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Mémoire pour le sieur Huvier
pour obtenir une bourse / 1769

Les Archives départementales conservent une requête imprimée d'une vingtaine de pages "Mémoire pour le sieur Huvier, clerc tonsuré du diocèse de Meaux, & étudiant en l'Université ... " datée de 1769.
"La demande du sieur Huvier, tend à être admis à l'une des places d'étudiants fondées à St. Lazare, par feu Me Braquet son parent, & à jouir des droits & émoluments desdites places ... conformément au testament dudit Me Braquet, & à être payé par provision, en attendant le contrat de fondation qui doit fixer le produit desdites places, la somme de 619 livres que les Lazaristes reconnoissant devoir...
... Feu Me Braquet Avocat au Parlement a fait par son testament olographe du 24 avril 1707, pour cinq cens mille livres de fondations toutes utiles à l'état, & avantageuses aux citoyens. Celle dont il s'agit ici, est la seule à laquelle il ait appelé ses parens par préférence..."
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1769 Mémoire pour le sieur Huvier, clerc tonsuré du diocèse de Meaux, & étudiant en l'Université. Contre les supérieurs, directeurs , & prêtres de la Congrégation de la Mission de St Lazare (extraits).


La demande du sieur Huvier, tend à être admis à l'une des places d'étudiants fondées à St. Lazare, par feu Me Braquet son parent, & à jouir des droits & émoluments desdites places, suivant le contrat ordonné par les sentences du 17 mars 1768, & 5 mai 1769, conformément au testament dudit Me Braquet, & à être payé par provision, en attendant le contrat de fondation qui doit fixer le produit desdites places, la somme de 619 livres que les Lazaristes reconnoissant devoir...
... Feu Me Braquet Avocat au Parlement a fait par son testament olographe du 24 avril 1707, pour cinq cens mille livres de fondations toutes utiles à l'état, & avantageuses aux citoyens. Celle dont il s'agit ici, est la seule à laquelle il ait appelé ses parens par préférence. C'est le seul bien qu'il leurs ait laisé d'une immense succession. Voici les termes de sa disposition, après plusieurs legs particulier.
"Et au surplus de tous mes autres biens de quelque nature qu'ils soient, je nomme et institue mon frère mon légataire universel, avec substitution néanmoins après son décès, d'un quart à l'hôpital général, d'un autre quart à celui des enfans trouvés, d'un autre quart à partager entre les maisons de Sainte Pélagie, & de l'hôpital de la Charité, & l'autre à partager en les maisons des Missions étrangères & de St Lazare aux charges suivantes. Sçavoir par Messieurs des Missions étrangères & de St Lazare, d'élever de jeunes hommes, qui se consacreront à l'état ecclésiastique, & qui n'auront pas le moyen de payer leurs pensions, en préférant ceux de ma famille à des étrangers..."
... Le sieur abbé Braquet est mort le 23 janvier 1720... le quart revenant aux Missions étrangères & de St Lazare s'est trouvé monter à plus de 120 000 livres... [Les Lazaristes publièrent une délibération sous seing privé le 25 février 1726]...
Article I Qu'il y auroit deux places à perpétuité, de chacune 619 liv. 9 s. 8 den. pour élever, pendant le cours ordinaire de trois années de théologies, deux jeunes hommes que le Général aura droit de nommer...
[arguments]
1° Il est parent du fondateur, cette qualité ne lui est pas contestée, & quand elle le seroit, la preuve lui seroit aussi facile que courte, puisqu'il se trouve dans le testament même du Fondateur, un legs fait à son grand père, comme parent du Fondateur.
2° Il se consacre à l'état ecclésiastique puisqu'il est tonsuré, & actuellement en Philosophie.
3° Il est hors d'état de payer pension, ses parens n'ayant qu'une fortune très médiocre, & étant chargés de nombreuse famille...

... Toute la famille du testateur est originaire du Diocèse de Meaux; dans ce diocèse, ainsi que dans presque tous les Diocèses de France, on n'exige que quinze mois de séminaire pour parvenir à la prêtrise, & on ne fait ordinairement que trois ans de théologie, que pour completter le quiquennium avec deux ans de philosophie, afin d'obtenir des grades...

[deux boursiers: Prévost nommé le 5 février 1767 pour trois ans de théologie à St Lazare, en remplacement de Me Crespin; Pallais le 10 août 1767 pour trois ans de théologie au séminaire des Bons Enfans en remplacement de Sejan]

En 1761 un parent se présenta pour remplir une place de formation qu'il sçavoit être vacante, d'abord on lui dit suivant l'usage, "les places sont remplies." Il insista, on lui répondit "qu'on ne lui devoit aucun compte, qu'on n'en devoit rendre qu'à Dieu seul." Monsieur le Cardinal de Rohan qui proétgeoit ce parent, écrivit au général, qui le nomma aussi-tôt. [remplacé dès que le cardinal partit pour Strasbourg]

Requête par Monsieur Desouchet, avocat du Roi / Me Revesche avocat / Dulion proc/ De l'imprimerie de la Veuve Ballard, rue des Noyers, 1769

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1774 Liste des parens intervenus au procès & en ladite transaction & qui ont justifiés de leurs parentés avec M Braquet, à l'exception de ceux portés en l'article XIV

Cent huit parents ont été cités, originaires de la Ferté au Col (la Ferté sous Jouarre), Meaux, Rebais, Coulommiers...

1 ancien curé de Sammeron (paroisse proche de la Ferté sous Jouarre)
2 ancien curé de Magny le Hongre (paroisse proche de la Crécy la Chapelle)
3 ancien maire de la Ferté au Col (= la Ferté sous Jouarre)
4 à 40 habitants de la Ferté au Col (dont marchands, procureur, chirurgien, ancien maire..)
41à 55 habitants de Rebais dont
41 Jérôme Leroy, marchand et directeur de la Poste 1737/1830 époux de Denis Lecointre 1770 Rebais
Lien avec Braquet par Rachel, épouse de Claude Corbillon
d'où Nicolas Corbillon, bailli de Rebais †1649 x 1626 à la Ferté sous Jouarre avec Marie Vaillant
d'où Marguerite Corbillon 1634/1715 x Rebais 1652 avec Jérôme Leroy 1631/1695
bailli et lieutenant général de Rebais
d'où Jérôme Leroy, directeur de la poste x Rebais 1736 Marie Marg Sevestre
d'où Jérôme Leroy cité dans la liste des descendants.
42 Auguste (Augustin Jérôme) Leroy, marchand à Rebais 1726 /† >1771
x16 juin 1760 Marie Jeanne Lesueur
43 Christophe Leroy, huissier 1718/1793, marié à Chartronges en 1741
même ascendance, à partir de Jérôme Leroy x Marguerite Corbillon
d'où Nicolas Leroy, officier de la Reine à Rebais 1667/1745 x 1698 Villeneuve sur Bellot Anne Obreau
d'où Christophe Leroy cité dans la liste des descendants
56 à 62 habitants de la Ferté Gaucher dont
62 Antoine Joseph Leroy, curé de St Martin des Champs dmt à la Ferté
63 à 65 habitants de Provins
66 un vitrier de Nangis
67 à 77 habitants de Coulommiers dont
74 César Huvier marchand de draps 22 mars 1731 p 51/ 26 mai 1788 Coulommiers
X 20 octobre 1760 Villeneuve sur Bellot avec Catherine Geoffroy
fils de Pierre Huvier 1698/ 1758 et de Foy Elisabeth Duchesne
fils de Charles Huvier 1664/1704 et de Marguerite Leroy

90 Pierre Huvier procureur fiscal et notaire royal à Rebais (de 1729 à 1773) 1703/1782
x Marie Jeanne Dubois 1748 la Ferté sous Jouarre, fille de Marie Françoise Houdrichon et Nicolas Dubois 1677/1727, lui-même fils de Nicolas Dubois 1631/1705 et de Marie Braquet 1647/1677, soeur d'Etienne Braquet qui fonda les bourses.

78 à 89 habitants de Fere, Soissons..
90 Pierre Huvier, procureur fiscal et notaire royal à Rebais (de 1729 à 1773)
° Rebais 1703 / † 1782 Rebais, notaire royal, bailli de Jouy sur Morin
91 à 108 autres localisations au nord de la Seine et Marne, un marchand à Yvetot, Normandie

 

Quelques documents à consulter

Aux Archives départementales de Seine et Marne

G36
Fondation de bourses au collége Louis-le-Grand. - « contrat de fondation des bourses de messire Étienne Braquet, conseiller au Parlement de Paris, passé le 13 janvier 1774, et homologué par arrêt du 4 février suivant, à la requête de M. le procureur général, pour être exécuté selon sa forme et teneur, » duquel il appert que messire Jean-François Revesché-Duperron, vicaire général, chanoine de Coutances et syndic général du clergé, stipulant tant en son nom comme proche parent dudit feu messire Etienne Braquet, que pour ses autres parents, d'une part, et les administrateurs du collége de Louis-le-Grand, d'autre part : sont convenus par l'article 16 dudit contrat, « qu'après la mort du sieur Revesché-Duperron, la nomination en pleine collation desdites bourses appartiendra à Mgr l'évêque de Meaux et à ses successeurs à perpétuité, lesquels seront toujours les conservateurs de ladite fondation, qui est faite pour des ecclésiatiques et pour les parents dudit messire Braquet, dont la famille est presque en entier dans l'étendue du diocèse de Meaux, » etc. ; - lettres de M. Duperron, chanoine d'honneur de l'évêché de Meaux, relatives à cette fondation. (3 pièces, papier (1 imprimée)).

E206
Fragment d'une sentence du Parlement de Paris
Rendue contre noble homme Philippe de Séry, écuyer, seigneur de Cocherel, héritier de Régnault de Séry, son père, et de feu Philippe de Séry, son oncle, en cette qualité détenteur et propriétaire des terres, rentes et autres héritages situés à Chézy-en-Auxois près Gandelu, à Cocherel et autres lieux, sur lesquels ledit feu sieur Philippe de Séry, du consentement de Blanche, sa femme, avait constitué une rente de 10 livres au profit de noble homme Étienne Bracquet. (1 pièce papier.)

Bourses d'Etienne Braquet
9HDT/H9 1707 - 1774 (mauvaise photocopie incomplète)
Photocopie de la première page de l'acte du 13 janvier 1774 et liste des parents
Double de l'acte déposé chez Me Lucy, notaire à Meaux le 16 mars 1774 (LUCY Claude, Isaïe, Benoist 08/12/1768 - 16/03/1800 Meaux III) pas de répertoire en ligne.

Fondation de bourses faite en 1720 par Etienne Braquet, au séminaire des Missions étrangères, pour élever de jeunes ecclésiastiques, et ses parents par préférence, transférée au collège Louis le Grand à Paris par l'abbé Jean-François Revesche Duperron, vicaire général, chanoine de Coutances, stipulant en son nom comme proche parent du fondateur et comme procureur de ses 108 autres parents, qui dispose du droit de nomination au profit du sieur abbé Duperron, comme restaurateur de la fondation, et après sa mort aux seigneurs évêques de Meaux, qui seront à perpétuité ses protecteurs et conservateurs (1 parchemin, 2 p. papier) etc...

Collection des inventaires sommaires des archives départementales
(de Seine et Marne) antérieures à 1790 tome 2 / Lemaire archiviste / 1864
Acte de cette fondation portant donation de 11 parties de rente montant à la somme de 1.363 livres 13 sols 9 deniers, passé entre M. Duperron, au titre susdit, d'une part, et les administrateurs du collège Louis le Grand, d'autre part. Liste des parents du fondateur intervenus au procès en la transaction dont il s'agit, et qui ont justifié de leur parenté avec M. Braquet. Procès verbal concernant la pose, dans la chapelle du séminaire de Meaux, d'une plaque de cuivre sur laquelle ont été gravées les principales dispositions de la fondation Braquet et de sa translation au collège Louis le Grand, etc.

Institut de recherche France-Asie (missionnaires)
L’IRFA a pour objectif de préserver, d’enrichir et de valoriser les collections patrimoniales des Missions Étrangères de Paris (MEP), société de prêtres catholiques fondée en 1658 et présente dans quinze pays d’Asie et de l’océan Indien.
Le patrimoine né de ces quatre siècles d’échanges culturels et de travaux scientifiques est aujourd’hui conservé à Paris et mis au service du monde de la recherche.
Ce site propose des ressources pour se plonger dans l’histoire des MEP en Asie.
https://irfa.paris/wp-content/uploads/2021/12/AMEP_table_analytique_28.pdf

02/03/1768 Emploi des bourses de feu M. Braquet. Noms des aspirants reçus au séminaire des Missions Étrangères de Paris en vertu de la fondation Braquet. 554

Vers 1770 Dépenses faites au séminaire des Missions Étrangères de Paris pour les ecclésiastiques prétendants aux missions et que l’on a fait participer à la fondation Braquet au défaut des parents. 560

31/05/1770 Délibération des directeurs du séminaire des Missions Étrangères de Paris pour abdiquer la succession Braquet. 564

1770 Mémoire pour les missionnaires des Missions Étrangères de Paris pour prouver que les Directeurs du séminaire des Missions Étrangères de Paris ont mal géré les affaires temporelles en particulier ce qui regarde
la fondation Braquet et qu’ils n’avaient pas le droit d’abdiquer cette fondation.

1770 Mémoire pour l’Archevêque de Paris, Mgr Christophe de Beaumont du Repaire, tendant à prouver que les Directeurs du séminaire des Missions Étrangères de Paris ont mal géré les affaires temporelles en particulier ce qui regarde la fondation Braquet et qu’ils n’avaient pas le droit d’abdiquer cette fondation. 572

22/12/1772 Nouveau règlement touchant les bourses de M. Braquet. 580

13/01/1774 Contrat de fondation des bourses de M. Braquet. 588

Séminaire des missions étrangères
https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9minaire_des_Missions_%C3%A9trang%C3%A8res_de_Paris

Le Séminaire des Missions étrangères de Paris, ou Séminaire des Missions étrangères (Seminarium Parisiense pro Missionibus ad exteras gentes), est une maison de formation de prêtres missionnaires français à Paris. Il a été fondé en 1663 par François Pallu, disciple d'Alexandre de Rhodes. Le séminaire est dirigé par la Société des Missions étrangères de Paris depuis sa fondation.

entre la rue du Bac et la rue de Petite Grenelle

Louis XIV avait demandé que le Séminaire soit appelé le Séminaire pour la conversion des Indifèles dans les paÿs estrangers, mais c'est finalement le nom de Séminaire des Missions étrangères qui l'emporte.