Etienne Fare Charles
Huvier/10 |
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Le 21 décembre 1748, grand jour pour
Etienne Fare Charles Huvier : "Monseigneur
Antoine René de la Roche de Fontenilles évesque de Meaux"
l'ordonnait prêtre. |
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La cérémonie
d'ordination est décrite en détail en 1761 dans le "Dictionnaire
de droit canonique et de pratique bénéficiale par monsieur Durand
de Maillane, avocat en Parlement" : Cette "prostration" n'est pas décrite dans les textes anciens |
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"Alors l'évêque met
les deux mains sur la tête de l'ordinand, & tous les prêtres
qui se trouvent présens lui imposent aussi les mains. Les prêtres
qui sont dans le second ordre, sont les compagnons et les aides des pontifes,
comme les enfans d'Aaron accompagnoient le fils de Dieu. Il lui donne
ensuite les ornemens, & ajoute une prière où il dit
entr'autres choses :
"Seigneur, auteur de toute sainteté, donnez votre bénédiction, afin que par la gravité de leurs moeurs & la sévérité de leur vie, ils se montrent vieillards; qu'ils profitent des instructions que S. Paul donnoit à Tite & Timothée; que méditant jour & nuit votre Loi, il croient ce qu'ils liront, ils enseignent ce qu'ils croiront & pratiquent ce qu'ils enseigneront; que l'on voie en eux la justice, la constance, la compassion, la force, & toutes les autres vertus; qu'ils en montrent l'exemple, & qu'ils y confirment par leurs exhorations." Après cela l'évêque lui consacre les mains par dedans avec l'huile des Cathécumes, afin que ces mains soient capables de bénir, de consacrer, & de sanctifier; cependant on chante une hymne pour invoquer le Saint-Esprit. Il lui fait toucher le calice plein de vin, & la patene avec le pain, lui donnant le pouvoir d'offrir le Sacrifice à Dieu; & en effet à la même messe de l'ordination, le nouveau prêtre célèbre & consacre avec l'évêque. |
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Après la communion, le prélat
dit ces paroles de Jésus-Christ à ses disciples : "Je ne
vous appellerai pas mes serviteurs, mais mes amis" , & le reste;
puis le nouveau prêtre se lève & récite le symbole
des apôtres pour professer publiquement la foi qu'il doit prêcher.
Il se met à genoux devant l'évêque, qui lui impose les
mains sune seconde fois, en disant : "Recevez le Saint-Esprit; ceux à
qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; &
ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus." Il lui fait
promettre obéissance, & l'avertit d'apprendre soigneusement l'ordre
de la messe d'autres prêtres déjà instruits, à
cause de l'importance de la chose."
Dictionnaire de droit canonique et de pratique bénéficiale Par monsieur Durand de Maillane, avocat en Parlement. 1761 |
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Avant la prêtrise, Etienne Fare Charles Huvier accéda aux ordres mineurs puis majeurs. Sur une page blanche du registre paroissial de Cerneux, il en résuma les étapes, après celles de la carrière d'un confrère: Au cours de l'été 1762, une épidémie emporta trois prêtres de paroisses proches de Cerneux où officiait le curé Huvier. Parmi eux, le curé Bouflers (ou Boufflers) de Courtacon, dont Etienne Fare Charles fut l'exécuteur testamentaire. Il eut ainsi l'occasion d'étudier les archives de ce curé dont il résuma la carrière dans le registre paroissial de Cerneux : Ledit Bouflers "tonsuré à Amiens le 22e Xbre (décembre) 1722; Acolythe à Amiens le 22e may 1723; Sous diacre à Amiens le 18e Xbre 1723; Diacre à Amiens le 10° juin 1724; Prêtre à Amiens le 17° mars 1725; Vicaire de Beauquène (Beauquesne, Somme) diocèse d'Amiens le 12° octobre 1729; Vicaire de Ladon, diocèse de Sens le 20° avril 1736; Curé de Champcoüelle le 9° avril 1743; Curé de Courtacon le 18° mars 1756; Décédé le mardy 31° aoust 1763 ./."
A la suite de la bio succinte du curé Bouflers,
Etienne Fare Charles résuma la sienne, qui fut complétée
après son décès par son successeur; je ne mets
en évidence, ci-dessous que les étapes de sa formation:
tonsure à Meaux le 12 juin 1745, ordres mineurs : sous-diacre
et acolythe le 18 décembre de la même année "C'est
au sous-diacre à lire, à chanter l'épître
à la grand'messe / acolyte : clerc promu à l'un des quatre
ordres mineurs, et dont l'office est de porter les cierges, de préparer
le feu, l'encensoir, le vin et l'eau, et de servir à l'autel
le prêtre, le diacre et le sous-diacre." ; diacre
: "Le diacre sert le prêtre ou l'évêque
à l'autel, et proclame l'Évangile", prêtre
l'année suivante... Citations dictionnaire
Littré & Larousse
"Entre ces sept Ordres, il y en a trois qu'on nomme
majeurs, savoir le sacerdoce, le diaconat & le sous-diaconat. On
nomme ordres mineurs ou moindres, les quatre qui sont, suivant le rang
du concile, ceux de l'acolyte, de l'exorciste, du lecteur, & de
portier... Les ordres mineurs n'impriment point de caractère.
ceux qui y sont promus peuvent résilier & revenir au siècle"
Dictionnaire de droit canonique 1761 Les ordinations aux ordres mineurs ont été
décrites en détail par Alfred Vacant dans son Dictionnaire
de théologie catholique, 1908, dont on pourra retrouver des extraits
en page annexe. Elles ressemblaient à l'ordination à la
prêtrise, avec à chaque fois une formule et une prière
différentes et la "porrection" d'un objet symbolique:
les clés de l'église pour le portier, le livre des leçons
pour le lecteur, le livre des exorcismes pour l'exorciste, un chandelier
avec son cierge et, de plus, une burette vide pour l'acolyte. Etienne
Fare Charles Huvier dut donc les recevoir des mains de l'archidiacre,
en même temps qu'il accédait au sous-diaconat : "L’ordination
commençait par une allocution dont le début et la fin
ont été conservés dans le pontifical actuel comme
forme de la porrection du calice : Vide cujus minislerium tibi traditur..
Ideo te admoneo, ita tu te exhibe ut Deo placere possis (Voyez quels
ministères vous sont confiés. Par conséquent, je
vous conseille de vous présenter de manière à pouvoir
plaire à Dieu). Entre ces deux parties, un long monitoire, dans
lequel l'évêque recommande à l’ordinand piété,
vigilance, sobriété, chasteté et l’instruit
de quelques-unes de ses fonctions. Ce monitoire se retrouve, coupé
en deux, dans le monitoire Adepturi (je suivrai) de l’actuel pontifical.
Puis venait la porrection, par l'évêque, du calice vide
avec sa patène, et l’archidiacre présentait au candidat
une burette d’eau avec sa cuvette et une serviette. Aucune formule
n’accompagnait ces gestes. Suivaient l’invitation à
la prière et l’oraison Oremus Deum et Dominum nostrum…
et Domine sancte, Pater omnipotens (Prions Dieu et notre Seigneur...
/le Saint Seigneur, le Père tout-puissant)…, qu’on
trouve encore dans le pontifical, après la tradition des instruments." Doc : ordres mineurs et majeurs, ordinations, textes...
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