Les passeports pour
l'Intérieur
à la Chapelle Rablais
Pages rédigées... | |
Migrants
de Lorraine Une dizaine de Lorrains repérés autour de la Chapelle Rablais, tous du même village. Quel était leur métier? Rémouleur, cordonnier.... |
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Les
femmes sur les chemins Rares étaient les femmes qui accompagnaient leur mari sur les chemins, plus rares encore celles qui ont demandé un passeport pour voyager seules... |
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Forêt
d'Othe Venus des lisières de l'Yonne, des charbonniers, forains, marchands de balais, marchands de bagues de Saint Hubert ou de sangsues... |
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Thiérache
belge |
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Marche, Creuse les maçons, l'ancien et le nouveau château, les hameaux disparus... |
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Loire, Forez les scieurs de long, la forêt, propriétaires et manouvriers, riches et pauvres |
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Cotentin le curé et sa famille, les notables en voyage... |
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En préparation... | |
Autres
provinces les itinérants: marchands et artisans: vendeurs de bestiaux et de graines, ramoneurs, émouleurs, cordonniers, tailleurs... |
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la Chapelle Rablais Qui partait de la commune et pourquoi ? |
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Les voyageurs
sans passeport les soldats, les bébés en nourrice dont on retrouvera la trace dans d'autres documents |
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Loin des grandes routes tirées au cordeau, le village de la Chapelle Rablais est à l' écart des axes rapides. Pas de rivière, pas de chemin de fer, rien d' exceptionnel qui attirerait l' industrie: la Chapelle Rablais et les Montils vivent bien tranquilles au centre de leurs clairières.
Tant d' étrangers, tout est relatif:
deux cent un papiers sont conservés dans les archives de la mairie
pour une période de cinquante ans, entre 1807 et 1857. Certains passeports
comportent la feuille portée sur lui par le demandeur à chaque
déplacement et le talon qui restait en mairie. En fait, seuls cent
trente deux formulaires différents ont été établis
pour quatre vingt onze personnes différentes. Un petit calcul donne
une moyenne de deux à trois passeports par année, mais cette
moyenne ne signifie rien: le graphique ci-dessous montre qu 'à partir
de 1830, le nombre de demandes décroît régulièrement:
les dernières années, c' était le même berger qui
demandait le renouvellement de sa pièce d' identité.
Le nombre de papiers est insuffisant pour établir des statistiques
valables, cependant leur étude permet de retrouver les faits de société
décrits par les historiens pour cette époque.
Sur les quatre vingt onze demandeurs, cinquante six résidaient dans le village, trente cinq y étant nés : rien de plus normal que de demander un papier dans la mairie de son village !
Par contre, il est plus étonnant que plus d' un tiers des passeports concerne des gens provenant de régions assez éloignées. A une époque où il fallait un jour et demi de diligence pour aller de Paris à Provins, on peut trouver bizarre de noter la présence d' hommes originaires de la Creuse, de la Loire, des Ardennes belges. Plus surprenant encore : à chaque région correspond un métier : de la Creuse viennent des maçons, de la Loire des scieurs de long, des Ardennes des voituriers par terre..
Dans les pages qui suivent, nous essaierons de connaître ces migrants qui passaient une partie de l'année dans nos villages pour retourner à la morte saison dans leur province, et les autres voyageurs du XIX° siècle ; je commence à mettre en forme les documents recueillis sur ce sujet, suivant le plan proposé dans le tableau ci dessous.
En cliquant sur un lien de la carte ou du tableau, vous pouvez accéder aux différents chapitres, pour l'instant, seul les premiers, en cours de rédaction contiennent déjà des pages sur les Lorrains, les femmes en voyage et les petits métiers: charbonniers, marchands de sangsues ou de bagues de Saint Hubert ainsi qu'une enquête sur les colporteurs. L'enquête sur les voituriers par terre venus de la Thiérache sera bientôt achevée.