Etienne Fare Charles
Huvier/12 |
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Le 15 juillet 1749, le curé de Choisy
en Brie, proche Coulommiers, résigna sa cure dont
"ledit sieur Planson est titulaire et en possession depuis plus
de quarante deux ans, lequel Sieur Planson demeurant audit Choisy, âgé
de soixante dix neuf ans environ étant très infirme et
ne pouvant presque plus faire ses fonctions curiales et étant
d'ailleurs entièrement sain d'esprit mémoire et entendement..." |
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Je passe rapidement sur les modalités
de la résignation "ad favorem", que je développerai
dans quelques pages, quand Etienne Fare Charles Huvier deviendra curé
de la Chapelle Rablais.
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Quel rapport avec Etienne Fare Charles Huvier qui n'officia jamais à Choisy? Séminariste à Meaux, vicaire à Saint Soupplets, vicaire à Marolles en Brie, curé à la Chapelle Rablais, curé à Cerneux... Les méandres de l'Histoire firent que le curé de Choisy en Brie devait aussi dessservir "l'église succursale de Saint Thomas et Saint Georges de Marolles annexe dépendant de ladite paroisse" dont Etienne Fare Charles fut vicaire.
Choisy et Marolles
étaient liés dès le Moyen Age, quand les prieurs
de Saint Eutrope à Choisy étaient aussi seigneurs de Marolles
: "Il y avoit anciennement un couvent
de bénédictins à Choisy. L'église et les bâtimens
subsitent encore. Il étoit devenu prieuré simple, et avoit
été successivement possédé par trois princes
de Courtenay." Exemples de possessions religieuses autour de la Chapelle Rablais L'église Saint-Pierre et Saint-Paul
du village de Choisy "fut construite dans le but
de séparer les offices du prieuré de Bénédictins
de ceux des villageois. Les premiers officiaient alors dans une église
dédiée à Saint-Eutrope, aujourd'hui détruite."
Recensement du patrimoine religieux
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Choisy honorait Saint Pierre et Saint Paul;
Marolles, Saint Georges et Saint Thomas Becket. Dans sa monographie en 1889,
l'instituteur résume la légende de Saint Georges : "Elle
est sous le vocable du chevalier Saint Georges, jeune prince de Cappadoce
qui souffrit le martyr sous Dioclétien. La légende rapporte
qu'il sauva la fille d'un roi qu'un dragon voulait dévorer : c'est
pour cela qu'il est représenté armé d'une lance pourfendant
un dragon... Il est le patron des armuriers." |
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Les paroisses, liées depuis le Moyen
Age, étaient encore desservies au XVIII° par le même
curé. Les deux églises n'étaient distantes que
d'une lieue, cependant un prêtre était nécessaire
pour cette succursale, un "vicaire deservant". A Choisy, François
Renard était déjà secondé par le "vicaire
paroissial" François Joseph Sarazin; à Marolles Etienne
Fare Charles Huvier, vicaire desservant, eut la reponsabilité
des baptêmes, mariages et inhumations. Plan de Sanson 1670 : Choisy et Marolles, une enclave de l'élection de Meaux dans celle de Coulommiers A Marolles, voici une église sans curé, après avoir découvert un curé sans paroisse à la page "chapelles et chapelains" Notons que le nouveau curé de Choisy en Brie était lui aussi titulaire d'une chapelle : "chapelain de Saint Pierre en Veuve dans la paroisse de Mourou(x)", fort bien dotée puisque son bénéfice était de 150 livres par an d'où il fallait déduire 30 livres et 10 sols de décimes. Le revenu du bénéfice de la cure de Choisy s'élevait à 1.000 livres, moins 105 livres de décimes, dans la moyenne des bénéfices curiaux pour l'élection de Coulommiers. La valeur de la cure de Marolles ne figurait pas dans le Pouillé du diocèse de Meaux d'où sont tirées ces sommes, puisque n'étant pas une cure indépendante, mais la succursale de Choisy. Chapelain de Saint Pierre en
Veuve : Minutes du notaire apostolique Chrestien Meaux AD77 141 E 216
Le 11 septembre 1749, lors de la prise
de possession de la cure de Choisy en Brie et de Marolles son annexe,
Etienne Fare Charles Huvier n'était pas présent, bien
qu'il ait noté "Desservant de Marolles
près de Coulommiers 16° aoust 1749", près
d'un mois auparavant, et qu'il ait été remplacé
à Saint Soupplets dès le 13 septembre. Son premier acte
à Marolles, l'inhumation d'une fille du meunier Guillot, ne sera
daté que du 4 octobre. On peut aussi noter l'absence du doyen
de la chrétienté ou doyen rural. "Les
doyens ruraux, nommés par l'évêque, et révocables
à sa volonté, mettaient en possession les curés,
et après leur mort, les enterraient" Félix
Bourquelot Histoire de Provins tome 1 p 280 Le curé Renard
deviendra d'ailleurs doyen, comme le notera le curé Huvier, dans
le registre de Cerneux, treize ans après avoir quitté
Marolles : "Dans le courant de novembre
mil sept cent soixante cinq, Mr Renard curé de Choisy en Brie
doyen de la Ferté Gaucher à été nommé
par Mr Caussade évêque de Meaux à la cure de Saint
Siméon et ledit Sr Renard à résigné en cour
de Rome à Mr Lamare son vicaire depuis 1752 ladite cure de Choisy."
En 1765, le Jean Louis Renard prenait
possession de la curé de Saint Siméon, mieux dotée
que le binage Choisy / Marolles puisque le bénéfice s'élevait
à mille cinq cents livres. Il y retrouvait de nombreux "Renard"
Appartenaient-ils à la même famille ? Si on sait que le curé
décéda dans cette même paroisse de St Siméon,
en 1772, âgé de 58 ans, on ignore son lieu de naissance et
le nom de ses parents, donc les liens possibles avec d'autres Renard de
cette paroisse.
A cette époque,
dans la famille Huvier... Une autre nièce naquit ..."Du Vendredy 19 février 1751 dernier quartier de la lune une heure du matin madame Le Fort est accouchée d’une fille baptisée ledit jour à deux heures après midy a été nommée Adélaïde Charlotte Françoise, Mde Françoise Guion épouse de M. de la Villeneuve sa maraine, moy parain." le père de Madame Lefort de Champroger, née Jeanne Charlotte Marguerite Huvier, soeur du curé, nota dans son livre de raison le baptême de l'enfant dont il était à la fois grand-père et parrain. Doc : les livres de raison de la famille Huvier, 4 pages Le 11 décembre 1749, Jean, frère du curé, est présenté comme "homme vivant et mourant" pour les curés de l'église St Denis de Coulommiers à Marie Maurice de Reynold, veuve de Mre Gaudens Demont, château de Gloise à Touquin. Le sujet est trop complexe pour être traité en un seul paragraphe, voir les trois pages sur ce thème... |
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Portrait de Jean Huvier AD 77 195 J 3-17 |
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Le 20 octobre 1750 fut célébré le mariage dudit Jean Huvier, frère du curé, bailli et maire de Coulommiers, alors âgé de vingt huit ans, avec "Elisabeth Hébert, fille de Pierre-Nicolas Hébert (1691-1766), avocat au parlement de Paris, valet de garde-robe du roi Louis XV et historien de la ville de Coulommiers, et d'Anne-Françoise Saulsoy, et sœur de Pierre-Denis Hébert (1723-1788), correspondant de Buffon." L'époux apportait 15.000 livres au mariage, l'épouse 20.000 livres de dot. Bio de Jean Huvier, Wikipédia Si le prêtre célébrant ce mariage de notables fut
un oncle de l'épouse, Pierre-Jean-Baptiste Saulsoy, ancien curé
de St-Quiriace de Provins, celui qui procéda aux fiançailles
ne fut autre qu "Etienne Farre Charles Huvier,
prêtre vicaire de Marolles en présence de maître
Claude Parent de cette paroisse, soussigné." |
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Il y a déjà fort longtemps, en transcrivant les notes qu'il avait laissées dans le registre paroissial de la Chapelle Rablais, je n'imaginais pas qu'il aurait pu exister un lien entre ce curé de petit village briard et mes ancêtres. Plus tard, dans le registre de Cerneux, je découvris quelques éléments de sa vie religieuse, avant et après la Chapelle Rablais, dont le vicariat à Marolles en Brie, proche de Coulommiers d'où est originaire la branche paternelle de ma généalogie. Ce lien est prouvé par l'acte de baptême de Pierre Louis Fare Duval, le 3 juillet 1751, qui montre qu'Etienne Fare Charles Huvier et Pierre Duval, mon ancêtre direct de la neuvième génération n'étaient pas seulement contemporains sur un petit territoire comprenant moins de trois cents habitants avant la Révolution, mais semblaient aussi être assez proches. Pierre, manouvrier au hameau de Bois Saint Georges avait été marguillier, il avait géré les fonds destinés à l'église. Au baptême de son fils, "Pierre Loüis", il ajouta le prénom de Fare, comme le faisaient les parents pour rendre hommage à un parrain ou un protecteur. Je donne ci-dessous la copie de cet acte de baptême, un petit plaisir personnel, mais aussi l'occasion de découvrir l'écriture énergique d'Etienne Huvier, que l'on pourra rapprocher de celle de son père Charles, à gauche et de son frère Jean, le bailli, à droite. Baptêmes et prénoms à la seconde page de cette enquête
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