La vie retrouvée des voituriers tirachiens /25
Us et abus dans les bois /1

On peut avoir une petite idée d'autres récoltes en forêt au travers du dialogue imaginaire entre un propriétaire et son intendant, sorte de "Grande Moustache" peu scrupuleux, faisant payer aux paysans un usage qui souvent était gratuit:

" Qu'en votre qualité de garde-bois, vous accordez tous les ans le droit de bucherage, herbage, glandage, paccage à un certain nombre d'habitants que vous investissez ainsi d'un privilège exclusif, et voici le tarif qui m'a été remis des sommes que vous percevez pour l'octroi de chacun de ces privilèges...

Deux villages au centre de deux clairières défrichées au Moyen Age dans l'épaisseur de la Grande Haye de Brie, ainsi se présentent encore aujourd'hui la Chapelle Rablais et son gros hameau, les Montils.

Il y a plus de deux cents ans, quand les travaux des champs leur en laissaient le loisir, les manouvriers bûcheronnaient volontiers, d'autant plus que la mauvaise saison des champs était la meilleure pour couper le bois. "Le travail au tiers assurait au bûcheron d'avoir du bois de chauffage pour son usage, puisqu'il gardait pour lui les rebuts du débitage et les branches tordues, l'employeur ne se réservant que les bûches parfaites, bien droites." Annick Larnicol CGHSM bulletin n° 53.
On verra plus loin qu'ils voituraient aussi à l'occasion s'ils avaient la chance de posséder un cheval ou un âne. Ils venaient aussi chercher en forêt fourrage et glands pour leurs bêtes.

Avant la Révolution, les bois appartenaient souvent à des ordres religieux : à l'est de la Chapelle Rablais, le nord du massif de Villefermoy dépendait des religieux de Barbeau qui possédaient aussi des fermes: "la Loge et 299 arpens d'héritages", le Danjou et 187 arpents, le Gripon et 220 arpents, la Clotée et 163 arpents. Au sud, la forêt appartenait à l'abbaye de Saint Germain des Prés; la ferme de Putemuse et les 240 arpents qui l'entouraient était aux religieuses de Sainte Colombe de Sens.
Et aussi : les Dames de Poissy du Châtelet en Brie étaient propriétaires sur les Ecrennes et la Chapelle Gauthier: "la ferme des Fanons et 212 arpens d'héritage"; Pierre Gauthier et 160 arpents dépendait du chapitre de Notre Dame de Melun; Grandvilliers était au couvent des Picpus de Bréau...
Pendant la Révolution, les grands bois passèrent dans la "liste civile" pour devenir ce qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de forêt domaniale de Villefermoy.

Création du village au Moyen Age, la Grande haye de Brie...
Possessions des institutions religieuses autour de la forêt de Villefermoy

Sous Louis XIV, l'ordonnance de 1669 met sous contrôle de l'Etat nombre de forêts, en plus de celles du domaine royal, en imposant, par exemple, aux monastères, de réserver un quart de la superficie de leurs forêts pour croître en futaie, et de découper le reste en parcelles qui seront exploitées l'une après l'autre sur un cycle d'une vingtaine d'année. C'est ainsi que la forêt de Barbeau est gérée sur vingt cinq ans, auxquels correspondent vingt cinq "ventes".

Voir le chapitre sur les marchands de bois et la gestion de la forêt

De nouvelles règles sont édictées allant de l'interdiction des chèvres et moutons en sous bois, de la restriction sur quatre mois de la glandée des porcs, de l'élargissement des bas côtés des routes traversant les massifs forestiers pour décourager les embuscades, de l'interdiction de la chasse: "Faisons défense aux marchands, artistes, bourgeois et habitants des villes, bourgs, paroisses, villages et hameaux, paysans et roturiers de quelque état et généralité qu'il soient, non possédant fief, seigneurie de haute justice de chasser en quelque lieu, sorte et manière, et sur quelque gibier de poil ou de plume que ce puisse être..."

L'ordonnance de 1669 encourage les propriétaires des forêts (le plus souvent nobles ou ecclésiastiques) à se libérer des droits concédés aux paysans riverains en les rachetant, par les procédures du "Triage" ou du "Cantonnement": "Par le triage, qui ne s’applique qu’aux droits concédés à titre gratuit, le tiers de la surperficie devient réserve seigneuriale et les droits d’usage perdurent sur les deux tiers restant. Plus fréquent est le cantonnement: le propriétaire achète les droits d’usage en accordant aux communautés riveraines un canton de forêt qu’elles peuvent exploiter comme elles l’entendent. Ces mesures sont impopulaires mais elles consolident une sorte de propriété collective des communautés rurales sur les territoires forestiers et permettent aux ruraux de prélever du bois en toute légalité." Des hommes et des forêts, Larrère & Nougarède, Gallimard

Parenthèse à propos de l'arpent: dans les cantons de Nangis et Mormant, l'arpent de cent perches carrées de vingt pieds équivalait à une superficie de 42,18 ares, sauf pour Fourju (Fouju) où la perche valait 22 pieds et le grand arpent 51,04 ares. Tableau des anciennes mesures du département de Seine et Marne an VII de la République AD77 L 259
Au Moyen Age, la Chapelle Rablais se trouvant à la frontière du domaine royal et du comté de Champagne, on notait l'usage des deux arpents.

Pas de trace de communaux, dans les documents. Les terres, les bois ont tous un propriétaire. La collectivité ne possède pas grand chose. A l'établissement du premier cadastre, la commune n'est propriétaire que de deux mares, trois friches, du cimetière et de l'église. La paroisse possède des biens : quatre lots de terres et prés, un peu plus de cinquante arpents, révélés par les réquisitions de biens du clergé et des émigrés, sous la Révolution. Mais les comptes de la "Fabrique" qui les gère montrent que terres et prés sont loués à des particuliers comme l'indique le compte rendu du marguilier (qui ne sait d'ailleurs pas signer) le 17 novembre 1793, an 2° de la République: "Item le Rendant fait état en recette de la somme de quarante une livres compris la dîme qu'il a reçu ou du recevoir de Denis Félix fils pour un lot de terre qu'il tient de la fabrique." Comptes de la fabrique AD77 140 G 1

- Pour la charge d'une femme, en bois vert ou sec, chaque jour durant les six mois d'hiver, il me sera apporté aussi chaque jour une botte d'herbe fraîche, durant les six mois d'été, et si ladite femme mène avec elle un ou deux de ses enfants dans les bois, il me sera dû deux bottes par jour, et trois si elle mène et charge de bois un âne.... Pour couper des têtes de jeunes bouleaux ayant sept à huit ans et destinées à faire des balais... Pour ramasser et emporter chaque jour un panier de glands... Pour le privilège de ramasser et emporter chaque jour un drap rempli de feuilles mortes... Pour couper, recueillir, faire sécher, ramasser et emporter les roseaux qui croissent dans les mares et les flaques d'eau de mes bois, les joncs propres à lier les sarments de vigne, les osiers marsaules employés à faire des hottes... Pour pêcher dans les mares, fossés, trous à marne, et autres parties aquatiques... Pour placer des collets, tendre des lacets et filets, engluer les buissons, procéder à la grande et à la petite pipée, soit à l'abreuvoir, au miroir, au quatre de chiffre, à la chouette, à la vache artificielle... Pour mener une vache paître toute l'année dans mes bois... pour un troupeau de moutons... pour une chèvre... Pour cueillir dans mes bois les pimprenelles, bonnes contre les maladies du sang; les centaurées, utiles contre la fièvre; les mollènes et prudhommes, essentielles dans les rhumes; les genièvres, employés contre les diarrhées... Quant aux chevaux, mules, mulets et autres bêtes de traits, appartenant aux voituriers nommés thiérachiens, qui paissent journellement dans mes bois.... ! "
Tableaux de la vie rurale, ou L'agriculture enseignée d'une manière dramatique Comte Antoine François de Nantes Paris 1829

le texte complet
de la saynette
Après ce détour au XIX° siècle, à propos de la chasse et du braconnage, retournons dans les bois, sous l'ancien régime où, au fil des siècles, les paysans avaient acquis certains droit d'usage sur la forêt : "le droit d'affouage permet aux villageois de traiter en taillis une surface suffisante pour assurer leur approvisionnement en bois de feu. Les riverains ont droit d'aller dans les futaies pour ramasser le bois mort et couper le mort-bois, c'est à dire les arbustes qui ne sont pas d'essences nobles. Le maronnage les autorise à prélever les perches pour leurs piquets et leurs outils, ainsi que les grumes pour les meubles et les charpentes... Par ce système, le seigneur conserve tous les droits du maître sur la terre, tout en s'assurant le maintien d'une population dense, donc la collecte de redevance importantes." Des hommes et des forêts Larrère & Nougarède

La chasse était réservée aux seigneurs, ce qui n'empêchait pas le braconnage, devenu nécessité pour les cultivateurs de la Chapelle Rablais à cause de la prolifération des lapins qui dura jusqu'à la myxomatose. "Un procès-verbal prouve que dans la seule paroisse de Vaux près Melun, les lapins des garennes voisines ont ravagé huit cents arpents cultivés et détruit une récolte de 2.400 setiers, c'est à-dire la nourriture annuelle de 800 personnes. Près de là, à la Rochette, des troupes de biches et de cerfs, pendant le jour, dévorent tout dans les champs, et, la nuit, dévastent les jardins et les vergers.” “ Près de Fontainebleau et de Melun, à Bois- le-Roi, à Chartrettes, les trois quarts du territoire sont en friches..... Aux Courtilles (Montils), à la Chapelle Rablais, cinq fermes sont abandonnées....."
extraits de Taine: L’ancien régime & D’Argenson: Mémoires, cités dans Leboeuf: Précis d’histoire de Seine et Marne 1888

On manque de documents sur le braconnage au début du XIX° siècle, par contre, les journaux locaux de la fin de ce siècle dont "le Républicain, journal de Seine et Marne" regorgent de faits divers sur les braconniers plus ou moins roublards : un fusil qui part tout seul, un lapin escamoté...

"C.. (le journal donne le nom ) est poursuivi pour avoir tiré un faisan sur la propriété de M. le Comte Greffulhe. C.. déclare que son fusil était pendu derrière la voiture qu'il conduisait et que les cahots de la route seuls avaient fait partir le coup entendu par les gardes... "

"On n'est plus en sûreté dans les bois situés entre la Chapelle Rablais et Fontenailles; c'est, dit la Feuille de Provins, une fusillade continuelle toutes les nuits depuis quelque temps. Dernièrement, un charbonnier allant de sa loge à son travail a failli être tué... Le garde de M. Greffulhe s'embusque le 27 octobre dans la nuit. Vers cinq heures du matin, il entend un coup de fusil; aussitôt après, il se dirige sur le chemin des Montils, pensant avec raison que si le braconnier était de ce hameau, il le verrait. En effet, bientôt apparaît Joseph P. , âgé de 59 ans, manouvrier; il avait un lapin à la main. A la vue du garde, il le fait disparaître dans son carnier. Interpellé, le braconnier répondit au garde que ce n'était pas lui qui avait tiré ét qu'il n'avait pas de lapin... "

Près d'un siècle après la Révolution française, les curieuses pratiques du terrible "Grande Moustache" et autres gardes forestiers du comte Henri Greffuhle laisseront planer un relent d'ancien régime sur les villages alentour. Le père Gérôme (nom de plume d'A. Vernant, fondateur et directeur du journal "le Briard" de Provins) se déchaîne contre le châtelain de Bois Boudran.

"A Glatigny –Fontenailles

…Dans l'humble et propre chambre, vous voyez piqué au mur le portrait du seigneur et maître: M. le comte Greffuhle. Belle barbe, œil bien fendu, quelque chose de la physionomie qu'eut Henri V, le châtelain de Frosdhorf.
Dans le pays, on appelle M. Greffuhle: le Comte, tout court; Bois Boudran, château du comte: la Maison. Et ces deux mots, le Comte et la Maison reviennent à chaque instant dans les propos des gens et semblent, puissants et mystérieux, peser sur ces humbles comme une énorme obsession. La Maison fait partie de leur existence et y tient la plus large place.
J'imagine qu'il devait en être ainsi au Moyen Age chez les pauvres serfs qui vivaient groupés autour du château féodal.... Glatigny est un hameau de quelques feux dépendant de la commune de Fontenailles, canton de Mormant, arrondissement de Melun. L'humble hameau, un coin minuscule dans l'immense propriété de M. Greffuhle, est enserré, cerclé comme par un collier de fer, dans le domaine seigneurial qui, petit à petit, le ronge et l'absorbe. Chaque jour, Bois Boudran enlève à la propriété individuelle, une maison, une terre, un héritage. Les habitants autochtones fuient le pays natal, la Maison achète le logis familial où des générations de paysans libres ont vécu et y installe une famille étrangère, à sa dévotion parce qu'elle est à sa solde: garde, domestique, manouvrier. Parfois, souvent même, on détruit la maison et on rase les bâtiments.... "
à suivre dans "Notes sur la Grande Propriété...

Les articles partisans du père Gérôme sont corroborés par des articles de journaux d'un autre bord politique et par un arrêté du maire de la Chapelle Rablais en octobre 1886: "Considérant que plusieurs gardes de M. Greffulhe font journellement sur les chemins de la commune et auprès des habitations, au moyen de cors et de fouets, un tapage assourdissant de nature à nuire à la tranquillité publique... il est expressément interdit ... aux gardes de M. Greffulhe et à tous autres qui seraient tentés de les imiter, de faire, soit de jour soit de nuit ... aucun tapage qui soit de nature à occasionner des accidents ou à troubler le repos et la tranquillité publiques."

Quelles étaient les pratiques dignes du Moyen Age des gardes de Bois Boudran, pourquoi fallait-il les empêcher de mener grand tapage? Je vous laisse le découvrir au travers des trois longs articles du père Gérôme et les pages consacrées aux chasses du comte Greffuhle.

le comte Henri Greffuhle
portrait par Nadar

La superficie de certaines forêts était établie au nombre de cochons qu'on pouvait y engraisser...
Parmi les cinquante "ventes" que gère l'abbaye de Barbeau (vingt cinq parcelles de trente quatre arpents, vingt six perches carrées chacune pour les moines, vingt cinq parcelles de trente six arpents quarante neuf perches quatorze pieds carrés pour le seul bénéfice de l'abbé qui tirait une rente de 20.000 livres de sa fonction), on ne trouve qu'une seule fois la mention de "Triage". Pas d'autre mention d'une parcelle réservée à l'usage des manouvriers et autres riverains, certainement pas les réserves, souvent protégées de la divagation des bêtes par des talus et des fossés. Il n'est pas logique de penser que les villageois pouvaient se servir dans sept parcelles sur vingt cinq, ce qui sous entendrait qu'ils n'avaient accès au bois que pendant sept années, puisque les taillis des ventes étaient coupées une fois tous les vingt cinq ans. Un autre document est à rechercher pour établir les relations entre les propriétaires des bois et les paysans des lisières.
Les bois de réserve en futaie
 
Les "ventes" en bois taillis

Les Thiérachiens étaient passés maîtres en braconnage : "Les habitants des bois, comme sabotiers, charbonniers, fendeurs, bûcherons et les voituriers qui tiennent du pays de Luxembourg et qu’on appelle Tirachiens, tous ces gens-là se rassemblent quelquefois ou se mettent séparément. Ils sont bien difficiles à surprendre, ils cachent leurs fusils dans les bois, sans jamais approcher de la loge avec, et guettent toutes sortes de gibier, particulièrement le sanglier sur lequel ils donnent plus que sur les biches. Tous ces animaux sont accoutumés avec les chevaux qui pâturent, ils approchent même des feux qu’ils font toute la nuit, mais ils tirent rarement aux environs des loges, à moins que ce ne soit dans le bois de quelque seigneur qui n’a pas le droit de chasser le cerf.
Dans ce cas-là, les gardes leur prêtent bien souvent des armes en leur défendant le menu gibier ; mais tout y passe, loups, renards, lièvres, lapins, etc... Il est vrai que les peaux de loup, de renard et les corps même sont remis au garde qui se fait honneur de cette capture que le seigneur lui paie et qui ne lui a rien coûté... ni peine, ni poudre, ni plomb. Avec l’argent des peaux on remplit le petit tonneau, et l’on se régale dans la loge avec quelque bon morceau de cerf ou de sanglier dont le garde a toujours sa part à emporter chez lui. Quand ils sont à proximité ou même dans les capitaineries de Sa Majesté ou de Messeigneurs les princes du sang, ils prennent les précautions que je vais décrire. Ils partent devant le jour, selon où ils ont dessein de se placer et où ils connaissent les meilleurs passages. S’ils réussissent, ils laissent l’animal en le mettant hors d’état de se corrompre en lui ôtant les suites si c’est un sanglier, ainsi du reste. Après quoi, ils vont avertir leurs compagnons, ils portent des sacs pour le mettre après l’avoir dépecé, avec la peau : ils cachent les entrailles et tout ce qu’ils ne veulent pas emporter dans un trou qu’ils font en terre.
Si c’est la nuit, ils font comme les autres braconniers, ils détournent un cheval de voiturier, le chargent de l’animal tué, après l’avoir coupé par quartiers qu’ils attachent avec des barres, et renvoient le cheval le lendemain. Lorsque l’animal est à la loge, ils posent des sentinelles par crainte de surprise, et les autres le dépouillent. Ils mettent tout ce qui ne leur convient pas, comme la peau et les os, dans un fourneau ; si ce sont des charbonniers, ceux-ci le font brûler avec leur feu et le reste de la viande se met au saloir qui est en terre à quelque distance de la loge, pour servir au besoin. "
M.E.Pichon, La Thiérache, 1876

Chapitre: la Chapelle Rablais dans la Capitainerie de Fontainebleau

Beaucoup d'actes de braconnage ont été verbalisés par les gardes du comte Greffulhe, châtelain de Bois Boudran à Fontenailles, dont l'influence s'étendait sur toute la région.

De ce massacre de faisans (3.000 lâchés, plus de huit cents tués) certains ont peut être servi à une bonne oeuvre, s'ils ont été distribués aux pauvres, comme le montre le carnet du cordonnier de la Chapelle Rablais, chef d'orchestre de la fanfare où il notait les événements du village. C'est ainsi qu'il établit la liste des indigents de la commune (ils étaient 27 en 1902, 29 en 1903) à qui l'on distribua des faisans. Carnet de Victor Lepanot, coll. privée
21 décembre 1904, le Républicain: On sait que vendredi dernier, M. le Comte Greffulhe avait organisé, en l'honneur du roi de Portugal, une grande chasse sur le domaine de Bois Boudran. Très élevé fut le chiffre des pièces abattues par les invités (129 lièvres, 8 lapins, 807 faisans, 153 perdrix, plus 7 divers d'après un article précédent)
Pourtant, tout le gibier tué ne fut pas ramassé par les gardes ainsi que le prouve la rencontre faite à la fin du jour, par le garde Florimond Gresle. Voyant deux hommes arriver par un chemin vert... le garde s'avança et remarqua l'un d'eux porteur de trois faisans encore chauds accrochés sous ses vêtements... D'après lui, la terre était couverte de gibier, si bien qu'il avait fait comme beaucoup d'autres personnes, il avait ramassé trois faisans parmi les plus beaux.... Procès verbal a été dressé.

   
  Les passeports, page des choix

   Courrier