'avais fait, je n'aurais pas pu trouver tous les scieurs présents en Brie, certains n'ayant laissé aucune trace.
Le petit nombre de scieurs révélés au XVIII°
siècle tient plus de la fiabilité des sources que de la réalité
des faits car, de tout temps, on a eu besoin de scieurs de long pour la
charpente et la menuiserie. Sources principales d'information, nombre de
curés ne voyaient pas la nécessité d'indiquer la profession
sur les registres paroissiaux...
La forte augmentation des scieurs présents en Brie dans la première
moitié du XIX° siècle tient, d'une part à la diversification
des sources: aux registres d'état civil plus détaillés
s'ajoutent les passeports et, comme sous l'ancien régime, les actes
notariés ou de police. D'autre part, de nombreux saisonniers se fixèrent
définitivement en Brie, rendant plus aisé le suivi des familles
et des proches.
S'il est juste que le nombre de scieurs diminua quand des méthodes
de sciage plus modernes se répandirent, leur diminution sur ce graphique
dépend plutôt de ma méthode: j'ai choisi de ne pas trop
poursuivre après le Second Empire, me contentant de compléter
les généalogies des scieurs déjà repérés.
Donc, quand on ne cherche pas, on ne trouve pas !