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Quelques documents sur les
conférences ecclésiastiques
& les doyens ruraux

Dans ses notes, Etienne Fare Charles Huvier fit rarement mention des doyens ruraux et des archidiacres. Il ne relata qu'une seule visite archidiaconale, à Cerneux en 1779, alors qu'il n'était déjà plus curé de cette paroisse. De même, il ne fit aucune mention des conférences ecclésiastiques, sorte de formation continue des prêtres auxquelles ils étaient tenus d'assiter, tous les quinze jours à la belle saison. Au fil de ses "nottes", on décèle quelques informations sur les doyens et les conférences.

 

Conférences ecclésiastiques, documents relatifs aux différentes cures d'Etienne Huvier
Conférences ecclésiastiques, documents : diocèse de Meaux / publications du diocèse d'Angers
Conférences ecclésiastiques, citations dans les "nottes" d'Etienne Huvier
Doyens ruraux, citations dans les "nottes" d'Etienne Huvier

 

 

Doc: Conférences ecclésiastiques
relatives aux différentes cures d'Etienne Huvier

Marolles en Brie (proche Coulommiers)

Conférences ecclésiastiques du diocèse de Meaux
dans : Histoire de l'église de Meaux tome I livre 2

Ces conférences ne se tiennent que depuis la mi-Avril, jusques vers la fin d'Octobre, deux fois le mois, sçavoir :
A Nantouillet, & à la Ferté Gaucher; le premier, & le troisième lundi.
A Nanteuil le Haudouin, & à la Ferté sous Jouarre, le premier, & le troisième Mardi.
A Assy, & à Coulommiers, le premier, & le troisième Mercredi.
A Raroi, & à Crécy, le premier, & le troisième Vendredi
A Meaux, & à Rosai, le premier, & le troisième vendredi.
Celle de Frêne se tient le Lundi.
Il est reglé que les Doiens ruranx seront Directeurs de la Conférence où ils se trouveront. Si un autre Curé est Docteur, celui-ci & le Doien presideront alternativement de trois mois en trois mois.
Dans les Conférences, où il n'a a point de Doien rural, s'il y a un Docteur, il presidera. S'il ne s'y trouve ni Docteur, ni Doien, l'Eveque nommera le Directeur.
Enfin, les Ecclesiastiques de la Conference eliront entre eux à la pluralité des voix un Asssistant, pour suppléer en l'absence du Directeur.

Coulommiers est à 7 kms de Marolles; la Ferté Gaucher à 10 kms à vol d'oiseau.

Chapelle Rablais

Almanach de Seine et Marne 1909

La paroisse est desservie par le curé de Fontains, comme binage, et fait partie du doyenné de Nangis, diocèse de Meaux (depuis 1790). Elle était naguère une cure conférée par l'archevêque de Sens, valant au XVIII° Siècle 1.800 livres de revenu, soit environ 1.800 francs de notre monnaie et faisait partie du diocèse de Sens, archidiaconé de Melun, doyenné de Montereau, conférence de Nangis.

Michelin
Essais historiques statistiques sur le département de Seine et Marne 1829 p 1556/57
La Chapelle-Rablais , aliàs La Chapelle-Arablay, Arrablay, Lablay, de Rabelais, ou l'Arablay, dont on ignore l'étymologie; patron, Saint-Bonnet de Capellâ Arablei en 1570 ; autrefois (1789) cure de l'archidiaconé de Melun; doyenné de Montereau; conférence de Nangis; collateur, l'archevêque de Sens; la cure valoit 1800 liv. ; seigneur, le marquis de Guerchy; bailliage et coutume de Melun; élection et grenier à sel de Montereau; située dans la Brie-Françoise; 97 feux , 260 commumians, (aujourd'hui 506 habitans).

Cerneux
Félix Bourquelot Histoire de Provins tome 1 p 280

"Le doyenné de la chrétienté de Provins comprenait à peu près la même étendue que l'archidiaconé, et se divisait en six conférences : Provins, Sourdun, Bazoches, Sancy et Voulton."

 

Cerneux n'est quà 3,5 kms de Sancy lès Provins; à 7,5 kms de Beton-Bazoches

A Cerneux, Etienne Fare Charles Huvier mentionne, le 21 mai 1764, un "diner à douze personnes. La compagnie étoit composée d'une partie de Mrs les curés du canton", le jour même où il célébrait des messes d'action de grâce pour Louis Canet, ancien berger "pour remercier dieu des longs et paisibles jours qu'il a bien voulu luy accorder avec Marie Françoise Thominet sa femme" dîner et souper aux dépens du curé Huvier. On y reviendra plus loin. Le dîner de curés faisait-il suite à une Conférence?

Conférences ecclésiastiques
Documents : diocèse de Meaux / diocèse d'Angers ayant donné lieu à des publications

Les Conférences ecclésiastiques
du diocèse de Meaux aux XVIIe et XVIIIe siècles

Actes du 88eme congrès national des sociétés savantes, Clermont-Ferrand, 1963, section d'histoire moderne et contemporaine, p. 9-18 / AD77 AZ 7713
André ENDRÈS, Conservateur du musée, Président de la Société littéraire et historique de la Brie

Au début de son épiscopat Guillaume Briçonnet entreprit une prospection méthodique du savoir de son clergé (1). Le résultat en est résumé dans une phrase de Bretonneau, généalogiste des Briçonnet. Après les tournées de l'évêque il écrit : « L'an mil cinq cens vingt, faisant sa visite, il examina luy mesme en personne tous et chacuns les vicaires et les simples prêtres de son diocèse, affin qu'il reconnût ceulx qui étoient capables d'annoncer la parole de Dieu, et n'en ayant trouvé que quatorze seulement, il en nota cinquante trois d'incapables, et soixante qui se pouvoient tolérer pour un an, les autres médiocrement sçavans; mais toutefois qui n'avoient pas de la capacité suffisamment pour prescher, de quoy faisant le rapport en son Synode la mesme année, il priva les incapables tout-à-faict de l'administration des sacrements, et laissa jusqu'au prochain Synode ceux qu'il avoit jugé se pouvoir tolérer pour une année, admonestant les curez de luy en présenter d'autres dans le terme de Sainct Martin qu'il leur donnait, au lieu des incapables, ce qui feût faict » (2).

Pour un diocèse qui comptait 230 paroisses s'imposait une réforme centrée sur l'élévation du niveau doctrinal des membres du corps ecclésiastique. L'évêque s'y employa avec un succès relatif au début, car deux faits s'opposaient à toute modification. Les Cordeliers, religieux de la ville de Meaux, avaient créé une sorte de monopole des prédications et, d'autre part, malgré l'activité pastorale du nouvel évêque, son rôle d'inspection et de formation s'avérait démesuré.
Il éprouva les plus grandes difficultés qu'ont mises en évidence les disputes de la réforme. Les Cordeliers, atteints dans leur domaine prédicatif, se virent reprocher par Briçonnet d'établir des circuits de visite préférentiels, adaptés à la richesse des paroisses. Ceux-ci répondirent que les paroisses sans prédication l'étaient du fait du refus des curés. « Ne vous plaignez pas, reprit l'évêque, on ne vous empêche pas au moins de quêter » (3). Cette atmosphère montre que la citation de leur évêque devant le parlement de Paris n'avait pas, pour les Cordeliers, des bases d'accusation purement doctrinales.
La perturbation créée par un nouvel épiscopat, bien plus réformateur que novateur, avait sa source dans des habitudes, des intérêts, des amours propres contrariés ou atteints.
Tout cela donc, situe à l'époque, le niveau des connaissances des prêtres du diocèse et semble porter en germe, l'avènement d'un nouveau système de contrôle, de contacts périodiques, d'enseignement ecclésiastique pour le clergé séculier, qui apparut un siècle plus tard, sous le règne de Louis XIV. C'est en effet en 1652 que Dominique Seguier, évêque de Meaux, institua pour la première fois en France les conférences ecclésiastiques (4). L'idée lui en fut inspirée par celles que tenaient, depuis quelques années, les oratoriensde Raroi, petite enclave religieuse à 20 km au nord-est de la ville (5).
Frère de Pierre Séguier, chancelier de France, le nouvel évêque manifesta souvent son esprit administratif. Les souvenirs en sont affirmés dans les statuts synodaux de 1654 (6) et dans l'horaire d'une journée ecclésiastique (7) où il précise à la même année que le prêtre pourra employer son temps libre à « lire quelque chose pour contribuer à la conférence prochaine ».
Étudier l'organisation structurale de ces réunions du double point de vue externe et interne, topographique et administratif, constitue le but de ces remarques.
Les données en sont constituées par trois volumes de recueils factices des ordres du jour de ces conférences (8). Imprimés, ils s'échelonnent de 1652 à 1744 et forment une chaîne, sans grandes lacunes, des matières théologiques ou morales proposées pour l'étude.
En fait, cette documentation réunit 58 bulletins en 92 années, rédigée sous les épiscopats successifs de Dominique Séguier, Dominique de Ligny, J.B. Bossuet, le cardinal de Bissy et La Roche de Fontenilles. Bossuet étant mort en 1704 la liaison avec l'épiscopat suivant, commencé en 1705, est assurée par une brochure élaborée par le chapitre et authentifiée de ses armes (9). Cet ensemble rarissime, malgré quelques défections, forme une base exceptionnelle de renseignements sur les questions de morale religieuse pratique proposées au clergé séculier du diocèse. On peut voir dans ce travail une sorte de parenté avec l'œuvre réalisée dans le domaine civil, sous le nom de Code Louis, par son frère, le chancelier Séguier.
L'organisation hiérarchique de ces assemblées est, bien avant le fait, l'exacte image de celle que représentent aujourd'hui les conférences de l'enseignement primaire. Celles-ci ont l'inspecteur d'académie comme directeur général, celles-là ont l'évêque; celles-ci ont les inspecteurs primaires et les directeurs d'école pour chaque canton; celles-là ont les archidiacres et les doyens ruraux pour leurs subdivisions respectives, archidiaconés et doyennés. A la base, dans chaque commune ou paroisse, l'instituteur d'une part, le curé d'autre part. De la tête sont issus les ordres qui arrivent aux extrémités des membres; les rapports de ces derniers témoignent de leur réception et de leur exécution. C'est exactement ce qu'organisa Séguier. Un imprimé liminaire à ces conférences a précisé la structure externe et interne (10).
Il divise son diocèse en dix circonscriptions dont la carte ci-jointe donne les limites. La plus dense contenait 34 paroisses; c'est celle de Dammartin; la plus exiguë contient Il paroisses, c'est La Ferté-Gaucher (11). L'ancienne et très exacte carte de l'évêché de Meaux levée par M. Chevallier en 1698 est appropriée, tant du point de vue spatial que chronologique, pour l'étude territoriale de ces 10 circonscriptions (12). La Marne, très sinueuse, coupe le diocèse en deux parties. L'une, celle du nord, est l'archidiaconé de France, l'autre, celle du sud, l'archidiaconé de Brie. Deux petites enclaves, sortes d'immunités territoriales, ne relevaient pas, au moins au début de la période étudiée, de la juridiction des conférences. C'est celle de Raroy, énoncée plus haut comme étant à la source des conférences en raison de la fonction des oratoriens qui y avaient leur maison; elle était située dans l'archidiaconé de France; c'est aussi celle des bénédictins de l'abbaye de Rebais, dans l'archidiaconé de Brie. Les paroisses de la Tretoire, de Saint-Denis, de Saint-Jean de Rebais, de Saint-Nicolas, et de Saint-Léger en dépendaient (13). L'exemption de Rebais fut perdue sous l'épiscopat du cardinal de Bissy (14). Ce découpage diocésain est resté en fait immuable jusqu'en 1727, date à laquelle ce prélat créa une 11e circonscription. Elle fut constituée de paroisses de la conférence de Nantouillet principalement, de celles de Meaux et de Crécy. Par ailleurs, la carte éditée par Jaillot précise 239 cures ou paroisses en 1698, et Séguier disposait sous sa juridiction en 1652 de 223 paroisses, ce que confirme Dom Toussaint Duplessis qui dénombre en cette même année 223 curés (15). Tous ces chiffres donnent un ordre de grandeur de l'importance du diocèse. Les assemblées avaient lieu de « la my-avril jusques environ la fin du mois d'octobre » (16), étaient renouvelées tous les 15 jours. Le programme annuel totalisait 12 conférences.
La période d'activité était celle des belles saisons qui laissaient les chemins praticables. De plus, cette répartition en 10 régions permettait d'instituer 5 groupes de deux villes chefs-lieux qui avaient régulièrement leurs réunions l'après-midi, soit les 1er et 3e lundis pour un groupe, soit les 1er et 3e mardis pour un autre, etc., jusqu'au vendredi inclus. Seuls les samedis et dimanches étaient exclus. Ainsi l'évêque pouvait jouer un rôle inspectoral en se rendant inopinément en lieu et heure où il savait que se tenait une conférence. C'est bien ainsi qu'un inspecteur d'enseignement sait qu'il trouvera tel maître enseignant telle discipline en temps et lieu préindiqués. L'extrait ci-dessous des prescriptions générales de l'évêque montre la minutie de l'organisation matérielle : heures, durée des conférences, tenue vestimentaire sont prévues.
« Les Ecclésiastiques paroistront dans l'assemblée en habit décent avec tonsure, soutanne, ou soutannelle; s'y rangeront très soigneusement dès le commencement, et demeureront ainsi constamment jusqu'à la fin » (17).
Les précisions sont analogues pour le local du lieu de rassemblement, pour en définir le début par la cloche de la paroisse. Bref, la coordination spatiale et chronologique, la juridiction spirituelle et la hiérarchie furent si bien imbriquées que les prélats, successeurs de Séguier, attachèrent au maintien, à la fréquentation de ces conférences, une vigilance redoublée. C'est Dominique de Ligny qui dans une lettre pastorale de 1669 aux curés rappelle que « Dieu fulmine » contre l'ignorance et qu'on peut s'instruire par les conférences qu'ils sont « obligez de fréquenter » (18); c'est Bossuet qui, en 1691, constate, dans ses ordonnances synodales, « le grand fruit des conférences ecclésiastiques qui se font dans notre diocèse » et qui rappelle l'obligation impérative d'y assister (19); c'est le cardinal de Bissy qui, dans la compilation des ordonnances de 1724, insiste sur la fréquentation des conférences « qui ont pris naissance dans notre diocèse (20) et qui ont servi de modèle par la suite à plusieurs autres »; c'est enfin La Roche de Fontenilles dont un évêque contemporain rappelle l'attention qu'il portait à ces réunions (21). Plus précisément d'ailleurs, l'abbé Le Dieu, secrétaire de Bossuet, signale la présence de l'évêque à la conférence tenue en la chapelle de l'évêché du 13 mai 1702 (22), à celle du 7 mai 1700 (23), où il a donné son instruction pastorale sur les promesses de l'Église, et enfin à celle du 7 octobre 1701 où il établit « les motifs de crédibilité et d'évidence morale de la religion chrétienne contre les athées » (24).
Telle est, brièvement esquissée, l'aspect externe et structural de ces réunions. Cependant, comme il n'est pas d'horloge si bien réglée qui ne manifeste des sautes d'humeur ou des arrêts intempestifs, quelques manquements vont se signaler au cours de ces 92 années. En 1715, la préface du programme annuel signale le premier en ces termes : « Sur ce qui a été représenté à Monseigneur l'Évêque que par la négligence de plusieurs, les conférences ecclésiastiques estoient prestes à tomber, s'il n'apportoit un prompt remède aux abus qui s'y sont glissez (25). »
La suite précise que certains curés changent de lieu de conférence sous « prétexte de proximité ». Il reste évident, en effet, que le curé de Hondevilliers ou de Villegagnon qui devaient se rendre au siège de la réunion avaient plus de 20 km à faire. Ce pouvait être une raison pour que des curés âgés ou valétudinaires hésitassent. En conséquence de ces défections le président devait envoyer dans les huit jours, à l'évêché, un état des absents avec les excuses invoquées.
Le contrôle a-t-il mal fonctionné? Les rapports ont-ils été incomplets? En 1719, nouvel avis. Cette fois « son Eminence apprend avec beaucoup de peine » que depuis quelques années les conférences sont négligées « par plusieurs personnes qui s'en absentent sans aucune raison ». Il demande les noms pour décision à intervenir (26). Toujours sous le même épiscopat, en 1737, un dernier avis annonce que les doyens ruraux ayant représenté « que les conférences étoient négligées et souvent désertes », que les curés eux-mêmes ne voulaient traiter à leur tour « la matière desdites conférences » en sorte que le travail retombait sur eux, l'Evêque avertit que tout manquement sera qualifié de désobéissance (27). Sous l'épiscopat de La Roche de Fontenilles, dans le corps d'un avis on trouve enfin cette remarque : « On apprend qu'en plusieurs endroits les conférences sont extrêmement négligées et presque désertes. » (28). Tout cela, on le verra après l'organisation interne, semble témoigner moins de la carence des participants que de la difficulté des questions à traiter sans le secours de bibliographies locales, que de la trop grande fréquence des réunions et peut-être aussi, comme évoqué plus haut, que de la fatigue causée par les déplacements. Il ne faut cependant pas omettre le manque effectif de contrôle imputable au chef spirituel lui-même.
L'abbé Le Dieu écrit avec virulence en son journal : « Vendredi, 24 septembre 1706, jour marqué pour la conférence des curés, il ne s'est trouvé dans la chapelle de l'évêché, lieu de la conférence, que M. Lebert, prébendé, qui en devoit faire l'exposition, et M. le curé de Saint-Saintin, qui devoit faire les premières objections; lesquels, après avoir attendu une heure, se retirèrent, parce que personne ne venoit; et la conférence manqua : ce qui a été fort observé dans la ville parmi les prêtres, d'autant plus que personne ne s'étoit présenté pour présider » (29).
Toutes ces raisons ont pu contribuer, dans une mesure ignorée, à affaiblir la portée spirituelle et éducative des conférences. Mais la perte des procès-verbaux de séances dont nous n'avons retrouvé aucune trace et qui devaient être versées aux archives de l'évêché, ne permettra pas de dire dans quelle mesure ce manque d'assiduité ou de contrôle a été néfaste à cette organisation générale du diocèse.
Pour obtenir une vue d'ensemble plus précise, il reste à étudier la structure interne de l'une d'entre elles quant au fond et à la forme. Cette structure aussi est restée immuable, telle que Séguier l'avait instituée et il faut voir en cela une sorte de perfection atteinte dès l'origine. Des textes qui subsistent on conclut que chaque conférence posait de 3 à 6 questions. Leur fréquence annuelle était douze, sauf les années 1743 et 1744 qui n'en virent que dix. L'année 1673 était toute dévolue à l'étude du larcin. Voici le texte des 6 questions, intitulé : « Des causes qui excusent de la restitution » et qui, tout en montrant la tessiture habituelle des conférences, établit leur caractère pratique :
« 1. Si la remise du Créancier excuse de la Restitution. De quelles conditions cette remise doit être accompagnée. Si l'on n'est pas excusé de la Restitution de l'Argent qu'on gagne à Jouer ou à Parier.
« 2. Si celui qui a fait semblant de ne pas entendre le Jeu, ou qui s'est laissé gagner au commencement, est excusé de rendre ce qu'il a gagné ensuite.
« 3. Si le Confesseur doit obliger à la restitution Celui qui est notablement plus intelligent qu'un autre dans le Jeu. Doit-il l'obliger à la restitution entière de ce qu'il a gagné ?
« 4. Si celui qui a obligé par des menaces ou par des paroles injurieuses quelqu'un à Jouër est tenu de lui rendre ce qu'il a gagné.
« 5. Si Celui qui joue de l'argent qui n'est pas à lui, comme s'il l'a dérobé, s'il est seulement en dépôt entre ses mains, peut retenir ce qu'il a gagné. S'il arrive que Celui avec lequel il jouë lui ait gagné cet argent sera-t-il excusé de le rendre ?
« 6. Si Celui qui est asseuré d'un fait, peut légitimement Parier de l'argent contre Celui qui le veut contester. »
Telle est la matière d'une des 692 conférences dont le texte a été conservé. Les recommandations initiales de Séguier permettent de pénétrer à l'intérieur de l'un de ces petits conciles régionaux aux rites immuables.
La cloche a rassemblé au lieu désigné les curés égayés dans la paroisse chez des confrères, des parents, des amis. Les débats étaient conduits par trois personnes essentielles : le directeur, qui assurait le respect du règlement, était d'habitude le doyen rural et à son défaut un docteur s'il s'en trouvait un; l'assistant jouant le rôle de vice-président et celui qui devait faire l'ouverture en précisant le sujet, en émettant son opinion personnelle. Ces trois personnes en place, le directeur au centre, l'assistant à sa droite, le rapporteur de l'exposé à sa gauche constituent le cadre actif et animateur. Dès l'ouverture de la séance c'est la courte prière de Veni Sancte suivie d'une brève répétition de la dernière conférence avec les conclusions adoptées. Celles-ci sont consignées sur le livre de conférences dont le directeur a la charge. Elles sont quelques fois complétées, en cas de doute et s'il y a lieu, par la lecture des réponses élaborées par l'évêque.
Le tout, prière et résumé de la précédente réunion ne doit pas excéder « un demi quart d'heure ». C'est alors que celui qui est député pour l'exposition de la matière devra s'acquitter en un quart d'heure des points à étudier. Le délégué de l'exposition précédente ouvre le débat en proposant quelques cas et les assistants également. Celui qui débat les questions, délégué du jour, donne son appréciation sur chaque cas avant toute discussion. Le directeur demandera ensuite leur assentiment à quelques auditeurs, trois ou quatre seulement. Si le cas est d'importance, il s'assurera de l'avis de tous et conclura à la pluralité des voix, conclusion qui ne sera révocable ni de fait ni de refus intérieur. Enfin si la réponse reste indécise il en sera référé à l'autorité spirituelle du diocèse qui transmettra son sentiment sur le cas envisagé.
Quand l'ordre du jour de discussion était épuisé, la marche à suivre pour la réunion suivante était tracée à l'avance. L'élection du futur assistant était faite, sous le contrôle du directeur, toujours à la pluralité des voix. Celui-ci déclarait la matière à étudier et désignait un ecclésiastique qui ferait la nouvelle ouverture et serait, en quelque sorte, le rapporteur. La dernière demi-heure se voyait consacrée à des questions plus directement liturgiques : remarques sur les rubriques du bréviaire, du manuel ou du missel, ou, parfois, d'un ordre moral plus élevé, le directeur demandant l'opinion de celui qui avait fait l'ouverture, sur une vertu ecclésiastique déterminée. Alors la conférence se clôturait par quelques mots d'exhortation et d'encouragement appuyés sur un passage de l'Écriture et le Subtuum était récité à genoux avant la séparation (30).
Ce processus immuable implique donc l'existence de procès-verbaux dont le libellé modèle a été prévu dès 1652. Le mode de rédaction du livre de conférences a été défini dans ces mêmes institutions. Le directeur et l'assistant devaient le signer (31).
Il n'est évidemment pas dans notre propos d'entreprendre la critique du genre des questions posées, relatives au droit canon, à la juridiction religieuse, à la forme et à la matière des sacrements ou même au droit séculier dont certaines interrogations portent la marque très accusée. Cette critique relève de spécialistes qualifiés.
Mais cette organisation envisagée telle qu'elle est, à son époque, sans même le secours qu'aurait procuré pour la définir entièrement, l'heureuse conservation de quelque livre de conférences ou de certains rapports adressés à l'évêché de Meaux, permet d'en apprécier toute la délicate infrastructure et surtout d'envisager l'immense influence morale qu'a permis d'exercer sur le diocèse l'initiateur de ces conférences. Certes, l'examen du fonctionnement a montré, nous le pensons, que c'est le contrôle, ou les possibilités d'exercer efficacement ce contrôle, qui ont le plus fait défaut. Le Dieu a nettement incriminé son pasteur en la personne du cardinal de Bissy. La ponctualité, la haute valeur intellectuelle et morale de Bossuet ont peut-être rendu son secrétaire trop exigeant. Il faut aussi ajouter d'autres raisons à ces quelques crises de fonctionnement : la répétition trop fréquente des conférences (32), l'éloignement des lieux du siège pour certains curés (33), un encadrement un peu strict dans l'emploi du temps des réunions et peut-être aussi, car cela est humain, tous les niveaux d'intelligences étant représentés chez les ecclésiastiques, la désaffection des uns parce que les questions posées dépassaient leur entendement ou leurs possibilités locales de références préparatoires, ou celle des autres, parce que leur savoir ou leur science, au contraire, les portaient à dédaigner des réunions destinées, croyaient-ils, à de jeunes séminaristes.
Mais, le résultat est évident. Par la voie hiérarchique et insensible de l'évêque, des archidiacres, des docteurs, des doyens et des curés, le fidèle le plus ignorant de la paroisse la plus déshéritée et isolée, pouvait être atteint. Et cette totale irrigation, de la tête au dernier échelon, du cœur au capillaire le plus éloigné, est déjà en soi une réussite inédite pour l'époque. Si l'on ajoute qu'à ces qualités centrifuges de dissémination de la voix pastorale s'accordait un assez heureux système afférent constitué par les procès-verbaux des doyens renvoyés à l'évêché, on se convainc qu'en ce qui concerne la diffusion religieuse, le diocèse meldois était excellemment placé. En définitive, nous sommes en présence, dès le début du règne de Louis XIV, de la mise en action d'une hiérarchie culturelle religieuse ayant une efficacité incontestable et dont, pour évoquer un exemple corrélatif et actuel, une académie avec son recteur, ses inspecteurs départementaux ou cantonaux, ses professeurs et instituteurs, donne une image très ressemblante.

PIÈCES JUSTIFICATIVES

 

1. Du PLESSIS (Dom T.), Histoire de l'Église de Meaux, t. I, p. 328, Paris, 1731.

2. BRETONNEAU (Guy). Histoire généalogique de la maison des Briçonnets, p. 167, Paris, 1620.

3. BRETONNEAU (Guy), op. cit., p. 165, et Du PLESSIS, op. cit., t. I, p. 335.

4. SEGUIER (Dominique) [Les assemblées et conférences pastorales et ecclésiastiques, établies par], Paris, 1652.

5. ALLOU (Aug.). Chronique des Évêques de Meaux, p. 96, Meaux, 1876.

6. Du PLESSIS (Dom T.), op. cit., t. II, § 21 « Statuts synodaux », p. 573-579 (1654.) 7. ID., § 21 « La journée ecclésiastique », p. 579 et 580.

8. Les Conférences de Meaux, 3 vol. in-8°, recueils factices, Bibl. mun., 14442-44, G 32.

9. Op. cit., 2e vol., année 1705.

10. Op. cit., 1er vol., p. 1-53.

11. Du PLESSIS (Dom T.), op. cit., t. I, note XLVII, p. 746.

12. JAILLOT (Hubert). Évesché de Meaux, carte levée par M. Chevallier, 1698.

13. Du PLESSIS (Dom T.), op. cit., t. I, p. 746.

14. ID., p. 747.

15. Ibid., p. 743-746.

16. SEGUIER (Dominique), Instructions préliminaires, p. 15, Paris, 1652.

17. ID., p. 35.

18. DE LIGNY (Dominique), Lettre pastorale, feuille double, 3e p. (1679).

19. BOSSUET (J. B.), Statuts et ordonnances synodales pour le diocèse de Meaux, 16-VIII-1691, p. 11, art. XI.

20. BISSY (Henry de Thyard, card. de), Compilation des Ordonnances du diocèse de Meaux, p. 28-29, art. LX, Alart, Meaux, 1724.

21. ALLOU (Aug.), op. cit., p. 123.

22. LE DIEU (l'abbé), Mémoires et Journal sur la vie et les œuvres de Bossuet, publiés par l'abbé Guettée, t. II, p. 285, Paris, Didier.

23. ID., t. II, p. 32.

24. Ibid., t. II, p. 233, 234.

25. Conférence de Meaux, année 1715.

26. 27. 28. ID., aux programmes annuels respectifs de 1719, 1737, 1742.

29. LE DIEU, Journal, op. cit., t. IV, p. 11.

30. SEGUIER (Dominique), op. liminaire cité, p. 36.

31. ID., p. 22, 23.

32. Le règlement de l'Évêque de Sées, en 1708, prévoit seulement 9 conférences, p. 110. (Dans Lettre pastorale sur le rétablissement des Conférences ecclésiastiques, in-8°., 127 p., Sées, Jean Briard, 1708.)
33. Cf. Ordonnance du Cardinal de Bissy, p. 17 (1730).


Conférences ecclésiastiques
du diocèse d'Angers

Quelques thèmes abordés lors de ces Conférences

Août septembre 1711 : monitoires, excommunication...

Juillet août 1712 : suspense
Septembre octobre : interdit, Cas d'excommunication, de suspense, de chapelle interdite

Années 1724 1725 Sur le mariage comme sacrement et comme contrat civil

Conférences ecclésiastiques du Diocése d'Angers, sur les matieres bénéficiales et la simonie, tenues dans le années 1720. & 1721.

Conferences ecclésiastiques du Diocese d'Angers sur la grâce tenues dans l'année 1739 [et] suivantes

Conférences ecclésiastiques du Diocese d'Angers, sur le Sacrement de l'Ordre tenues en l'année 1709

Conferences ecclésiastiques du Diocèse d'Angers sur le Sacrement de Pénitence, sur les Indulgences et l'Extrême-Onction tenues en l'année 1717

Conférences ecclésiastiques du Diocese d'Angers, sur les actes humains tenues pendant l'Année 1760, [et] les suivantes ..

Conférences ecclésiastiques du Diocèse d'Angers, sur les cas réservés tenues dans les années 1732 [et] 1733

Conférences ecclésiastiques du Diocese d'Angers, sur les Sacrements de l'Eucharistie et le Sacrifice de la Messe, tenues en l'année 1716

Conférences ecclésiastiques du Diocese d'Angers, sur les commandemens de Dieu tenues dans les années 1714. & 1715.

Conférences ecclésiastiques du Diocese d'Angers sur les contrats [et] les restitutions tenues en l'année 1728

Conférences ecclésiastiques du Diocese d'Angers, sur les Sacrements en général, sur le Baptéme et la Confirmation ; Tenues en l'année 1716

Conférences ecclésiastiques du Diocese d'Angers, sur le sacrement de pénitence, sur les indulgences et l'extreme-onction tenues en l'année 1717

 

Conférences ecclésiastiques
Citations dans le dossier Huvier

5 août 1762 Décès du curé Roberdel de Beton Bazoches
Note : Le jeudy cinq aoust mil sept cent soixante et deux, entre neuf et dix heures du soir est décédé Mre Jean Baptiste Roberdel curé de Beton Bazoches depuis six à sept ans. Le vendredy au soir il a été inhumé dans le choeur du bas du dégné... sanctuaire de ladite église sous une tombe de pier fort ancienne, et le samedy nous avons fait son service. Note marginale : remplacé par Mr Jean Louis Beaujean
Registre paroissial de Beton Bazoches 6 E 34 2 p 9
... a été inhumé dans le choeur de cette église sous une tombe entre l'aigle et le sanctuaire le corps de Maître Jean Baptiste Roberdel prêtre curé de ce lieu âgé de soixante et deux ans ou environ décédé du jour précédent par moy Masson curé de Boisdon comme le plus ancien de la conférence...
Autres curés : Mercier curé de Bannost, Chiboust curé de Chartronges, Tachet curé de Chevru, Rousselet curé du Marest, Ganne curé de Bezalles, Perrier curé de Fretoy

1 mai 1764 Louis Canet, berger / dîner de douze curés
Note sur les messes d'action de grâce le 21 mai 1764, par Louis Canet, ancien berger, né en 1686 "pour remercier dieu des longs et paisibles jours qu'il a bien voulu luy accorder avec Marie Françoise Thominet sa femme" dîner et souper aux dépens du curé Huvier. Texte du compliment.
"Notte : Ledit Loüis Canet est décédé le lundy douze septembre 1768 et le lendemin à six heures soir à été inhumé dans le cimetière d'embas par moy curé soussigné. Il étoit agé de 82 à 83 ans. Lisez l'acte de son inhumation. Huvier Curé"
"Le même jour j'ai donné chez moy à diner à douze personnes. La compagnie étoit composée d'une partie de Mrs les curés du canton."

Dîner de douze personnes : conférence ecclésiastique ?

21 juillet 1765 Décès du curé Bourgine de Saint Mars en Brie
Le dimanche vingt un juillet mil sept cent soixante cinq huitième dimanche d'après la Pentecôte à dix heures du matin Mre Etienne Bourgine curé de Snt Mars président de la conférence de Sancy, successeur immédiat de Mre Pierre François Bilon, est décédé, et le lendemain à été inhumé dans le choeur de son église. Il avoit été avant longtemps curé de Lecherolles.

Registre paroissial 5 Mi 7243 p 186, très grosse tache, en présence de Mr .... conférence, de messires de Chalautre ... de Challmaison seigneur de St Martin du Bauchet, de ... de Vieux Maisons, ... Challmaison de la Salle, de ses neveux et autres soussignés avec nous:
Bertrand curé de Monceaux, ..rge de Maisoncelle, Thiboust curé de Ch.. , Pailla curé de la Chapelle Véronge, Fagot curé de Meilleray, Caquia de Monbourg curé de Vieux Maisons, de Beauvillard de Vau..., plusieurs signature de Challemaison.
Le curé Huvier n'est pas présent.

10 décembre 1765 Décès du curé Loy de Champcenest
Note du curé
Lundy 9e Xbre 1765 à quatre heures du matin est décédé à Champcenest fr Jean François Loy prieur curé de cette paroisse depuis l'année mil sept cent vingt cinq, âgé de quatre vingt cinq à quatre vingt six ans, étant né à Paris dans le courant du mois de mars mil six cent quatre vingt. Le lendemain il à été inhumé au milieu du choeur de laditte église au bas des degrés du sanctuaire, la tête en face de la nef. J'ai chanté la seconde messe haute, et M. Tachet la dernière. M. le prieur de Snt Jacques de Provins (St Quignace sic: Quiriace) voulait chanter cette messe et faire l'inhumation; mais nous nous y sommes opposés comme membres de la conférence dont ledit fr Jean Fois Loy était président depuis de décès de Mre Gabriel Rallut curé de Frétoy...

Registre paroissial Champcenest 5 Mi 5582 p 28
Le dix décembre mil sept cent soixante cinq a été inhumé dans le choeur de l'église de cette paroisse vénérable et discrette personne Messire Jean François Loy chanoine régulier prieur curé de cette paroisse décédé hier muni des sacrements de l'église à quatre vingt cinq ans, nous (Tachet) curé de Chevru soussigné en présence de messieurs et maîtres Michel Guignaud prieur de l'abbaye de St Jacques de Provins, Tixier thrésorier de Voulton (signe Tissier), Etienne Huvier curé de Cerneux, Pierre Mercier curé de Courtacon, Etienne Ozanne curé de Bezalle, Christophe Regnault curé de Boisdon, Jacques Alexis Colmet curé de Frétoy, Louis Toussaint Rousselet curé des Marêts, Jean Louis Beaujean curé de Bazoches et d'un grand nombre d'habitants qui ont signés ou déclaré de sçavoir signer.

Mention de l'appartenance du curé Huvier à la Conférence
Dans Bourquelot tome 1 p 280 :
Le doyenné de la chrétienté de Provins comprenait à peu près la même étendue que l'archidiaconé, et se divisait en six conférences : Provins, Sourdun, Bazoches, Sancy et Voulton.

Oppositon au prieur de St Quiriace; voir les détails dans le texte. Grand nombre de curés présents.
Autre cas de conflit à propos d'inhumations de curés dans Bourquelot tome 1 p 280:
"Les doyens ruraux, nommés par l'évêque, et révocables à sa volonté, mettaient en possession les curés, et après leur mort, les enterraient; mais à Provins les curés ne les laissèrent jamais jouir du droit d'inhumation de ceux de la ville; le plus ancien d'entre eux enterrait ses confrères."

20 septembre 1771 Inhumation du curé Hédiard de Couchamp
Registre paroissial de Courchamp
L'an mil sept cent soixante treize le vingtième septembre a été inhumé par nous curé de Chevru et secrétaire de la Conférence de Beton Bazoches en l'absence du doyen rural de l'archidiaconé de Provins dans le cimetière de cette église le corps de maître Charles Maurice Hédiard curé de cette paroisse décédé d'hier âgé de cinquante huit ans en présence de Joseph Clavel son beau frère d'Agathe Clavel sa nièce et plusieurs confrères qui ont signé avec nous.
Noms des curés d'après leurs signatures : Ozanne curé de St Hilliers, Mercier curé de Courtacon, Laurent curé de Mortery, Ramée prieur de Champcenest, Regnault curé de Boisdon, Fr Boitet supérieur de minimes, Fromont vicaire de Bazoches, Rousselet curé des Marêts, (Nicolas Hyacinthe) Fachet curé de Chevru († 12 juin 1789 Chevru).

Note du curé Huvier
Sur la fin de septembre mil sept cent soixante onze Mr Hédiard curé de Courchamp esr décédé Mr Caquia de Monbourg curé de Sançy les Provins luy à sucçédé et Mr Palluet prêtre (du diocèse) de Sens luy à sucçédé à Sancy.

Le curé Huvier est absent, probablement encore handicapé par son accident. L'acte du registre paroissial donne des noms de curés, dont le secrétaire de la Conférence de Beton Bazoches.

Doyens ruraux
cités dans les notes du curé Huvier

Bourgine

Curé de St Mars, président de la Conférence de Sancy, inhumation le 21 juillet 1765
21 juillet 1765 Décès du curé Bourgine de Saint Mars en Brie
Note du curé Huvier
Le dimanche vingt un juillet mil sept cent soixante cinq huitième dimanche d'après la Pentecôte à dix heures du matin Mre Etienne Bourgine curé de Snt Mars président de la conférence de Sancy, successeur immédiat de Mre Pierre François Bilon, est décédé, et le lendemain à été inhumé dans le choeur de son église. Il avoit été avant longtemps curé de Lecherolles.
Registre paroissial 5 Mi 7243 p 186, très grosse tache
en présence de Mr .... conférence, de messires de Chalautre ... de Challmaison seigneur de St Martin du Bauchet, de ... de Vieux Maisons, ... Challmaison de la Salle, de ses neveux et autres soussignés avec nous: Bertrand curé de Monceaux, ..rge de Maisoncelle, Thiboust curé de Ch.. , Pailla curé de la Chapelle Véronge, Fagot curé de Meilleray, Caquia de Monbourg curé de Vieux Maisons, de Beauvillard de Vau..., plusieurs signature de Challemaison.
Le curé Huvier n'est pas présent.

Jean Châtelain / Chastellain ...

Curé d'Hermé, doyen rural de Provins

1° mars 1759 Notte Mr [Me]rcier [cur]é de [ ]rs Snt [ ]ge qui [m'a] mis en [poss]ession par [per]mission de Mr Chatellain [cur]é d'Hermé doyen [ru]ral de Provins

1° septembre 1762 Inhumation du curé Bouflers de Courtacon, L'inhumation avait été célébrée par le curé Masson, curé de Boisdon, en présence de plusieurs curés; Chastellain, curé d'Hermé et doyen rural ne semble pas y avoir assisté. (nom : voir Hermé, août/septembre 1762 5 Mi 401 p 222)
Des frais d'inhumation sont réclamés par "le doyen rural, curé d'Hermé pour son honoraire à l'inhumation dudit défunt curé de Courtacon, quittance du 12 janvier 1763 : 22 £"

22 septembre 1762, prise de possession par Pierre Fourot de la cure de Lescherolles, par le curé Huvier, "en vertu de la commission de M. le Chastellin curé d'Hermé doyen rural de Provins"

5 juillet 1765, prise de possession de la cure de Boisdon à Christophe Regnault par Jacques Louis Laurent Bouillon, curé de St Ayoul "commis par Mr Chatelain curé d'Hermé doyen rural de Provins"

19 septembre 1767 inhumation de Jean Chastellain, curé d'Hermé, environ 70 ans, par l'abbé de St Paul de Sens, curé d'Everly, en présence de curés, ses voisins.
Oncle de Jean Claude Chastellain, présent, propriétaire aux Grosses Pierres, ex député de l'Yonne aux 500, décédé à Subligny; marié le 28 août 1747 à Hermé avec Marie Billy; fils de Pasquier Chastellain, prévôt et juge de Fontaine-Fouches et Hermé, et d'Henriette Buisset

François Guichard

Curé de Cerneux, inhumé le 28 juin 1754
"prêtre curé doyen de la chrétienté au doyenné de Provins"

Jean François Loy

Note du curé
Lundy 9e Xbre 1765 à quatre heures du matin est décédé à Champcenest fr Jean François Loy prieur curé de cette paroisse depuis l'année mil sept cent vingt cinq, âgé de quatre vingt cinq à quatre vingt six ans, étant né à Paris dans le courant du mois de mars mil six cent quatre vingt. Le lendemain il à été inhumé au milieu du choeur de laditte église au bas des degrés du sanctuaire, la tête en face de la nef. J'ai chanté la seconde messe haute, et M. Tachet la dernière. M. le prieur de Snt Jacques de Provins (St Quignace sic: Quiriace) voulait chanter cette messe et faire l'inhumation; mais nous nous y sommes opposés comme membres de la conférence dont ledit fr Jean Fois Loy était président depuis de décès de Mre Gabriel Rallut curé de Frétoy...

Registre paroissial Champcenest 5 Mi 5582 p 28
Le dix décembre mil sept cent soixante cinq a été inhumé dans le choeur de l'église de cette paroisse vénérable et discrette personne Messire Jean François Loy chanoine régulier prieur curé de cette paroisse décédé hier muni des sacrements de l'église à quatre vingt cinq ans, nous (Tachet) curé de Chevru soussigné en présence de messieurs et maîtres Michel Guignaud prieur de l'abbaye de St Jacques de Provins, Tixier thrésorier de Voulton (signe Tissier), Etienne Huvier curé de Cerneux, Pierre Mercier curé de Courtacon, Etienne Ozanne curé de Bezalle, Christophe Regnault curé de Boisdon, Jacques Alexis Colmet curé de Frétoy, Louis Toussaint Rousselet curé des Marêts, Jean Louis Beaujean curé de Bazoches et d'un grand nombre d'habitants qui ont signés ou déclaré de sçavoir signer.

Mention de l'appartenance du curé Huvier à la Conférence

Oppositon au prieur de St Quiriace; voir les détails dans le texte. Grand nombre de curés présents.
Autre cas de conflit à propos d'inhumations de curés dans Bourquelot tome 1 p 280:

"Les doyens ruraux, nommés par l'évêque, et révocables à sa volonté, mettaient en possession les curés, et après leur mort, les enterraient; mais à Provins les curés ne les laissèrent jamais jouir du droit d'inhumation de ceux de la ville; le plus ancien d'entre eux enterrait ses confrères."

Masson

Curé de Boisdon, plus ancien de la conférence en 1762

Registre paroissial de Beton Bazoches 6 E 34 2 p 9
5 août 1762 ... a été inhumé dans le choeur de cette église sous une tombe entre l'aigle et le sanctuaire le corps de Maître Jean Baptiste Roberdel prêtre curé de ce lieu âgé de soixante et deux ans ou environ décédé du jour précédent par moy Masson curé de Boisdon comme le plus ancien de la conférence...
Autres curés : Mercier curé de Bannost, Chiboust curé de Chartronges, Tachet curé de Chevru, Rousselet curé du Marest, Ganne curé de Bezalles, Perrier curé de Fretoy

Popelet

En 1769, sous doyen des curés du diocèse à Villenauxe la Petite, doyen rural de Tresnel

Jean Louis Renard

Curé de Choisy et de sa succursale Marolles en 1749
doyen de la Ferté Gaucher en 1765
Novembre 1765 Curé Renard de Choisy en Brie à St Siméon
Note du curé Huvier, registre paroissial de Cerneux
Dans le courant de novembre mil sept cent soixante cinq, Mr Renard curé de Choisy en Brie doyen de la Ferté Gaucher à été nommé par Mr Caussade évêque de Meaux à la cure de Snt Siméon et ledit Sr Renard à résigné en cour de Rome à Mr Lamare son vicaire depuis 1752 ladite cure de Choisy ./.

Autres mentions de doyens ruraux

20 septembre 1771 Inhumation du curé Hédiard de Couchamp
Registre paroissial de Courchamp
L'an mil sept cent soixante treize le vingtième septembre a été inhumé par nous curé de Chevru et secrétaire de la Conférence de Beton Bazoches en l'absence du doyen rural de l'archidiaconé de Provins dans le cimetière de cette église le corps de maître Charles Maurice Hédiard curé de cette paroisse décédé d'hier âgé de cinquante huit ans en présence de Joseph Clavel son beau frère d'Agathe Clavel sa nièce et plusieurs confrères qui ont signé avec nous.
Noms des curés d'après leurs signatures : Ozanne curé de St Hilliers, Mercier curé de Courtacon, Laurent curé de Mortery, Ramée prieur de Champcenest, Regnault curé de Boisdon, Fr Boitet supérieur de minimes, Fromont vicaire de Bazoches, Rousselet curé des Marêts, (Nicolas Hyacinthe) Fachet curé de Chevru († 12 juin 1789 Chevru).

Note du curé Huvier
Sur la fin de septembre mil sept cent soixante onze Mr Hédiard curé de Courchamp est décédé Mr Caquia de Monbourg curé de Sançy les Provins luy à sucçédé et Mr Palluet prêtre (du diocèse) de Sens luy à sucçédé à Sancy.

20 septembre 1771 inhumation du curé Hédiard de Courchamp "en l'absence du doyen rural de l'archidiaconé de Provins"

10 juin 1777 mention du doyen du canton à propos de la chapelle de la ferme du Mée à Saints : "vous trouverez cy joint la commission que j'adresse au doyen du canton pour en faire la visite ainsi que la bénédiction"