Traces de la famille Tattet
propriétaires des Bouleaux et autres fermes

11 mars 1823
Inventaires, contrats de mariage, notoriétés et autres par Henri Thion de la Chaume p 4

Naissance d'Alexandre Anatole Frédéric Tattet, fils de Pierre Frédéric Ferdinand Tattet, agent de change près la bourse de Paris, et de Anne Bon Jeanne Laurence. Ne figure pas dans l'état civil de Paris reconstitué.

"Anne Bon Jeanne LAURENCE" est l'identité officielle de "Mme TATTET", mère d'Alfred TATTET (le poète), d'Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand TATTET et de Marie Charlotte Emma TATTET. Elle était la fille de Charles Cosme LAURENCE (1745-1813) et de Marie Catherine CARDONNE (1759-1852). Ceux-ci divorcent - après avoir eu au moins 1 fils et 3 filles - lorsque le divorce est rendu possible (après le 20/09/1792). Chacun se remarie par la suite. Marie Catherine CARDONNE - qui avait déjà donné naissance à un fils "PELLETIER des CARRIÈRES" : Adolphe, né le 17/03/1794 à Paris, épouse en second mariage le père d'Adolphe : Jacques Bon PELLETIER (dit "Sieur des CARRIÈRES"), le 18/02/1802 (ou 29 Pluviose An X) à Paris (2ème arrt ancien). - cf. table des mariages parisiens.
Anne Bon Jeanne LAURENCE (peut-être une autre fille biologique de Jacques Bon PELLETIER ? On s'interroge...) fut rapidement nommée (ou se fit appeler ?) "Jenny DESCARRIÈRES". (correspondance avec une parente)

Grand oncle: Frédéric Louis Tattet, agent de change, qui épousa le 21 octobre 1795 à la mairie du 2e arrondissement ancien de Paris, Denise Françoise Lucas, fils de Jonas Pierre Tattet, horloger et de Jeanne Marguerite Redard. (Yahoo Paris message 15820, citant "Catalogue Général des Manuscrits des Bibliothèques Publiques de France: Paris Ministère de l'éducation nationale", publié 1909, page 86. ) Né vers 1768, décédé en 1842, résidait au 5 passage Saulnier.

Fratrie:
Alfred Charles Ferdinand 1809 Paris (Etat reconstitué p 37 3° arrdt ancien) ; mort en 1856
(Alexandre Anatole Frédéric 1823/ 1899)
Marie Charlotte Emma 1827/1880 Paris

Erreur sur Geneanet: Adolphe Louis né le 9 novembre 1806 Paris, mentionné dans l'Etat reconstitué p 36 2° arrdt ancien. Adolphe figure parmi les enfants alors que les parents se sont mariés en 1809; ne figure pas dans le document de 1845.
Adolphe Louis TATTET, né le 09/11/1806, est le fils de Frédéric Louis TATTET (1768-1842) - frère de notre ancêtre Charles Frédéric Guillaume TATTET -1766-1840) - et de Denise LUCAS (vérifié aux archives de Paris). Il est probablement mort en bas âge. Il n'est absolument pas un fils d'Anne Bon Jeanne LAURENCE et de Pierre Frédéric Ferdinand TATTET, qui n'eurent que trois enfants. C'est une erreur en effet d'avoir attribué cet enfant à ce dernier couple. (correspondance avec une parente)

Mai 1832
Léon Séché: La Jeunesse dorée au temps de Louis Philippe

Le frère d'Alexandre, Alfred Tattet était ami intime d'Alfred de Musset qui l'accompagnait dans sa vie de noceur.
"Les compagnons de plaisir de la rue Grange-Batelière, suivant en cela l'exemple de leur amphytrion, avaient pris de bonne heure l'habitude de se repasser leurs maîtresses et de mettre tout en commun, jusqu'à l'argent. Je ne vois guère qu'Alfred de Musset qui, sous ce rapport, ait toujours fait bande à part, encore qu'il ait plus d'une fois eu recours à la bourse de Tattet pour payer ses dettes de jeu."

A mon ami Alfred Tattet, poème d'Alfred de Musset, extrait, mai 1832
"Dans mes jours de malheur, Alfred, seul entre mille
Tu m'es resté fidèle où tant d'autres m'ont fui. "

Mars 1834
Alfred de Musset et George Sand par Maurice Clouard

Alfred Tattet retrouve Musset et George Sand à Venise, tous deux malades.
"On était alors aux premiers jours de mars; un secours inattendu arriva aux malheureux voyageurs. M. Alfred Tattet visitait l'Italie, en compagnie d'une personne dont le nom fut célèbre au théâtre; il fit un détour pour venir voir à Venise son ami Alfred de Musset, qu'il croyait en bonne santé. Il le trouva revenant à la vie; lui aussi se fit garde-malade, et ils furent trois au lieu de deux: "J'ai tâché, pendant mon séjour à Venise, écrivait-il à Sainte-Beuve, de procurer quelques distractions à madame Dudevant..."

Documents inédits sur Alfred de Musset par Maurice Clouard 1900

Le docteur Pagello, qui avait soigné le couple, serait devenu l'amant de George Sand.
"Madame Tattet, lorsqu'elle me fit l'honneur de me recevoir, m'a déclaré que son mari lui avait toujours dit que c'était lui, Alfred Tattet, qui s'était aperçu de l'intimité existant entre G. Sand et le docteur, ce dont il avait averti Alfred de Musset déjà convalescent. Musset, qui n'avait jamais eu la moindre Vision au sens où l'entend son frère, entra dans une rage folle à cette nouvelle il voulut se lever pour tuer G. Sand et Pagello. Tattet parvint à le calmer, et il se contenta de provoquer Pagello en duel. C'est à cela que G. Sand fait évidemment allusion dans la lettre qu'elle adressa le 24 août 1838 à Alfred Tattet "Je trouvais légitime que vous me préférassiez votre ami; et, après tout, vous me rendiez un plus grand service que de garder le secret, car vous l'empêchiez de se battre et je n'eusse pas voulu payer votre silence au prix de la moindre goutte de son sang." Enfin, G. Sand parvint à illusionner Alfred de Musset et à lui persuader que Tattet avait mal vu.

Alfred de Musset et George Sand par Maurice Clouard
Lettre d'Alfred de Musset: "J'apprends, mon cher Alfred, que vous avez manqué plusieurs fois à la parole que vous m'aviez donnée de garder le silence sur tout ce qui s'est passé en Italie. Cela m'a fait beaucoup de peine, d'abord pour vous, qui manquez ainsi à votre promesse, et ensuite pour moi, qui ai cru, pendant plus de quatre ans, avoir un véritable ami."

1837
Léon Séché: La Jeunesse dorée au temps de Louis Philippe p 109

Maladie d'Alexandre Tattet révélée par une lettre de son frère: "Je crains bien comme toi que l'on ne s'abuse sur l'état de mon pauvre petit frère, mais que veux-tu ? il y aurait par trop d'inhumanité à enlever à un père et à une mère l'espoir, sorte de branche pourrie qui se brise si souvent dans nos mains. Le spectacle désespérant de cet enfant malade que j'aime vraiment de cœur m'a empêché de revenir à Paris où je serais déjà depuis quelques jours si j'avais suivi ma première inspiration."

4 ou 14 novembre 1837
Paris, état civil reconstitué, V3E/D 1393 p 33; Caveau familial au père Lachaise; Lettre d'Alfred Tattet du 23 novembre 1845; extrait de "la jeunesse dorée"

Décès du père d'Alexandre, Pierre Frédéric Ferdinand Tattet, agent de change près la bourse de Paris, charge attestée entre le 22 octobre 1817 et le 17 septembre 1823. La fiche de l'état civil reconstitué indique "14 9bre 1837, 2° arrondissement".

Caveau familial au père Lachaise: Pierre Frédéric Ferdinand Tattet né le 11 janvier 1788 décédé le (illisible) novembre 1837

Lettre d'Alfred Tattet du 23 novembre 1845: "C'est le 4 que j'ai perdu mon pauvre père, il y a huit ans." "La jeunesse dorée" p 300

Léon Séché, dans un autre passage de "La jeunesse dorée" donne une indication fausse sur cette date:
"Quand Tattet écrivait ces lignes, il n'avait guère que quarante ans, mais il était plus vieux que son âge, ayant brûlé, comme on dit, la chandelle par les deux bouts. La goutte qui ne pardonne pas, lui fit expier durement ses excès de toute sorte. Il mourut dans d'atroces souffrances, le 4 novembre 1856, neuf ans jour pour jour après son père."

Cette date du décès de Pierre Tattet est fausse; il s'agit de 1837 et non de 1847: son épouse était déjà veuve le 2 avril 1845 (compte de tutelle). Il est possible que Léon Séché ait eu des difficultés à déchiffrer certains textes d'Alfred Tattet qui n'écrivait pas toujours très bien: "Il paraît qu'Alexandre est arrivé fort à propos pour te déchiffrer ma lettre et que feu Champollion n'a pas été plus embarrassé que toi. Faut-il pour te complaire , mon cher ami, suivre un cours de calligraphie et apprendre l'écriture en vingt cinq leçons..." lettre à Félix Arvers du 21 juin 1843

Ce n'est pas la seule erreur dans le livre de Léon Séché: "Bury était la maison de campagne de M. Tattet, père; Margency, le pavillon de chasse ou de rendez-vous du fils. On menait joyeuse vie dans l'une et dans l'autre. Bury existe encore il est situé près d'Ermont, dans la vallée de Montmorency." En fait, Bury est le nom d'une propriété située à Margency (Ermont: commune limitrophe de Margency) qui existe encore, 1 avenue Georges Pompidou, l'un des bâtiments d'un collège privé. Les deux frères devaient fréquenter cette propriété: un enfant d'Alexandre a été déclaré, l'un à Margency, un autre à Montlignon, commune limitrophe où son beau frère Alfred Leroux possédait un domaine.

Alfred Tattet entraînait fréquemment ses compagnons à Bury: "Ainsi, le soir, sur le coup de minuit, quand tout ce monde de viveurs levait le siège au Café de Paris, il ne faudrait pas croire que c'était pour s'aller coucher, comme les bons bourgeois du Marais. Ah ! mais non. A ce moment psychologique, on était sûr d'entendre dans le brouhaha la voix de Tattet ou celle de Guttinguer. Le premier disait : "Qui vient souper rue Grange-Batelière ou à Bury ?" Le second: "Qui m'accompagne aux Lilas ou à la Terrasse ?" Cela dépendait du temps et de la saison.
Alors pendant que les autres dandys sautaient dans les fiacres qui stationnaient devant la porte et se faisaient conduire à Enghien ou Morfontaine, Alfred de Musset, Roger de Beauvoir, Belgiojoso, d'Alton-Shée, Chaudesaigues, Arvers, etc., emboîtaient le pas à Tattet ou à Guttinguer et filaient avec eux, qui sur Bury, qui sur Saint-Germain.
Disons tout de suite que Bury trouvait généralement plus d'amateurs que la Terrasse, parce que chez Tattet on pouvait emmener des filles, tandis que chez Guttinguer, quoique la dame du logis ne fût pas bégueule, il fallait se contenter d'en parler et d'en rire.
Mais avant de monter en voiture, Musset avait bien soin de s'approvisionner de cigares au bureau de tabac qui faisait le coin de la rue Laffite, - histoire d'échanger un dernier regard avec la demoiselle du comptoir, jolie blonde aux yeux provocants." Léon Séché, Etudes d'histoire romantique : Alfred de Musset, L'homme et l'oeuvre, les camarades, Paris, Mercure de France, 1907.

Wikipédia: Grand Bury
Le château du Grand-Bury est une demeure du XIXe siècle commandée par Pierre Tattet. Il se situe à Margency dans le Val-d'Oise. La famille Tattet fit l'acquisition du domaine en 1822. Le château fut construit en 1834 par un célèbre architecte, Louis Visconti, à qui la vallée de Montmorency doit de nombreuses demeures blanches rectangulaires à toit plat avec balustres. Le parc du domaine fut dessiné par Jean-Pierre Barillet-Deschamps, le paysagiste du Bois de Boulogne.
Victor Hugo venait pêcher dans le lac attenant au château. Vers 1830, une société lettrée fréquentait le Grand-Bury, regroupée autour des « trois Alfred » : Alfred Tattet, Alfred Leroux (beau-frère du précédent et propriétaire du domaine de Maugarny, dans les environs), et Alfred de Musset. La vie à Bury était alors faite de parties de billard, de courses à cheval, de baignades dans l'Oise ou dans le lac de la propriété. Bury fut l'une des résidences de Musset, qui y reçut George Sand. « Eh bien ! Je l'ai quitté cet ennuyeux Paris que j'adore. J'ai été à Bury. J'ai revu les bois que j'aimais tant, il y a deux ans. Je me suis abreuvé de verdure, nous avons pris le café en plein air et joué au loto : qu'est-ce que tu veux de plus innocent ? » écrivit Musset à son frère.

Victor Hugo avait loué en 1840 le château de St Prix, pour sa femme et ses enfants: "Qui joint Montlignon à Saint Leu / Une terrasse qui s'incline / Entre un bois sombre et le ciel bleu. (Les Contemplations), très proche de Bury. Tattet et Hugo se fréquentaient: "Vous profiteriez de l'occasion pour faire visite à Mme Hugo qui a loué un château superbe dans un des plus beaux lieux de la terre, tout à côté de chez nous." Lettre à Ulrich Guttinger 1841

1842
Léon Séché: La Jeunesse dorée au temps de Louis Philippe p 187

Alfred Tattet s'enfuit en Italie avec Madeleine, épouse d'un Allemand: "Je ne l'ai pas emmenée malgré elle... nous nous sommes "enlevés" réciproquement." Alfred se brouille avec sa famille, sauf avec Alexandre qui est dans la confidence de l'exil forcé:
"Mon petit frère, ce pauvre être chétif et souffrant, me montre un coeur d'or et me donne mille preuves de dévouement et d'affection." octobre 1842

Extrait de "Jeunesse dorée": Quand Alfred passait la frontière, et cela lui arrivait chaque fois qu'il enlevait une femme mariée, c'est Arvers qu'il chargeait de ses intérêts durant son absence. Il voyageait même, pour plus de sûreté, sous son nom et avec son passeport ce qui faillit lui attirer un jour à Naples une histoire assez, désagréable. (M. Jovin des Favières, secrétaire à l'ambassade de France, avait connu Félix Arvers: "J'ai cru moi même, me dit-il, en voyant votre passeport à l'ambassade, que vous étiez mon camarade de collège". Tattet répond qu'il est un cousin de Félix...)
Lettre d'Alfred Tattet à Félix Arvers postée à Gênes du 9 septembre 1842
"Nous descendions de voiture à l'approche des grandes villes, craignant qu'on ne trouvât pas "notre" passeport de bon aloi et afin d'éviter de le montrer aux autorités trop suceptibles...
Je te supplie de laisser ignorer à tous l'endroit d'où je te l'envoie. C'est un point que tu partages avec Alexandre seul. Je suis donc aussi sûr de l'un que de l'autre."

2 avril 1845
Inventaires, contrats de mariage, notoriétés et autres par Henri Thion de la Chaume CXII-1143

Madame Anne Bon Jeanne LAURENCE, propriétaire, veuve de P. Pierre Frédéric Ferdinand Tattet, ancien agent de change près la bourse de Paris, y demeurant rue grange batelière n°15; laquelle a dit que, voulant rendre à M. Alexandre Anatole Frédéric Tattet, son fils, actuellement majeur, propriétaire demeurant à Paris rue Grange Batelière n°15 compte de l'administration qu'elle a eue de ses personne et biens, comme sa tutrice naturelle depuis le 11 mars 1841 jour où ledit Alexandre Tattet a eu dix huit ans jusqu'au onze mars 1844 jour où il a atteint sa majorité...

Anne Bon Jeanne LAURENCE et non Anne BON comme dans certains arbres sur Internet: A B J Laurence veuve Tattet
Veuve de Pierre Frédéric Ferdinand Tattet, contrat de mariage en janvier 1809 chez M° Serize

Enfants
Alfred Ferdinand Tattet, propriétaire, majeur, né le 19 novembre 1809 à Paris, demeurant 15 rue de la Grange Batelière
Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand Tattet, né le 11 mars 1823, demeurant chez sa mère (15 rue de la Grange Batelière)
Marie Charlotte Emma Tattet, née le 31 janvier 1827, demeurant chez sa mère (baptisée à St Roch).
(Emma épousera Alfred Leroux, banquier et homme politique, rencontré dans la vallée de Montmorency où Mme Tattet et les Leroux avaient des propriétés proches. Mort à Passy le 1° juin 1880 "Alfred Leroux" p 218 Jeunesse dorée

Subrogé tuteur des mineurs Tattet: Charles Frédéric Guillaume Tattet, agent de change honoraire, époux d'Adélaïde Henriette Cardonne, demeurant 38 rue de l'Echiquier, Paris

91 pages d'acte notarié, révélant une masse active de 2.519.451, 40 F dont Alexandre percevra 195.491,11 F; des propriétés à Gien et Nevoy, Loiret en association, société liquidée; une maison 6 rue Bleue où Alexandre sera domicilié en 1864 (La rue Bleue est une voie du quartier du Faubourg-Montmartre, un des quatre quartiers administratifs du 9e arrondissement de Paris); l'hôtel particulier 15 rue de la Grange Batelière adjugé à la mère pour 400.050 F (l'immeuble avait été acheté à M. Bocher qui en occupait encore un appartement après la vente source: Léon Séché p 9); en Seine et Marne, le prieuré Sainte Geneviève à Jossigny (La terre de Jossigny appartenait depuis un temps immémorable à l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris, ceci attesté par une bulle du pape Alexandre II (1061-1073) qui confirmait les biens de cette abbaye. Wiki, voir aussi Michelin: essais..77 et Histoire du diocèse de Paris); 98 actions de la société de commandite fondée pour l'éclairage par le gaz d'huile de résine, Auguste Ribot et C° etc...

1847
Léon Séché: La Jeunesse dorée au temps de Louis Philippe

Madame Tattet, mère, est aussi intime d'Alfred de Musset.
"... lorsque, après une chevauchée en forêt, Mme Tattet, la mère d'Alfred, tendait en souriant son album au jeune poète, elle était à peu près sûre qu'il y coucherait de jolis vers. Les stances désolées de Tristesse lui vinrent de la sorte, en descendant de cheval, et aussi le sonnet suivant que son frère ne voulut jamais faire entrer dans ses œuvres complètes, de peur d'accréditer sans doute la légende fâcheuse qui les lui avait inspirés: "Qu'un sot me calomnie, il ne m'importe guère, / Que sous le faux semblant d'un intérêt vulgaire, / Ceux mêmes dont hier j'aurai serré la main / Me proclament, ce soir, ivrogne et libertin..."

S'agit-il de l'épouse ou de la mère dans l'extrait suivant ? "Mme Tattet, pour mettre fin à la brouille des deux amis, avait écrit une gentille lettre à Musset, qui lui avait répondu : "Madame, je vous demande pardon d'avoir eu un petit accès de sotte susceptibilité. Mais il m'est impossible de le regretter, puisqu'il m'a valu votre charmante et excellente lettre. Je vous supplie d'oublier ce que j'ai pu dire, mais veuillez croire que je n'oublierai pas ce que vous y avez répondu."

Août 1849
Léon Séché: La Jeunesse dorée au temps de Louis Philippe

Alexandre Tattet prend des bains de mer (thérapeutiques) à Trouville, non loin du "chalet" de Guttinguer, ami d'Alfred.
Lettre d'Alfred Tattet du 7 août 1849: "Ma fille se porte à ravir. Son frère est très délicat et très souffrant et nous ruine en médecins et apothicaires. Ne pouvant le conduire à la mer, il prend des bains d'eau salée dans sa baignoire. Quant à Lili, elle est on ne peut mieux, quoique fort tourmentée par l'approche du choléra qui la remplit de terreur et qui de Berlin, où il est, ne tardera sans doute pas à venir nous trouver. Le Trésor, du reste, y trouvera son compte, grâce aux droits de mutation et c'est peut-être une ressource que nous réserve la Providence pour équilibrer notre budget.
Alexandre est à Trouville, se baignant deux fois par jour et faisant des whist féroces. Il va de temps en temps chez Guttinguer, que la politique rend fou furieux. Il cherche dans le Corsaire à mordre bien des mollets, mais le pauvre vieux n'a plus de dents et tu sais le cas que l'on fait de ses aboiements."

Bains de mer thérapeuthiques
En 1753, le docteur Charles Russel publie Les effets des bains de mer sur les glandes, conseillant de boire l'eau de mer et s'y baigner pour des raisons médicales mais aussi religieuses. Il raisonnait ainsi : Dieu est bon mais a créé le mal, les maladies, il a donc dû placer dans la nature le remède au mal. Le plus grand réservoir des forces naturelles étant la mer, celle-ci doit être le plus puissant des remèdes.

Choléra: mars 1849: début d'une épidémie de choléra qui dure jusqu'en septembre et fait plus de seize mille morts

Trouville: L'essor de la station balnéaire, qui a débuté au XIXe siècle avec la mode des bains de mer, est sûrement dû à sa fréquentation par un petit groupe de peintres : Charles Mozin le "découvreur de Trouville" en 1825 , Huet, A. G. Decamps et son élève Louis Godefroy Jadin, Eugène Isabey, Corot, dont le musée d'Orsay fournit au moins une preuve: "Trouville bateaux de pêche échoués dans le chenal" et aussi Eugène Boudin. L'écrivain Alphonse Karr a également contribué à sa renommée. Louis-Philippe aide également au lancement de Trouville qu'il oppose à Dieppe la légitimiste, et c'est de cette station qu'il tente de partir pour l'Angleterre lors de la révolution de 1848. Gustave Flaubert y a rencontré Élisa Schlésinger durant l'été 1836. Surnommée la "reine des plages", cette villégiature de "grande bourse" selon un classement des guides Joanne est bientôt concurrencée par Deauville.

Alexandre Dumas en parle dans ses Mémoires :"Arrivé au Havre, je me mis en quête d'un endroit où passer un mois ou six semaines; je demandai un village, un coin, un trou, pourvu qu'il fût au bord de la mer ; on me nomma Sainte-Adresse et Trouville. […] et ayant appris que Trouville était encore plus isolé, plus perdu, plus solitaire que Sainte-Adresse, j'optai pour Trouville." Wikipédia

27 septembre 1849
Etat civil reconsitué V3E M 951 p 24

Mariage à Paris d'Alexandre Tattet (né le 11 mars 1823 à Paris, décédé le 24 octobre 1899 Paris) avec Alice Ida Juillerat Chasseur (1830/1909) dans le 1° arrondissement (ancien: Tuileries, Champs Elysées, Roule, Place Vendôme).

1° décembre 1849
Etat civil reconsitué V3E/D 857 p 6

Décès présumé de la mère d'Alexandre Tattet: Anne Bonne Jeanne Laurence, Paris 2° (ancien arrondissement) Date confirmée, par l'inscription sur le caveau familial au père Lachaise (année illisible)

7 ou 17 juillet 1850 d'après l'acte de mariage + Etat civil de Paris reconstitué

Naissance d'Emma Jenny Julie le 17 juillet 1850 Paris
A son mariage, le 15 mai 1872 avec Edouard de Visme, il est précisé: "née à Paris le dix sept juillet mil huit cent cinquante, fille majeure de Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand Tattet, âgé de quarante neuf ans, et de Alice Ida Juillerat Chasseur, son épouse, âgée de quarante deux ans, rentiers, à ce présents et consentants; mention marginale: "lesquels déclarent avec serment que l'épouse, leur fille, est née à Paris et qu'il est impossible de produire son acte de naissance... " Les parents fournissent un acte de baptême. Voir plus bas.

Etat civil de Paris reconstitué, V3E/N 2098 p 44: Emma Jenny Julie Tattet, née le 7 juillet 1850, 2° arrdt ancien (Chaussée d'Antin, Palais Royal, Feydeau, Faubourg Montmartre).

1851 Recensement Fontenailles 10 M 120 p 179

Seulement deux familles aux Bouleaux: un cultivateur, Octavien Bouly, 44 ans, son épouse Françoise Testard 42 ans et son père Gervais Testard 73 ans, quatre enfants 18, 9, 6, 4 ans, un berger de 23 ans et un domestique Gustave Bouly 11 ans.
Deuxième famille: un garde, Paul Rémond, 50 ans, son épouse Hyacinthe Mistou 46 ans et son fils de 12 ans.

13 juin 1851
Léon Séché: La Jeunesse dorée au temps de Louis Philippe

Alfred Tattet acquiert l'Ermitage de la Madeleine à Samois, après avoir résidé quelque temps à Fontainebleau, pour se cacher du mari de l'une de ses conquêtes. Il est très handicapé par la goutte.
"Nous avons vu que la goutte, en le privant de l'usage de ses jambes, le retenait souvent à la maison. Il fut un temps où il aurait supporté malaisément cette infirmité. A présent qu'il avait trouvé dans sa femme une autre Sœur Marceline, il prenait son mal en patience.
"Mon pauvre vieux, mandait-il à Arvers au mois de septembre 1850, je ne suis plus heureux décidément que dans ma maisonnette que je ne quitterai guère plus, à ce que je vois. Fini des voyages et des déplacements !"

Propriétaire précédente de l'Ermitage de la Madeleine, madame Hamelin
Madame Hamelin, ancienne Merveilleuse du Directoire, espionne durant l'Empire, devenue légitimiste sous le règne de Louis-Philippe, reçoit à bail en 1830, les 2 hectares, 75 ares et 21 centiares de l'Ermitage de la Madeleine, avec la maison, ses dépendances, son jardin et son parc, le tout pour la somme de 300 francs l'an. Madame Hamelin y fréquentera de nombreuses années le couple Victor Hugo ses voisins et y attirera d'éminentes personnalités artistiques et politiques de l'époque dont Chateaubriand, Berryer ou encore Laure Regnaud de Saint-Jean d'Angély.
À la mort de madame Hamelin, en 1851, la Deuxième République renverra le domaine au privé, en le cédant à l'agent de change, Alfred de Tattet, enterré au cimetière de Samois-sur-Seine, ami de George Sand et d'Alfred de Musset, qui y feront là maints séjours et y composeront certaines de leur œuvres. Démoli, le château est rebâti en 1912. https://fr.wikipedia.org/wiki/Samois-sur-Seine

Lettre d'Alfred Tattet à Félix Arvers du 23 novembre 1845, p 301
"T'ai-je dit que nous avons été faire une visite à Biard, qui demeure dans nos environs? Je te conduirai chez cette victime du grand V. H. (Victor Hugo) C'est un homme charmant, comme toujours; son atelier est curieux."

Hugo fut l'amant de Léonie d’Aunet, épouse Biard à partir de 1843
http://www.victorhugo2002.culture.fr/culture/celebrations/hugo/fr/prochpg2.htm

Victor Hugo à Samois
Le hameau des Plâtreries. Ce hameau comporte une succession de belles demeures, parmi lesquelles "La Pêcherie" qui fut autrefois un restaurant réputé sous le nom de "à la Bonne Matelote". S'y trouve également la maison qui abrita les amours clandestines de Victor Hugo et de l'épouse du propriétaire de l'époque, François Biard.
site de Samois

Auguste BIARD (1799-1882) : inhumé à côté d'Auguste Andrieux, peintre de mœurs, avait sa propriété aux Plâtreries. Il peignit pour le roi Louis-Philippe et l'empereur du Brésil, Dom Pedro, son ami. Il prit part à une expédition au Spitzberg et en Laponie avec sa femme l'écrivaine Léonie d'Aunet qui fut plus tard la maîtresse de Victor Hugo de 1843 à 1850 et qui fut emprisonnée deux mois pour flagrant délit d'adultère alors que son amant, en qualité de pair de France était protégé.
site de Samois http://www.samois-sur-seine.fr/rubrique.php?id=207

Léonie d’Aunet, par Françoise Lapeyre, Lattès, 2005
Léonie d'Aunet (1820-1879) était l’épouse du peintre François-Auguste Biard, voyageur et peintre populaire. Elle embarque avec lui à l'âge de 19 ans pour un voyage d'exploration scientifique au Spitzberg dont elle tire un ouvrage "Voyage d'une femme au Spitzberg". Léonie d'Aunet et son mari ont passé du temps aux Plâtreries à Samois-sur-Seine.

Biard (François-Auguste), Deux années au Brésil, Paris : Librairie de L. Hachette et Cie, 1862
Archives départementales de Seine-et-Marne Les seine-et-marnais voyageurs. Sélection bibliographique.
http://archives.seine-et-marne.fr/library/05-Janvier2013Or_Biblio-pdf

Oeuvres de Biard
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=
AUTR&VALUE_1=BIARD%20Fran%E7ois%20Auguste

Voir portrait de George Sand par Biard
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0628/m025000_002382_p.jpg

Portrait de Leonie Biard, néee Thevenot d'Aunet (1820-1879) par son mari
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0640/m507704_85ee1220_p.jpg

Voir les Cahiers Samoisiens, n°7, Septembre 1978, ... Victor Hugo et Mme Biard

Mme Biard et Victor Hugo
Le 15 juillet 1845, Mme Amable Tastu, qui ne plaisantait pas sur l'article 7, écrivait à la fille de Népomucène Lemercier :
« ... Ce n'est pas seulement dans votre Normandie que les grands hommes se passent de curé dans leurs relations intimes, et quoiqu'il n'en résulte pas toujours des Guillaume, les parents du célèbre bâtard trouvent encore d'illustres imitateurs. Le scandale donné par le nouveau pair de France qui occupe à l'Académie le fauteuil de votre noble père a-t-il été jusqu'à vous? Depuis huit jours, c'est l'entretien de tout Paris. Voici le fait, en cas que vous ne le sachiez pas. L'auteur des Burgraves, le poète olympien, a été surpris avec la très jolie femme du peintre Biard par le mari escorté du commissaire de police dans un petit appartement du passage Saint-Roch loué par le susdit poète sous un faux nom. La dame a été conduite en prison, et pour éviter le même sort, le pair de France a été obligé de déclarer sa qualité et de signer au procès-verbal. Le mari a déposé sa plainte et demandé à la Chambre la permission de poursuivre le coupable.
"La dernière version est que de hautes influences ont arrangé les choses moyennant la poudre merveilleuse qui les arrange toujours : pension faite à la femme, travaux promis au mari, départ du poète pour l'Italie où il va passer deux ans, dit-on, le voyage payé : le tout, vrai ou non: vous savez tout ce que la circulation ajoute aux faits. Mais voilà les bruits courants. Vous voyez que le scandale ne fait pas faute ici. Comme le principal personnage ne s'est pas fait beaucoup d'amis, c'est une jubilation, pour les confrères surtout, que cette tuile tombée sur son orgueil. Moi, je trouve cela grave et triste, et me demande avec chagrin ce qu'il faut d'années, de facultés et de dignités pour rendre les hommes sages." (dans Jeunesse dorée)

Ainsi, deux ans plus, tard, le 5 juillet 1845, quand il sera surpris au lit avec Léonie d’Aunet, épouse Biard, dans un hôtel du passage Saint-Roch, par le mari trompé et un huissier dûment assermenté, il ne devra son salut qu’à sa situation de pair de France qui, comme son nom l’indique, ne peut être jugé que par les siens. Léonie, elle, paiera le prix fort : quelques mois à la prison Saint-Lazare, où l’on incarcérait les prostituées.
http://tde.typepad.com/thierry_do_blog/2009/08/la-clarte-de-son-ame3.html


23 août 1851
Etat civil de Margency 3 E 104 12 p 17

Naissance d'Henriette "Lucie" Renée; ses parents "demeurant dans leur maison de campagne à Margency".
Témoins: Julien Juillerat Chasseur, 62 ans, propriétaire à Paris, rue Neuve du Luxembourg n° 42, grand père paternel
Bénédict Frédéric Empaytaz 59 ans ingénieur civil, Rue Sauson n°2, parent du côté maternel

Décès d' Henriette en 1875 ou 1884 ou 28 août 1934 à Mehun sur Yèvre (Généanet, à vérifier)
Mariée à Louis Pillivuyt, fabricant de porcelaines les 6 & 7 juillet 1875; à cette occasion, l'acte indique un lieu de naissance inexact:
"Henriette Lucie Renée Tattet, demeurant avec ses père et mère à Paris rue de Grammont, 28, en ce moment à Fontenailles, née à Montmorency (Seine et Oise) le 23 août 1851..." Aucun Tattet à Montmorency (tables décennales 4 E 130)

Les Tattet ne figurent pas dans le recensement de 1851 (9 M 673) où Margency compte 145 personnes recensées en 1851. Une note en fin de liste précise: "ne sont point comprises dans cet état une 40° de personnes qui viennent habiter Margency pendant la bonne saison, lesquelles ont été inscrites à Paris ou autres villes."

23 octobre 1852
Etat civil Montlignon 2 3 E 116 9 p 42

Naissance de Charles Ferdinand Louis à Montlignon, commune limitrophe de Margency. Il est noté que les parents demeurent ensemble à Montlignon. Décédé le 28 septembre 1909 (tombe au père Lachaise)
Témoins: Julien Juilleret Chasseur, 65 ans, propriétaire, grand père maternel, demeurant à Sannois, Seine et Oise
Adrien Benjamin Féline, 59 ans, demeurant 40 bis rue du Faubourg Poissonnière, oncle maternel
Alfred Leroux, beau-frère du précédent -Alfred Tattet- et propriétaire du domaine de Maugarny, dans les environs.
Charles sera inspecteur à la Compagnie Transatlantique en 1884 où il est témoin à la naissance d'Alexandre Guillaume Weisgerber, fils de sa soeur Henriette. Il décédera le 28 septembre 1909 à St Michel Bougival (voir cette date)

Jeunesse dorée, chapitre consacré à Alfred Leroux p 218 à 222, citant les mémoires de Charles Bocher T1 p 215
"Madame Tattet .. nous emmena dans sa jolie propriété de la vallée de Montmorency, toute proche de celle de M. Le Roux où nous passions souvent nos soirées. On m'y présenta le jeune fils comme un élève d'élite qui, à son collège, remportait tous les prix. Leur voisinage permettant aux deux familles de se voir souvent, amena naturellement le mariage de Melle Emma Tattet avec le jeune Leroux qui devint ministre et président du Corps législatif."

Banquier, il succéda à son père en 1848. Comme tant d'autres à cette époque, il taquina la muse et publia des poésies et des romans.
Alfred Leroux aurait prêté de l'argent à Louis Napoléon Bonaparte pour son coup d'état, il l'en aurait récompensé en lui offrant "un siège de député dans la deuxième circonscription de Vendée où d'ailleurs, il possédait de grandes terres."
Article Wiki sur Alfred Leroux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Le_Roux

18 février 1854
Bulletin des lois de la Republique Francaise, Volume 11
Correspondance avec Michel Kreis qui a rencensé de nombreux Tattet suisses.
http://gw.geneanet.org/kreism?n=tattet&oc=&p=alexandre+anatole+frederic+ferdinand

Décret impérial autorisant la création de la Société anonyme formée à Paris sous la dénomination de Compagnie de Chemin de Fer de St Rambert à Grenoble. Alexandre Tattet est acquéreur de 100 actions de 500 F chacune. Bien que les Tattet soient très nombreux en Suisse et peut être plus concernés par cette ligne de chemin de fer, il s'agit bien du résident des Bouleaux. Peut être a-t'il été guidé par son beau frère, Alfred Leroux, époux d'Emma, qui entre autres titres de ministre, député, président du Conseil général de Vendée etc... était aussi administrateur ou président de compagnies ferroviaires: chemins de fer de l'Ouest, Syndicat des Chemins de Fer, chemins de fer de Lyon Méditerranée... (source: faire part de décès 1° juin 1880)

1856
Recensement Fontenailles 10 M 150 p 103

Quatre familles aux Bouleaux:
Ferme: Octavien Bouly, fermier 49 ans, avec ses quatre filles 15, 12, 9, 4 ans, et un domestique Edouard Cremont 15 ans. Pas de mention de l'épouse Françoise Testard et de son père Gervais Testard.
Basse cour: un garde, Louis Chevillon 32 ans,sa femme Célestine Simone, 30 ans et leur fille Clémence 7 ans.
Basse cour: un jardinier: Théodore Noël 45 ans, son épouse Marie Angélique Colichon, une fille de 3 ans, Clotilde Mosnier 71 ans, mère de l'épouse et un garçon jardinier, Narcisse Texandier, 17 ans.
Château: Alexandre Tattet, 33 ans, propriétaire, Aline Juillerat 26 ans, Jenny 5 ans, Lucie 4 ans, Charles, 3 ans, ainsi qu'un valet de chambre Georges Mochensiterne, 32 ans; Marianne Cornu, 36 ans, femme de chambre; Babet Bendzoff, 35 ans, bonne d'enfants; Rosalie Tastevan, 30 ans, cuisinière.
La famille a emménagé entre 1852 et celui de 1856: en 1852, la famille résidait encore en vallée de Montmorency.

4 novembre 1856
Etat civil reconstitué de Paris V3E/D 1393 p 36

Décès d'Alfred Tattet, frère d'Alexandre, tombe à Samois: Carré A Emplacement 8

La sépulture familiale abrite aussi sa femme Caroline Sidonie Laurence Greber, leur fille Jeanne Greber épouse du général Tilliard, mort au champ d'honneur à Sedan en 1870 et leur descendance: un fils Alfred, Ernest Jeanne décédé à l'âge de 6 mois, un autre Alfred Jacques Eugène et sa femme née Marguerite, Saint-Ange Pierre ainsi que leurs deux filles Simone, Henriette, Jeanne et Suzanne avec son époux Jacques, Auguste Charles Porée.

La jeunesse dorée:
"Mon pauvre vieux, mandait-il à Arvers au mois de septembre 1850, je ne suis plus heureux décidément que dans ma maisonnette que je ne quitterai guère plus, à ce que je vois. Fini des voyages et des déplacements ! Cela n'est bon que lorsqu'on est jeune, curieux, avide d'émotions nouvelles et de romantiques aventures. A mon âge, il faut rester dans le nid que l'on s'est fait et ne pas lâcher la proie pour l'ombre, comme le chien de la fable."
Quand Tattet écrivait ces lignes, il n'avait guère que quarante ans, mais il était plus vieux que son âge, ayant brûlé, comme on dit, la chandelle par les deux bouts. La goutte qui ne pardonne pas, lui fit expier durement ses excès de toute sorte. Il mourut dans d'atroces souffrances, le 4 novembre 1856, neuf ans jour pour jour après son père. (faux: voir 4 novembre 1837)

24 mai 1857
Etat civil de Fontenailles AD77 5 Mi 5492 p 52

Naissance d'Henriette Jeanne Marie. Parents "demeurant aux Bouleaux".
Témoins: Julien Juillerat Chasseur, 68 ans, rentier, aïeul, demeurant à Paris, 14 rue Basse du Rempart
Germain Octavien Bouly, 50 ans, cultivateur aux Bouleaux.
Mariage: 27 septembre 1881, Paris, à Alfred Weisgerber 1850/1917, voir plus bas
Décès: 24 juin 1930

16 septembre 1864
Etat civil de Fontenailles AD77 5 Mi 5493 p 98 + tables décennales + Etat civil Paris

La table décennale de Fontenailles indique le décès de Julie Juillerat Chasseur le 16 7bre 1864. Il s'agit en fait de Julien Juillerat Chasseur, père de l'épouse d'Alexandre Tattet, décédé aux Bouleaux. Difficultés de lecture dues au scan surexposé:
Décès de Julien Juillerat Chasseur, âgé de 75 ans, né en Suisse, demeurant 39 rue des Martyrs à Paris, veuf de Lydie Henriette Féline.
Déclaré par son gendre, Alexandre Tattet, les Bouleaux et son fils Jules Juillerat Chasseur, 25 ans, résidant à Manchester, comté de Lancaster, Angleterre.

Julien Juillerat Chasseur avait épousé deux soeurs Féline: Olympe Sophie (1799/1832) le 24 mars 1825 à Paris (Etat civil reconstitué V3E/M 539 p 36) et Henriette Lydie (1801/1893) le 20 juillet 1833 à Paris 3° arrdt ancien (Etat civil reconstitué V3E/M 539) Son frère Henri François Juillerat-Chasseur, né le 22 avril 1781 à Locle, Suisse, était Président du Consistoire de l'Eglise Réformée de Paris. (base Léonore L1387007)

26 septembre 1867
Adolphe de la Rue: Les chasses du second Empire, 1852-1870 , Firmin Didot 1882 p 309

Alexandre Tattet participe à une chasse avec le neveu de Napoléon III.
"Le 26 septembre 1867 Son Altesse Impériale arriva au chalet de Grandvillers (Grandvilliers), accompagné de Son Altesse Royale, le prince Humbert son beau-frère, de Son Excellence le chevalier Nigra, du général d'Autemarre, du capitaine Brambilla, officier d'ordonnance de Son Altesse Royale, du capitaine Villot, de la maison de Son Altesse Impériale, de M. Alex. Tatet (Tattet) et de l'inspecteur de la forêt. Il a été tué 9 chevreuils. 10 lièvres, 1 lapin, 47 faisans, 7 perdreaux gris, 46 canards et 1 caille; en totalité, 121 pièces. On avait tiré 310 coups de fusil."

Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte — aussi appelé Napoléon-Jérôme Bonaparte ou prince Jérôme Napoléon —, prince français et prince Napoléon, prince de Montfort, comte de Meudon et de Moncalieri, né à Trieste le 9 septembre 1822 et décédé à Rome le 17 mars 1891, est une personnalité politique et militaire du Second Empire, cousin germain de l’empereur Napoléon III.
Il était connu comme "le prince Napoléon" et était familièrement appelé "Plon-Plon". Parfois désigné sous le nom de "Napoléon V", il ne fut, en réalité, jamais pleinement reconnu comme le chef de la maison impériale. Wikipédia

Juillet 1868
"Des Prochaines élections au Corps législatif, par A Tattet" Dédié aux Electeurs du canton de Mormant (Seine-et-Marne) impr. de A. Hérisé (Melun)

Publication de 16 pages; quelques considérations de politique générale et non locale, en vue d'élections prochaines:
"Rien ne se distingue moins de la profession de foi d'un candidat du gouvernement que la profession de foi d'un candidat de l'opposition." Préconise des "assemblées électorales préparatoires. Sachons donc user du peu de liberté que l'initiative de l'Empereur a su obtenir du Corps législatif. Formons des réunions dans chaque canton, invitons les candidats à s'y présenter, arrêtons à l'avance le programme des questions que nous aurons à leur adresser, obligeons-les, s'il le faut, par des interrogations nettes et précises, à sortir du vague dans lequel ils aiment à s'envelopper; refusons résolument nos suffrages à celui qui ne nous aurait pas trouvés dignes de sa présence et de ses explications."
Quatre pages sur l'engagement de la France aux côtés du pape, pour la "défense des Etats romains"; trois pages sur les frais des forces militaires: "La loi du 1er février 1868 a augmenté dans une proportion considérable les forces militaires de la France, car elle a porté la durée du service de sept à neuf années, et créé une armée nouvelle qui, sous le nom de Garde nationale mobile, doit donner 550,000 combattants. Le Gouvernement pourra donc bientôt disposer de 1,300,000 soldats, nombre qui n'a jamais été atteint à aucune époque de notre histoire, même sous le règne de Napoléon 1er..."
Proposition d'impôt progressif; trouve injuste l'impôt indirect qui frappe exagérément les pauvres, mais défend aussi les propriétaires terriens, dont il fait partie: "L'impôt a toujours été fort mal réparti en France; il est loin d'être proportionnel ainsi que l'exigeraient l'équité et la justice. Autrefois il portait presque exclusivement sur le peuple; la noblesse et le clergé en étaient presque exempts; aujourd'hui il frappe sur les moins favorisés de la fortune, et ne prélève sur les plus riches qu'une légère contribution... Le propriétaire foncier, l'agriculteur obligés de porter dans la caisse du percepteur une part considérable de leur revenu, tandis que l'industriel, l'officier public, le banquier, le capitaliste ne paient que des droits insignifiants"
"Dans la confusion et les brigues qui vont se produire, les promesses de toutes sortes, les dons intéressés ne manqueront pas; nos murs vont se couvrir d'affiches de toutes couleurs, nous allons être inondés de circulaires; le candidat présenté ou appuyé par l'administration nous vantera son indépendance, les plus hostiles au gouvernement parleront de leur attachement à nos institutions, et chercheront à nous prouver que ce n'est qu'en les ébranlant qu'on arrivera à les consolider."

Les idées politiques d'Alfred Tattet et de Félix Arvers
Léon Séché: La Jeunesse dorée au temps de Louis Philippe
Parlant de Tattet dans ses Mémoires, Ch.Bocher dit : "Tous les habitués des réunions de Tattet étaient républicains, libéraux et adeptes fanatiques de l'idée romantique. Mes frères seuls (Édouard et Alfred) étaient royalistes par éducation et tradition de famille."
Nous savons du reste que Tattet et Arvers firent le coup de feu sur les barricades de 1830. Mais les journées de juin 1848, et la peur du socialisme révolutionnaire les jetèrent comme tant d'autres dans la réaction, et, l'année d'après, ils ne juraient plus que par le prince Louis-Napoléon.

15 août 1868
Adolphe de la Rue: Les chasses du second Empire, 1852-1870 , Firmin Didot 1882

Assassinat du garde forestier de Grandvilliers, Dissous, par un braconnier. Le fils d'un fermier d'Alexandre Tattet, Alphonse Remy, ferme de l'Heurtebise, est condamné.

Voir la page consacrée à la relation de ce meurtre.

15 mai 1872
Etat civil Paris 2° 1 V4E 2597 p 15

Du quinze mai mil huit cent soixante douze, à une heure du soir, acte de mariage de Jean Casimir Edouard de Visme, (1840/1902), demeurant à Paris, rue Turbigo, 3, né à St Amand (Nord) le trente juin mil huit cent quarante, fils majeur de Casimir de Visme, (mention marginale: chevalier de la Légion d'Honneur), âgé de soixante dix ans, pasteur du consistoire de l'Eglise Réformée, et de Azeline Olympe Stéphanie Delaporte, âgée de soixante ans, son épouse, sans profession, propriétaires à St Amand, à ce présents et consentants.
Et de Emma Jenny Julie Tattet, sans profession, demeurant à Paris avec ses père et mère, rue de Grammont, 28, née à Paris le dix sept juillet mil huit cent cinquante, fille majeure de Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand Tattet, âgé de quarante neuf ans, et de Alice Ida Juillerat Chasseur, son épouse, âgée de quarante deux ans, rentiers, à ce présents et consentants (mention marginale: lesquels déclarent avec serment que l'épouse, leur fille, est née à Paris et qu'il est impossible de produire son acte de naissance... fournissent un acte de baptême)
Contrat de mariage la veille chez M. Devès.
Témoins: Onésime de Visme, rentier, 64 ans, EauxBonnes (Seine et Oise) oncle de l'époux
Casimir Davaine, 60 ans, docteur en médecine, 3 rue Laffitte, cousin de l'époux
Paul Augustin Alfred Le Roux, ancien ministre, 54 ans, 64 rue St Honoré, oncle de l'épouse
? Vautier, architecte, 48 ans, 23 rue de Lisbonne, oncle de l'épouse

Doc dans: Généalogie Protestante en Picardie:
http://www.roelly.org/~pro_picards/prop/pag400.html#8

Légion d'Honneur décernée à Casimir de Visme le 27 août 1867 (né le 29 août 1801 à Valenciennes, décédé en octobre 1887), pasteur, président du consistoire de Lille, résidant à St Amand les Eaux. Pas de motif indiqué. Base Léonore

Annuaire de la noblesse de France ed. 1873 page 326, sur Gallica
Mention du mariage dans la notice du 5 au 12 mai: "M. Jean Casimir Edouard de Visme, fils de Casimir de Visme, pasteur, et d'Azeline Olympe Stéphanie de la Porte , avec Melle Emma Jenny Julie Tattet, fille d'Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand Tattet et d'Alice Ida Juillerat Chasseur (2° arr.)

1872
Recensement Fontenailles AD77 canton de Mormant

Pas de Tattet recensés aux Bouleaux. Germain Bouly est cultivateur, 69 ans, plus un domestique de 14 ans et un jardinier de 28 ans

29 août 1872
Rapports et délibérations du Conseil Général de Seine et Marne

Alexandre Tattet fait partie du jury d'expropriation de la Commission de la Voierie, canton de Mormant; Conseil Général de Seine et Marne, séance du 29 août 1872 présidée par le comte H. Greffulhe (voisin d'Alexandre Tattet: château de Bois Boudran à Fontenailles)

6 et 7 juillet 1875
http://www.geneanet.org/archives/actes/view/?idacte=594798 + faire part + journal Gil Blas du 18 janvier 1906

Mariage à Paris, 2° arrondissement, de Henriette Lucie Renée Tattet, demeurant avec ses père et mère à Paris rue de Grammont, 28, en ce moment à Fontenailles, née à Montmorency (Seine et Oise) le 23 août 1851... (lieu inexact: Henriette est née à Margency, dans la vallée de Montmorency: Margency 3 E 104 12 p 17)
et de Louis Maurice Pillivuyt, manufacturier, demeurant avec sa mère (Elisabeth Elise Mourgue) à Mehun sur Mèvre, (Cher), né à Foëcy (Cher) le 7 août 1849; décès le 23 décembre 1928.
Le 17 janvier 1906, au mariage de son fils Charles, cérémonie protestante à l'église du St Esprit, Louis Pillivuyt est qualifié de "grand industriel" (Gil Blas du 18 janvier 1906)
Contrat de mariage la veille chez M° Devès à Paris
Parmi les témoins: Charles Tattet, 28 ans, frère et Georges Anne Jean Paul Leroux 24 ans.
Cérémonie religieuse le lendemain, 7 juillet 1875 en l'église de l'oratoire du Louvre

Le temple protestant de l’Oratoire du Louvre est une église située dans le 1er arrondissement de Paris (145 rue Saint-Honoré - 160 rue de Rivoli). La paroisse de l’Oratoire du Louvre est depuis longtemps de tendance protestante libérale. Elle est rattachée à l'Église protestante unie de France.

1876
Recensement Fontenailles AD77 canton de Mormant

Trois foyers aux Bouleaux
1/Alexandre Tattet, 49 ans, français né à Paris, pas de mention de femme ni d'enfant.
Constant Vaussy, 35 ans, valet de chambre; une femme de ménage 31 ans, une femme de chambre 34 ans
2/ Eugène David, 32 ans, jardinier, né à Saint Ouen et sa famille
3/ Auguste Mouton, 41 ans, cultivateur, son épouse et sa fille. Plus un pâtre et un berger.

11 mai & 22 juin 1876 Faire part de décès

Décès du frère d'Alice Juillerat-Chasseur: Jules Adrien Juillerat, 38 ans, 32 rue de l'Arcade, Paris,
Chevalier de la Légion d'Honneur; dossier :LH/1387/6, capitaine d'Etat Major auxiliaire,

Le mois suivant, décès de l'oncle d'Alice: Philippe Féline, 79 ans, le 22 juin 1876 dans sa propriété de l'Ermitage de Sannois (Val d'Oise) à ne pas confondre avec l'Ermitage de Samois, 77, propriété d'Alfred Tattet. Cérémonie à l'église du St Esprit, rue Roquépine n°5 le 26 juin. (temple protestant) Un frère de l'époux d'Hélène Tattet (mariage en 1901) sera pasteur de Saint Esprit entre 1903 et 1910.
(Tables décennales de Sannois p 28 et faire part de décès en ligne:
http://www.geneanet.org/archives/actes/view?idacte=255596)
Ermitage de Sannois: http://fr.topic-topos.com/maison-lermitage-sannois

Alexandre Tattet, son épouse, ses enfants et leurs époux figurent sur les faire-part.

26 septembre 1877
Etat civil Fontenailles AD77 5 Mi 5495 p 105
(La table décennale note 29 septembre 1877, date de la déclaration.)

Naissance de Hélène Lydie Olympe Tattet,
fille de Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand Tattet, 54 ans, propriétaire aux Bouleaux et de Alice Ida Juillerat Chasseur, 47 ans (scan de très mauvaise qualité, recoupement ultérieur)
témoins: Jean Casimir Edouard de Visme, banquier, 37 ans, résidant 3 rue Turbigo Paris (époux d'Emma Tattet, fille d'Alexandre et Alice, voir plus haut)
et François Auguste Mouton, cultivateur aux Bouleaux
notes marginales:
Mariage le 20 septembre 1901 avec Gustave Camille Soulier, à Paris, voir cette date
Décès à Paris le 7 mars 1956

12 novembre 1879
Le Figaro n°316

Article du Figaro à propos d'une chasse du comte Greffulhe à laquelle Alexandre Tattet a participé.

1° juin 1880 Faire part de décès

Décès d'Alfred Leroux, époux de la soeur d'Alexandre, Emma au 364 rue St Honoré.
M. et Mme Tattet sont cités dans le faire part de décès, ainsi que leurs filles et leurs gendres, de Visme et Pillivuyt; ainsi que les enfants non mariés: Charles, Henriette et Hélène.

1881
Recensement Fontenailles AD77 canton de Mormant

Pas de Tattet
Auguste Mouton, 46 ans et sa famille + un charretier de 17 ans et un pâtre de 16 ans
Un jardinier 38 ans et sa famille

26 septembre 1881
Etat civil de Paris 9° V4E 3593 p 8

L'an mil huit cent quatre vingt un, le vingt six septembre, à trois heures et demie du soir, acte de mariage de Guillaume Alfred Weisgerber, né à Ribeauvillé (Ht Rhin) le 22 janvier 1850, domicilié à Paris, rue du Château d'Eau, 10, docteur en médecine, fils majeur de Guillaume Weisgerber, docteur en médecine, âgé de 62 ans et de Henriette Mélanie Helck, son épouse, sans profession, 62 ans, demeurant ensemble à Ribeauvillé, présents et consentants d'une part,
et de Henriette Jeanne Marie Tattet, née à Fontenailles (Seine et Marne), le 24 juin 1857, sans profession, domiciliée à Paris avec ses père et mère, rue de la Victoire, 96.... parents présents et consentants...
Contrat de mariage le 23 septembre chez M° Devès
Témoins: Charles Louis Weiberger, 27 ans, frère, 10 rue du Château d'Eau
Edouard Weisgerber, 37 ans, ingénieur des Ponts et Chaussées, officier d'Académie, Montbéliard, cousin
Edouard Alexandre Archdeacon, 58 ans, 15 avenue des Champs Elysées
Théodore Yundt, 54 ans, ingénieur en chef, chevalier de la Légion d'Honneur, Belfort

Mariage religieux à l'église (protestante) de l'oratoire St Honoré, 157 rue St Honoré, le mardi 27 septembre 1881 à 2 h (Paris 1°) d'après le faire part de mariage:
http://www.geneanet.org/archives/actes/view?idacte=255600

Alexandre sera témoin à la naissance d'un enfant du couple, le 18 février 1884.

24 octobre 1899
Etat civil de Paris 9° V4E 8862 p 1

Décès d'Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand Tattet âgé de 76 ans, propriétaire, né à Paris, décédé en son domicile rue de la Victoire n° 96...
Fils de Ferdinand Tattet et de Jenny Descarrières, époux décédés.
Epoux d'Alice Juillerat-Chasseur âgée de 69 ans.
Témoins: Paul Le Roux, 49 ans, sénateur, Boulevard Malsherbes 46 neveu du défunt.
Eugène Tattet 33 ans, propriétaire à Mauvezin, Alpes Maritimes, cousin du défunt.

Dans l'acte de 1845, la mère est: "Madame Anne Bon Jeanne LAURENCE, propriétaire, veuve de P. Pierre Frédéric Ferdinand Tattet, ancien agent de change près la bourse de Paris, y demeurant rue grange batelière n°15; laquelle a dit que, voulant rendre à M. Alexandre Anatole Frédéric Tattet, son fils... " et dans l'acte de décès, la mèreest nommée Jenny Descarrières. Voir la note à sa naissance.

29 octobre 1899 Rubrique nécrologique dans "le Petit Caporal" p 1
https://www.retronews.fr/journal/le-petit-caporal/21-oct-1899/669/1799589/1
Hier ont eu lieu à l'église de la Trinité les obsèques de M. Alexandre Tattet, beau-frère de M. Alfred le Roux qui fut longtemps vice-président de la Chambre des députés sous le règne de Sa Majesté l'Empereur Napoléon III, puis ministre de l'agriculture en 1870.
M. Alexandre Tattet était un homme de bien, un esprit élevé dans la plus haute acception du terme.
Propriétaire du château des Bouleaux près Nangis en Selne-et-Marne, il mit gracieusement la chasse de ses étangs à la disposition de S. A. I. Mgr le Prince Napoléon, lorsque l'Empereur lui accorda le droit de chasser à tir dans la forêt de Villefermoys, voisine de la terre des Bouleaux.
M. Tattet fut un des invités constants des chasses de S. A. M. le Prince Jérôme Napoléon.
Sa mort met eu deuil les familles : Thierry-Miez, de Mulhouse Pillevuyt, Wersgerber, Le Roux, de la Grange.

29 septembre 1901
Gil Blas du 30 septembre 1901 p 2
Journal des débats politiques et littéraires du 20 février 1924 p 4
Journal des débats politiques et littéraires du 12 mai 1937 p 2
http://base.huguenots-france.org

Mariage d'Hélène Tattet, avec Gustave Camille Soulier, né en 1872 à Bordeaux
Gil Blas du 30 septembre 1901: carnet mondain: "M. Gustave Soulier, homme de lettres, fils du pasteur de l'église réformée, avec Melle Hélène Tattet."

Probablement frère de Camille Soulier, né le 1° janvier 1870 à Bordeaux, pasteur à Chey (1896-1903), pasteur à Paris (St-Esprit)1890-1910, marié à Louise Dupin de St André, fille d'un pasteur de Tours.
http://base.huguenots-france.org/gw.cgi?b=pasteurs;lang=fr;i=9583
http://epu-saint-esprit.org/le-temple/histoire-du-temple/liste-des-pasteurs/

En 1924, mention du mariage à Florence, de Florence Soulier, fille de M. Gustave Soulier, directeur adjoint de l'Institut français de Florence, chevalier de la Légion d'Honneur et de Mme née Tattet avec le docteur Giulo Urbino... mention d'un deuil dans la famille.
Gustave Camille Soulier, décédé le 3 mai 1937, directeur de l'Institut français de Naples: voir notice nécrologique dans le Journal des débats politiques et littéraires du 12 mai 1937

1909 ?
Aucun document

Décès possible d'Alice Juillerat Chasseur, épouse d'Alexandre Tattet. Sur le caveau familial, en 1909, mention d'un décès, nom illisible, mais dont la date de naissance correspond au fils Charles Ferdinand. Date à vérifier.

28 septembre 1909
Journal Gil Blas du 1° octobre 1909; le Gaulois du 30 septembre etc...
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75361635/f2.item.r=Tattet.zoom
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k534471v/f2.item.r=Tattet.zoom
Etat civil de Bougival p 115

Avis de décès de Charles Tattet: "A deux heures, hier après-midi, au temple du Saint Esprit, rue Roquépine, ont eu lieu les obsèques de M. Charles Tattet, chef de l'exploitation de la Compagnie générale transtlantique, décédé à Saint Michel-Bougival (Seine et Oise). On s'est réuni au temple". A noter que le pasteur de ce temple est le frère de l'époux d'Hélène Tattet, voir plus haut 29 septembre 1901.

Etat civil de Bougival p 115
Décès de Charles Tattet, en son domicile, rue du chemin de fer, mari d'Andrée Lagneau, 42 ans; témoins de la famille Lagneau: Didier Lagneau, 41 ans, ingénieur civil, 35 avenue Kléber, beau frère; Henriette Lagneau, 32 ans, 51 boulevard Lannes, belle soeur.

Caveau familial au père Lachaise division 8 par Félix Callet 1791/1854
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Grave_of_famille_Tattet

Tombe de Pierre Frédéric Ferdinand Tattet, agent de change, son épouse, son fils Alexandre ainsi que Charles Frédéric Guillaume Tattet et son épouse.

Extérieur : Famille Tattet (entre parenthèses: compléments d'après la généalogie Tattet)
intérieur, à gauche :
Illisible (Charles Ferdinand Louis Tattet) : 23 octobre 1852/28 septembre 1909
Alexandre Anatole Frédéric Ferdinand Tattet né le 11 mars 1823 décédé le 24 octobre 1899.
Marie Catherine de Cardonne de Peltier des Carrier née le 22 avril 1759 décédée le 13 mars 18??
(en 1845, Charles Frédéric Guillaume Tattet, tuteur subrogé des mineurs Tattet, agent de change honoraire, était l'époux d'Adélaïde Henriette Cardonne, demeurant 38 rue de l'Echiquier, Paris)
Anne Bon Jeanne veuve de Pierre Ferdinand Tattet décédée le 1er décembre (illisible: 1849) (née Anne Bon Jeanne LAURENCE)
intérieur, à droite :
(illisible) Laurence épouse de Charles Caron née le 23 avril 1787 décédée le 11 avril 1849
Charles Frédéric Guillaume Tattet né le 12 mai décédé 1766 le 24 avril 1840
Henriette Adélaïde Cardonni née le 3 février 1766 épouse de Charles Frédéric Guillaume Tattet décédée le 1er septembre 1838
Pierre Frédéric Ferdinand Tattet né le 11 janvier 1788 décédé le (illisible: 4 ou 14) novembre 1837

Domiciles ou résidences, lieux de naissance...

1845 15 rue Grange Batelière, Paris
1849 15 rue Grange Batelière, Paris
1849 séjour à Trouville
1850 Paris 2° arrdt ancien
1851 Margency, vallée de Montmorency
1852 Montlignon, vallée de Montmorency
1856 Fontenailles, les Bouleaux
1857 Fontenailles, les Bouleaux
1864 Fontenailles, les Bouleaux
1864 6 rue Bleue, Paris
1872 28 rue de Grammont, Paris
1876 Fontenailles, les Bouleaux
1877 Fontenailles, les Bouleaux
1881 96 rue de la Victoire, Paris
1884 Henriette et A. Weisgerger habitent au 6 rue Bleue
1894 96 rue de la Victoire, Paris
1899 96 rue de la Victoire, Paris

Enfants

Emma Jenny Julie TATTET 1850- mariage en 1872 avec Jean Casimir Edouard de Visme, banquier
Henriette Lucie Renée TATTET 1851-1884, mariage en 1875 avec Louis Maurice Pillivuyt, industriel
Charles Ferdinand Louis TATTET 1852-1909 célibataire en 1880, marié à Andrée Henriette Lagneau, Inspecteur à la Compagnie Transatlantique
Henriette Jeanne Marie TATTET 1857-1930, mariage 1881 avec Guillaume Alfred Weisgerber, médecin
Hélène Lydie Olympe TATTET 1877-1956 mariage le 29/3/1901 avec Gustave Camille Soulier, homme de lettres, directeur de l'Institut français de Naples


Autres documents

Noms de famille en 1900: 641 Tattet en Suisse, 107 en France.

Des Prochaines élections au Corps législatif, par A. Tattet... impr. de A. Hérisé (Melun) 1868
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5429570p?rk=21459;2

Portrait d'Alfred Tattet dans Jeunesse dorée:
Etudes d'histoire romantique. La jeunesse dorée sous Louis-Philippe : Alfred de Musset, de Musard à la reine Pomaré, la Présidente (documents inédits) / Léon Séché / Mercure de France / 1910
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2080870/f9.image

Alfred Tattet à Samois
http://www.musset-immortel.com/Album-Alfred-Tattet-Samois.html

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/09/23/chez-alfred-tattet-le-cenacle-romantique-de-la-rue-grange-ba.html

Chez Alfred Tattet, le cénacle romantique de la rue Grange-Batelière.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2011/09/23/chez-alfred-tattet-le-cenacle-romantique-de-la-rue-grange-ba.html

Poème d'Alfred de Musset "à Alfred Tattet"
http://www.poesie-francaise.fr/alfred-de-musset/poeme-a-alfred-tattet.php
http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?O=NUMM-200390
La Coupe et les Lèvres, dédicacé à Alfred Tattet
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Coupe_et_les_L%C3%A8vres

Poème de Félix Arvers "à Alfred Tattet"
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/felix_arvers/a_alfred_tattet.html

Le château et l'Ermitage de la Madeleine à Samois
https://fr.wikipedia.org/wiki/Samois-sur-Seine
http://www.musset-immortel.com/La-Madeleine-Musset-Tatttet.html
Tombe à Samois Carré A Emplacement 8

Bury
http://www.musset-immortel.com/Album-Musset-Bury.html

La Grange Batelière
http://www.musset-immortel.com/Rue-Grange-Bateliere-Musset.html

Film: Les enfants du siècle (1999) de Diane Kurys
Juliette Binoche: George Sand; Benoît Magimel: Alfred de Musset; Arnaud Giovaninetti: Alfred Tattet etc...

Correspondance avec une parente.

 


  Chasses sous le second Empire / Tattet / 1

  Chasses sous le second Empire / Tattet / 2

  Les documents, page des choix

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J'ai commencé cette recherche sur les frères Tattet pour essayer de vérifier si un château avait été construit, puis détruit quelques années plus tard, au hameau de la Maison Rouge, proche de la forêt de Villefermoy, en Brie. J'ai découvert de nombreuses traces de cette famille, grâce à la relative renommée d'Alfred, intime de Musset et de George Sand, dont des lettres ont été publiées. Des documents d'archives ont permis d'approcher le cadet, Alexandre, propriétaire à Fontenailles de Maison Rouge, de l'Heurtebise, des étangs de Villefermoy et résidant aux Bouleaux.

La famille est originaire de Suisse: l'arrière grand père, Jonas Pierre, est né en 1742 à la Côte aux Fées, canton de Neuchâtel; il était horloger; en 1762 il possédait avec son frère Théodore un comptoir d'horlogerie à Paris. La famille de l'épouse d'Alexandre est aussi d'origine Suisse. Il était probablement protestant, les deux mariages religieux connus de ses filles eurent lieu à l'oratoire St Honoré, une troisième fille épousa le fils d'un pasteur, président du consistoire de Lille.

Le grand père d'Alexandre, Charles Frédéric Guillaume Tattet obtint une charge d'agent de change le 10 juillet 1801; son père, Pierre Frédéric fut agent de change entre le 22 octobre 1817 et le 17 septembre 1823. Il n'est pas fait de mention d'un métier dans les documents concernant Alexandre et Alfred, qualifiés de "propriétaires".

Alexandre Tattet est né le 11 mars 1823 à Paris, décédé le 24 octobre 1899 à Paris; il épousa Alice Ida Juillerat Chasseur (1830/1909?) le 27 septembre 1849 à Paris

mise à jour : juillet 2021
Alfred Tattet, intime de Musset
Buste dans le caveau au père Lachaise
Alexandre Tattet
Portrait présumé de Mme Tattet
par Fanny Alaux