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19 avril 1781 Présentation et
acceptation de vicaire
des Dames religieuses de Coulommiers
Congrégation de Notre Dame, couvent de Coulommiers
Terriers et baux AD77 H443
En marge :
Cotte 2414 Rozoy Présentation et acceptation de vicaire des Dames
réligieuses de Coulommiers
20 # à chaque mutation d'homme vivant & mourant
Aujourd'hui sont comparus devant le
notaire commis à la continuation de la confection et réception
des actes du Terrier de la châtellenie pairie de Coulommiers, Dame
Marie-Louise Gibert de Sainte Placide supérieure, Dame Angélique-Thérèse
Leroy de Saint Jérôme dépositaire, Dame Jeanne-Laurence
l'Héritier de Sainte Thérèse, Dame Marie-Anne Rassicod
de Saint Paul, et Dame Marie-Angélique Royer de Sainte Félicité,
toutes trois conseillères. Lesdites Dames, toutes religieuses professes
du Couvent de la Congrégation de Notre Dame de Paix ordre de St
Augustin, établi aud. Coulommiers capitulairement assemblées
au son de la cloche en la manière accoutumée à leur
grande grille et parloir où elles traitent ordinairement des affaires
de leur communauté, lesquelle tant en leurs noms que pour les autres
réligieuses dudit couvent, ont présenté à
Me Louis-Antoine Besse, licentié ès loix et procureur fiscal
de ladite châtellenie pairie de Coulommiers demeurant en cette ville
à ce présent et acceptant,
pour Très haut et très
puissant seigneur Monseigneur Anne-Pierre de Fezensac Marquis de Montesquiou
seigneur châtelain de Coulommiers en Brie, d'Auzon, Meilhau Valentes,
Maupertuis, Touquin, Pezarches, Malvoisine, Loursine et autres lieux,
Baron de Montesquiou, en cette qualité chanoine honoraire de l'église
métropolitaine d'Auch, premier baron d'Armagnac, maréchal
des camps et armées du Roy, chancelier garde des sceaux des Ordres
royaux militaires et hospitaliers de Saint Lazare de Jérusalem
et de Notre Dame du Montcarmel, premier écuyer de Monsieur et capitaine
des chasses de la Capitainerie royale de Sénart,
la personne de Gédéon-Alexis
Quatre Solz jeune étudiant au collège de Juilly, fils mineur
de Mre Gédéon-Alexandre-Pierre Quatresolz de la Hante, chevalier
chevau-léger de la garde ordinaire du Roy et chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint Louis demeurant en cette ville à ce
présent et acceptant pour vicaire ou homme vivant et mourrant desdites
Dames Réligieuses à l'effet de l'entretenir l'époque
du nouveau droit d'indemnité fixé à vingt livres
à chaque mutation d'homme vivant ou mourrant, ayant led. Quatre
Solz l'âge requis par la coutume pour le service et reconnoissance
cy après suivant qu'il a été justiffié aud.
Me Besse par lesdites Dames Réligieuses par l'extrait de son baptême
délivré par le Sr Lebas prêtre vicaire de la paroisse
Saint Denis de cette ville le quatorze mars et de lui signée et
légalisé par Mr le Bailly de Coulommiers le lendemain, lequel
demeure annexé à ces présentes, et constate que ledit
Quatre Solz fils est né le huit may mil sept cent soixante sept
et qu'il est du légitime mariage dudit Sr Quatre Solz de la Hante
et de Dame Henriette Aubert, son épouse led. Sr Quatre Solz en
conséquence de laquelle nomination et présentation voulant
s'acquitter de sa charge de vicaire ou d'homme vivant ou mourrant et satisfaire
pour lesdites Dames Réligieuses, aux lettres patentes en forme
de Terrier obtenües en la grande chancellerie de France de dix juillet
mil sept cent soixante treize entérinée par sentence du
Baillage de cette ville le quatre aoust suivant düement publiées
et affichées partout ou besoin a été, à volontairement
reconnu et déclaré devant le notaire soussigné en
présence des témoins cy après nommés que lesdites
Dames Réligieuses tiennent et possèdent en toute directe
seigneurie et dans la haute moyenne et basse justice de ladite châtellenie-pairie
de Coulommiers.
Emplacement du couvent de la Congrégation
de Notre Dame de Paix à Coulommiers, sur le plan de Maillard
Une maison nommée le Vieil Château consistant présentement
en une église à l'autel de laquelle le Seigneur châtelain
de Coulommiers à droit de faire célébrer les messes
par les chapelains de St Nicolas et de Sainte Madeleine, attendu que la
chapelle de ces deux titres de laquelle il est patron fondateur et présentateur
est actuellement démolie et que son emplacement est apliqué
à d'autres bâtimens, et que cette faculté a été
réservée par le contrat cy après datté lequel
a été autorisé par Mr l'Evêque de Meaux, au
dedans de laquelle Eglise est une tribune, et audessus est un grenier,
à côté et au midy de ladite église est le choeur
desdites Dames Réligieuses sur lequel sont leurs cellules, et au
dessus les cellules des soeurs, continuant lesdites cellules église
et choeurs en fond de terre onze perches. Plus à l'Orient de ladit.
église, est la sacristie sur laquelle est l'infirmerie, ouvroir
et apothicairerie contenant une perche et demie, au Nord de laquelle église
est la cour de la laverie, contenant trois quarts de perches dans laquelle
est un puits, plus la laverie contenant un quart de perche, plus un petit
bucher ayant son issue par la cour d'entrée contenant aussi un
quart de perche, à l'occident de laquelle église sont les
parloirs, tours, classes et escalier pour monter aux chambres d'au dessus,
contenant ensemble en fond de terre six perches un quart, au Nord desquels
parloirs et tour est une cour d'entrée qui a une porte vis à
vis le moulin de la ville, laquelle contient deux perches un quart, au
midy d'yceux parloirs et tour est une autre cour intérieure contenant
vingt cinq perches, dans un angle de laquelle est le cimetière
qui contient quatre perches un quart, au midy d'icelle cour sont 1°
un bûcher en forme d'engar contenant une perche un quart, 2°
la vacherie de la contenance de deux perches et demie, 3° de la bergerie,
remise, greniers à bled et à farine contenant ensemble trois
perches et demie, au midy et de l'autre côté desdits bûchers,
vacherie et boulangerie est une melonnière contenant dix sept perches,
dans un angle de laquelle est une dessert contenant un tiers de perche,
attenant et au midy de ladite melonière est un clos planté
d'arbres à fruits contenant vingt huit perches et demie, dans l'angle
méridional duquel est la buanderie où est un bassin d'eau
contenant deux perches et demie, plus à l'orient des bâtimens
ci-dessus est le jardin potager contenant un arpent quinze perches cinq-sixièmes
de perches, au nord duquel est une allée ou avenue de tilleuls
et charmilles contenant neuf perches un quart, à l'orient dud.
jardin est le canal ou réservoir à poissons contenant cinq
perches trois quarts, et au midy est une chapelle contenant une demie
perche, plus et enfin entre ledit jardin et la rivière est une
terrasse contenat six perches et demie, devenant toutes les quantité
cy-dessus à celle de deux arpents quarante quatre perches et onze
douzièmes formant l'enceinte du couvent desdites dames religieuses
situé aud. Coulommiers près l'église St Denis et
précisément sur l'emplacement de l'ancien château
de cette ville, et tenant la totalité d'un long au jardin du prieuré
de Sainte Foy de cette ville lequel a été précédemment
tenu à titre d'aquêt par le seigneur de Coulommiers depuis
le trente janvier mil cinq cent quatre vingt dix sept jusqu'au douze novembre
mil six cent quarante neuf, d'autre long d'occident à la rue du
vieux château conduisant de ladite église Saint Denis au
couvent des Capucins en passant par dessus le Pont Rouge, d'un bout au
midy par hache saillante à la rivierre de Morin, et par hache rentrante
à environ six perches de terrein qui sont le long de ladite rivière,
et d'autre bout du septentrion au Brasset de ladite riviere appelé
le Brasset Breneur, et au réfectoire et cuisine étant au
dessus dudit brasset pour raison desquels lesdites Dames Religieuses en
ont passé leur déclaration audit Terrier devant le notaire
soussigné le qutorze mars dernier article six...
Appartenante ladite maison du vieux château auxdites Dames ... au
moyen de l'acquisition qu'elle en ont cy-devant faite de très haute
et très puissante Princesse Anne de Bourbon, épouse et procuratrice
de très haut et très puissant Prince Monseigneur d'Orléans
duc de Longueville prince souverain de Neuf-Châtel, par contrat
passé devant Galloyz et son confrère notaire au Châtelet
de Paris le vingt sept mars mil six cent quarante neuf....
Pour raison desquelles vingt livres d'indemnité il a été
ci-devant fournies par lesdites Dames Religieuses deux vicaire ou hommes
vivants et mourrant, le premier par acte du douze septmebre mil six csnt
cinquante six et le second par autre acte du six octobre mil sept cent
dix... décès de Claude Henry Pidoux, écuyer, dernier
vicaire présenté en mil sept cent dix...
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