Prise de possession de la chapelle de la Petite Mère
de Dieu
fondée dans l'église de St Denis de Coulommiers par M.
Ninonet
curé d'Armentières 30 janvier 1747
L'an mil sept cent quarente sept le
lundy trentième janvier cinq heures après midy, en vertu
des provisions de la chapelle de la petite Sainte vierge vulgairement
appellée la petitte mère de dieu fondée et desservie
en l'église parroissialle de St Denis de Coulommiers diocèze
de Meaux, accordée à Me Grégoire Ninonnet prestre
dudit diocèze (# curé de l'église parrossialle d'Armentières
audit diocèze) par illustrissime et révérendissime
seigneur monseigneur Antoine-René Delaroche de Fontenille conseiller
du Roy en ses conseils par la promission divine et du saint siège
apostolique Evesque de Meaux collateur de ladite chapelle, comme icelle
vacante par la démission pure et simple qu'en a faite Me Claude
Christophe Gaultier prestre démis pourveu et paisible possesseur
d'icelle chapelle, lesdites provisions données au palais épiscopal
de Meaux le vingt un janvier dernier signées Antonius Renatus espiscopus
meldensis, plus bas Mariet secrétaire et scellées du sceau
et armes de mondit seigneur evesque.
Je notaire royal apostolique en la ville et diocèze de Meaux résident
audit Meaux soussigné et en présence des témoins
cy après nommés ay mis ledit Sr Ninonnet ainsy pourveu et
ce requérant en la possession corporelle réelle et actuelle
de ladite chapelle et la Ste Vierge vulgairement appellée la petitte
mère de dieu fondée et desservie en l'église parroissialle
de St Denis de Coulommiers, droits fruits et revenus dépendans,
par l'ouverture et entrée libre par la principale porte de ladite
église parroissialle de Coulommiers, prise et aspersion d'eau bénitte,
prière faite à dieu devant la place du pourveu [au] son
de la clochette exhibition desdites provisions, et par les autres cérémonies
en tel cas requises et accoutumées à laquelle prise de possession
leüe et publiée à haute et intelligible voix par moidit
notaire suivant l'ordonnance personne ne s'est opposé dont et de
quoy ledit Sr Ninonnet m'a requis acte à luy octroyé ce
présent pour luy servir et valloir en temps et lieux ce que de
raison, ce fut fait et passé requis et octroyé en ladite
église parroissialle de Coulommiers en présence de Mr Guillaume
Parent prestre curé de ladite église paroiss. de St Denis
de Coulommiers, Mr Pierre Bourjot prestre chapelain de ladite église
paroiss. et ancien chanoine de l'église cathédralle de Meaux,
Mr Simon François Louis Hébert prestre bachelier de Sorbonne
trésorier de l'église pr..alle de Ste Foy de Coulommiers
y demeurant, et Mr François Mitaine prestre directeur .. religieux
de l'Hôtel Dieu de Meaux et chapelain dudit prieuré Ste Foy
de Coulommiers dudit [diocèse de] Meaux, étant ce jour en
cette ville de Coulommiers et de plusieurs autres habitans dudit Coulommiers
trouvés estant dans l'église parroissialle témoins
à ce requis et appelés en jour et an que dessus et a signés.
Signature : Ninonet, Parent, Bourejot, Hebert, F. Mitaine, Lourdin, notaire
Décan
Minutes du notaire apostolique Antoine
Décan Meaux AD77 82 E 4
Le nouveau chapelain était déjà
curé et âgé de 51 ans quand il succéda à
Claude Christophe Gaultier. Comme les deux autres chapelles de l'ancienne
église de St Denis, le bénéfice de "la Petite
Mère de Dieu" était modeste, 70 £; la chapelle
de St Jean rapportait 50 £ et celle de St Louis 180 £.
La cure d'Ile (Isles les Meldeuses) et d'Armentières, diocèse
de Meaux, doyenné des Fertés, valait 700 £ (toutes
valeurs : Pouillé du diocèse de Meaux AD77 J 186)
Le bénéfice de la chapelle de Coulommiers consituait un
petit supplément aux faibles revenus des cures en binage d'Armentières
et Isles.
Grégoire Ninonet
né vers 1696, fils de Nicolas 1664/1748 maître d'école
et Geneviève Lambert 1668/1741; décédé le
11 avril 1751 à Armentières en Brie
Vicaire de Saint Jean les deux jumeaux en 1720, curé d'Armentières
en Brie et Isles les Meldeuses pendant 27 ans.
Claude Christophe Gaultier
né le 1° septembre 1665 à Jouy sur Morin, fils de Christophe
Gaultier, procureur fiscal, maître chirurgien et de Marie Domanchin;
huit enfants, parmi eux : un chirurgien et lieutenant en la prévôté
d'Amillis; un maître chirurgien et notaire royal...
Curé de la Trétoire (1692-1697), curé de Bellot (1702),
doyen des Fertés et Curé de Bellot (1701-1744)
Présence d'un Gaultier, curé de Bellot le 2 janvier 1747
6 E 32/1 p 241
Bellot 838 hab en 1793 // la cure valait 1500 £ en 1756, l'un des
meilleurs bénéfices de ce doyenné.
Le curé de la Ferté Gaucher
était aussi prieur et percevait 4500£. Claude Gaultier n'était
pas curé de la Ferté-Gaucher, mais doyen rural : "Doyen
rural, est un curé de la campagne, qui a droit d’inspection
& de visite dans un certain district du diocèse, qu’on
appelle doyenné rural, lequel est composé de plusieurs cures.
Chaque diocèse est divisé en deux, trois, ou quatre doyennés
ruraux, plus ou moins, selon l’étendue du diocèse."
L'Encyclopédie
En 1747, année de cet acte,
le prêtre signe : "Gaultier curé de Tancrou" de
janvier jusqu'au 22 mars. Sucesseur : Farondel, vicaire de Bellot
Premier acte à Tancrou le 9 avril 1747 5 Mi 3133 p 14
Tancrou 418 hab en 1793 // bénéfice : 1250 £ diocèse
de Meaux, doyenné de Glandelu
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