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Originaires de la Manche |
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Parmi les groupes de migrants découverts dans
les archives de la Chapelle Rablais, se trouve une petite poignée
de personnes originaires de la Manche, à plus de quatre cents
kilomètres de leur lieu d'origine. Il ne s'agit pas, ici, d'un chapitre rédigé, mais plutôt de la mise au propre de notes qui pourront servir à des curieux d'histoire et de généalogie. |
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Jean Jacques Ozouf et sa famille
Jean Jacques Ozouf a été curé de la Chapelle Rablais depuis au moins 1809 jusqu'à son décès en 1841. Il fit de nombreux voyages jusqu'à St Rémy des Landes, dans la Manche, dont il était originaire. Il fit venir près de lui sa soeur, Marie Ozouf 1780 / 1817 qui décéda à la Chapelle Rablais, puis sa nièce Marguerite, fille de son frère Jean François Blaise Ozouf, cultivateur à Doville, Manche. On peut imaginer qu'elles servirent de "bonnes du curé" bien que n'ayant pas l'âge canonique de quarante ans. Marguerite se maria à la Chapelle Rablais, enceinte de trois mois, avec Louis Etienne Bonnet Panniot ( Bonnet Lepanot) qui se rendit aussi dans la Manche. Traces de la famille Ozouf Registres paroissiaux, extrait d'une correspondance avec l'ancien curé de la Chapelle Rablais "J'ai des registres des baptêmes, mariages et enterrements de la Chapelle Rablais à partir de 1809. Dans cette année, Jean Jacques Ozouf est déjà curé de la Chapelle R. Son dernier acte est du 11 février 1841. Il est mort le 6 mars 1841 à l'âge de 73 ans." Etat civil / acte original en mairie 1841 n° 9 ou AD77 5 Mi 2831 f ° 175 / 585 Décès de Jean Jacques Ozouf,
curé, le 6 mars 1841 en sa maison de la Chapelle Rablais (77370)
Canton de Nangis, Seine et Marne Registre paroissial, évéché de Meaux Indique un âge différent; 73
ans ( ° 1768) et la présence de religieux et du châtelain-maire:
Deroussel Geneanet, 893 arbres Ozouf pour la Manche, 107 pour St Rémy Blaise Ozouf: né vers 1744, décédé
le 30 décembre 1814 à St Rémy des Landes Passeports pour l'Intérieur, archives de la mairie la Chapelle Rablais Le curé Ozouf a demandé plusieurs passeports pour l'intérieur:
Sa soeur Marie, 30 ans, a demandé un passeport le 17 août 1811 pour se rendre à St Rémy. Elle ne sait pas signer. Décès de Marie Ozouf AD77 5 Mi2830 p 241 Née le 22 janvier 1780 à St Rémy, elle décède à l'âge de 33 ans à la Chapelle Rablais le 6 novembre 1817, son frère est témoin. Elle s'occupait certainement du ménage du curé. Entre 1817 et 1836, pas de mention d'autre membre de la famille Ozouf au presbytère. Le recensement de 1836 disponible en ligne aux AD77, canton de Nangis, page 93 / 506 donne des indications sur les habitants du presbytère
Etat civil la Chapelle Rablais 5 Mi 2831 pp 148 à 150 Mariage de Marguerite Anastasie Madeleine
Ozouf, le 20 janvier 1840 avec Louis Etienne Bonnet Panniot ( Bonnet Lepanot)
Naissance d'un premier enfant, six
mois après le mariage: Auguste Etienne Denis Lepanot le 23 juin
1840 à la Chapelle Rablais; il sera artiste peintre, réparateur
d'objets d'art à Paris (mariage en 1865 et enfants dans la capitale
où il décède en 1900) Edme Tissot, voiturier, a épousé deux soeurs Lepanot: Passeports pour l'Intérieur, archives de la mairie la Chapelle Rablais Demande de passeport par Louis Etienne Bonnet Lepanot, le 22 novembre 1844 pour se rendre à St Rémy des Landes. Pas de demande de passeport pour Marguerite Ozouf, si elle était du voyage, son nom pouvait être ajouté sur le passeport de son mari dont on n’a conservé que le talon. Au recensement de 1851 qui fait figurer la religion, sur 557 habitants, 556 étaient catholiques, un seul protestant, anglais, au château des Moyeux. |
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L'église était dans un état
déplorable; en 1814; extrait du registre paroissial (maintenant
déposé à l'archevéché de Meaux): "Liste
des enfants qui ont fait leur première communion dans l'église
de Fontains, l'église de la Chapelle Rablais étant dans
un état de ruine...." |
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Le presbytère qui appartenait au curé ne devait pas être en bon état, il fut racheté par la municipalité en 1841, puis après quelques années d'hésitation, projet de démolition pour être reconstruit à neuf; cette décision de 1846 qui ne fut pas suivie d'effet, puisqu'en 1881, il est signalé que des travaux sont à y faire, n'étant pas habité depuis longtemps. On avait envisagé d'y loger l'instituteur en 1856. Le presbytère ne fut pas habité par le curé, titulaire en binage de Fontains et la Chapelle Rablais, malgré sa demande en 1902; il fut vendu en 1934. a/ mur à
construire par M Deroussel |
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Nota: les granges et écuries au Levant sont en vétusté, la façade du Nord, bûcher, colombier et lieux d'aisance sont en très mauvais état. AD77 4 OP89/1
Ci-dessous : en passant la souris sur le plan cadastral de 1832, on fera apparaître, à côté de l'église et du cimetière (bleu), l'école et sa cour (orange) appartenant à la commune, les possessions de Jean Jacques Ozouf : presbytère et terres agricoles.
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Nicolas Rageot Voiturier, né vers 1785, actif à la Chapelle Rablais en 1817, c'est l'un des rares voituriers signalés à la Chapelle Rablais à ne pas être originaire de la Thiérache, dont la spécialité était le débardage des bois entre la forêt de Villefermoy et les ports sur la Seine, voir le long chapitre consacré aux voituriers tirachiens: Nicolas Rageot est originaire de Mortain,
Manche, né vers 1785; présent à la Chapelle Rablais en
1817 (passeport établi à Mortain le 6 mai 1816 pour se rendre
à Melun, conservé à la Chapelle Rablais, renouvelé
le 27 juillet 1817 pour se rendre à Versailles), à l'époque
où le curé Ozouf desservait cette paroisse. |
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Famille Legallois Louis Thomas Legallois & Félicité Lemonnier qu'il a épousée dans la Manche, à Guilberville, (75 kms de St Rémy des Landes) sont présents à la Chapelle Rablais au moins entre 1849 et 1853. Louis est cultivateur dans le hameau de Frévent, puis concierge régisseur aux Farons, deux hameaux au sud de la commune, à la lisière de la forêt Saint Germain. D'autres traces de la famille ont été retrouvées en Normandie: le Havre, Lisieux... 23 novembre 1848 Etat civil de Guilberville, AD50, 5 Mi 1589 p 246 Mariage de Louis Thomas Legallois,
25 ans, né à Giéville le 19 avril 1823, cultivateur
à Saint Symphorien, fils de cultivateurs du même lieu, avec
Félicité Lemonnier, 17 ans, née à Guilberville
le 8 juin 1831, fille de cultivateurs, père décédé.
Témoins de Guilberville. 24 septembre 1849 Etat civil de la Chapelle Rablais AD77 5 Mi 2831 p 344 Naissance de Eugène Désiré
Legallois, fils de Louis Legallois, 27 ans, cultivateur, Frévent
et de Félicité Lemonnier, 19 ans. 7 novembre 1850 AD77 5 Mi 2831 p 371 Naissance d’Albert Fréjus
Legallois, fils de Louis Legallois, 28 ans, cultivateur, ferme des Farons,
et de Félicité Lemonnier, ans. Déclaration le 9 novembre. 12 novembre 1850 AD77 5 Mi 2831 p 372 décès d’Albert
Fréjus Legallois
6 juillet 1853 AD77 5 Mi 2831 p 433 Naissance d’Alphonse Constant Valentin; le père a 31 ans, réside aux Farons et signe avec paraphe. Témoins: l’intituteur Gasc et Guérin, maréchal ferrant, la Chapelle Rablais Remarque: les témoins sont des habitants de la Chapelle Rablais et ne semblent pas des intimes du couple: il s’agit de l’instituteur qui devait occuper les fonctions de secrétaire de mairie, du maréchal-ferrant Guérin qui habitait à côté ou d'Etienne Césaire Enguerrand, beau frère de l'instituteur, qu’on rencontre dans de nombreux actes, tous habitant autour de la place du village et non dans les hameaux proches de la forêt. Courrier Internet "On retrouve cette famille au Havre en 1873 et 1875. Le père apparaît comme camionneur et y meurt en 1891. Son 1er fils, né en 1849, se marie au Havre en 1873 et y a des enfants. Le 3ème revient en Basse-Normandie se marier en 1875." Liens Chapelle Rablais / le Havre Jean Louis Hubert Lemoust de la Fosse,
charretier de 44 ans, a demandé un passeport pour l’intérieur
en 1837 pour le Havre, Seine Inférieure. |
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Les lieux: Frévent Nommé aussi Froidvent, hameau situé à la limite de la forêt St Germain, passage entre cette forêt et Villefermoy, un chemin en mauvais état assez fréquenté y passait. Ce hameau existe encore et a été transformé en gîte rural avec cabanes perchées. |
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Cadastre de la Chapelle Rablais 1832, matrice
et plan: archives de la Mairie C 91 maison 5° catégorie,
Lisle Louis François fils Recensement 1851 Canton de Nangis, 10 M 124 p 158 maison 2, ménage 2: Lisle &,
propriétaire cultivateur A Frévent, ce ne sont que de petites
maisons occupées par de petits propriétaires, à l’exception
d’une maison de garde forestier pour les forêts domaniales de
Villefermoy et de Saint Germain. Les Farons Cadastre de la Chapelle Rablais 1832, matrice
et plan: archives de la Mairie C 137 maison pavillon, Pierre Vauvert,
tailleur à Paris Recensement de 1836 Charbonnier Louis, 49 ans, cultivateur
Recensement 1841 Bony Louis François Alexis,
cultivateur Recensement 1846 Bony Alexis, cultivateur Recensement 1851 AD77 10 M 124 Canton de Nangis p 159 Legallois Louis Thomas, 30 ans, concierge
et régisseur Recensement 1856 Pennin Etienne, charretier (Les Farons
ne semblent plus être une ferme indépendante puisque le terme
fermier ou cultivateur n’est pas employé) Le hameau des Farons, en lisière
de forêt domaniale est constitué d’une ferme et d’un
pavillon, d’après le cadastre de 1832, certainement pavillon
de chasse destiné à recevoir le propriétaire pendant
la saison, comme à la ferme des Clos où ce pavillon existe
encore. L’expression "concierge et régisseur" signifie
certainement qu’en plus de gérer l’exploitation agricole,
Louis Legallois était chargé de veiller sur le pavillon
avec l’aide de deux domestiques.
Des Farons, part une voie forestière traversant la forêt de Saint Germain et débouchant sur le "chemin de la forêt au port de Courbeton", destiné à la vidange des bois en direction de Paris, par flottage ou par bateaux, détails à la page "Quel port?" Les Farons changent souvent de main, les tenanciers ne sont pas très connus sur la Chapelle Rablais, à part la famille Bony/Decornoy. La propriété passera aux Moyeux en 1895, les terres certainement exploitées à partir de Tourneboeuf. La ferme n’est plus habitée (plus de mention des Farons à partir de 1886), détruite et les pierres réemployées car il ne reste aucun vestige notable, pas plus que pour le hameau voisin des Petites Maisons, appelé Darderie sur le plan d’Intendance.
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